Une expertise collégiale sur les ressources minérales océaniques


PAPEETE, le mercredi 26 août 2015. Un comité de pilotage chargé de suivre l’avancement des travaux menés par un groupe d’experts composé de 10 scientifiques vient d'être créé. Le premier rapport sur ces ressources du fond des océans sera rendu en octobre prochain.

En raison de son vaste domaine océanique (une zone économique exclusive de 5 millions de km²),la Polynésie française bénéficie d’un potentiel de recherche exceptionnel pour le développement économique dans les domaines des ressources naturelles marines.

Les ressources minérales des fonds océaniques (nodules et encroûtement polymétalliques) sont devenues un enjeu de haute importance pour le développement des nouvelles économies industrielles. Elles servent ensuite à la fabrication de superalliages, d'aimants, de lasers, de fibres optiques, de batteries très utilisés dans les appareils des nouvelles technologies.

Partout, autour du globe, des campagnes d’exploration sont menées dans tous les océans par de grandes compagnies minières privées, mais aussi directement par des états (dont les Etats-Unis, Chine, Japon, Canada). Toutefois, les conditions d’exploitation de ces ressources des grands fonds marins, souvent situées entre 1000 et 6000 mètres de profondeur, sont encore mal connues et leurs coûts doivent être évalués pour s’assurer de leur rentabilité.

Pour répondre à ces enjeux, une convention a été signée avec l’IRD (Institut de recherche et de développement) en janvier 2015 avec pour objectif de réaliser une expertise collégiale, pluridisciplinaire et internationales sur les conditions d’exploitation des ressources minérales profondes. A terme l'enjeu est de disposer d'une évaluation du potentiel des gisements miniers océaniques de la ZEE polynésienne, mais aussi de présenter les méthodes d’exploration et d’exploitation de ces ressources, ainsi que des impacts environnementaux associés (destruction des habitats des, modifications physico-chimique et hydrodynamiques des fonds sous-marins, pollutions accidentelles). Au final cette expertise proposera une feuille de route pour mieux appréhender tous les enjeux relatifs à cette exploitation à moyen et long-terme, en incluant la réglementation.

En Conseil des ministres, ce mercredi un avenant à cette convention a été proposée afin d’établir la un comité de pilotage qui sera chargé de suivre l’avancement des travaux menés par un groupe d’experts composé de 10 scientifiques. Le premier rapport devra être fourni en octobre 2015. Ce comité sera piloté et animé par le Président du Pays et par le Haut-commissaire.

Rédigé par Communiqué de la Présidence de Polynésie le Mercredi 26 Aout 2015 à 17:57 | Lu 852 fois