Un essai nucléaire atmosphérique à Mururoa en 1971.
PAPEETE, le 26 octobre 2016. Florent de Vathaire, directeur de recherche en épidémiologie à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, va rencontrer les personnes atteintes d'un cancer de la thyroïde depuis 2003. Des "traces" de leur exposition aux radiations vont être cherchées dans leurs gènes et leur cancer.
Depuis le mois dernier, Florent de Vathaire, directeur de recherche en épidémiologie à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) est de retour au fenua. Ce spécialiste est là pour continuer ses recherches. Il a déjà conduit une étude cas-témoins comparant l'exposition aux rayonnements des 229 Polynésiens ayant eu un diagnostic de cancer de la thyroïde entre 1981 et 2003, à celle de 373 individus "témoins" n'ayant pas développé de cancer de la thyroïde dans cette même population. Les chercheurs avaient alors observé "un risque accru de cancer de la thyroïde avec l'augmentation de dose reçue à la thyroïde avant l'âge de 15 ans".
Florent de Vathaire a donc lancé sa nouvelle étude le mois dernier. Elle est menée en partenariat avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), dans l’objectif de mieux comprendre les différents facteurs de risques des cancers différentiés de la thyroïde, qui sont fréquentsen Polynésie française.
Cette fois, il va étudier les personnes ayant eu un cancer de la thyroïde après 2003. "La nouveauté dans cette étude est que les chercheurs vont aussi rechercher des « traces » de l’exposition aux radiations à la fois dans le matériel génétique des patients mais aussi dans leur cancer et ceci pour la première fois en Polynésie Française et même en France", indique un communiqué de l'IRD.
Pour mener à bien cette étude, l’Inserm a besoin de la collaboration de tous les patients ayant eu un cancer de la thyroïde. Ceux-ci vont donc être contactés. Pour comparaison, un certain nombre de Polynésiens seront tirés au hasard dans le fichier d’état civil pour servir de population témoin.
L'objectif pour le Dr. Florent de Vathaire est "d’étudier les interactions entre les facteurs environnementaux et les facteurs génétiques ainsi que l’impact potentiel des essais nucléaires des années 70 au regard d’autres facteurs comme l’obésité par exemple", indique un communiqué de l'IRD.
Le Dr. Florent de Vathaire estime à près de 200 le nombre de personnes atteintes du cancer de la thyroïde depuis 2003. Il espère pouvoir en rencontrer 150. Les personnes concernées seront contactées par téléphone ou les enquêteurs iront à leur rencontre. Elles seront ensuite notamment questionnées sur les lieux qu'elles ont habités et leurs habitudes alimentaires. "Cette participation consiste à répondre aux questions des enquêteurs polynésiens qui vous contacteront et à accepter un prélèvement de salive", précise l'IRD.
L'étude sera menée jusqu'en avril prochain. Les résultats seront rendus publics à la fin de l'année 2017. Pour mener à bien son étude, le chercheur bute pour le moment au niveau de la Caisse de prévoyance sociale à qui il demande de pouvoir connaître l'adresse des personnes atteintes du cancer. Le scientifique a l'habitude de cette procédure dans le cadre de ses travaux mais n'est pas habitué à ce que ces données mettent autant de temps à lui être transmises, regrette-t-il.
Entre 1966 et 1974, la France a procédé à 41 essais nucléaires atmosphériques en Polynésie.
Depuis le mois dernier, Florent de Vathaire, directeur de recherche en épidémiologie à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) est de retour au fenua. Ce spécialiste est là pour continuer ses recherches. Il a déjà conduit une étude cas-témoins comparant l'exposition aux rayonnements des 229 Polynésiens ayant eu un diagnostic de cancer de la thyroïde entre 1981 et 2003, à celle de 373 individus "témoins" n'ayant pas développé de cancer de la thyroïde dans cette même population. Les chercheurs avaient alors observé "un risque accru de cancer de la thyroïde avec l'augmentation de dose reçue à la thyroïde avant l'âge de 15 ans".
Florent de Vathaire a donc lancé sa nouvelle étude le mois dernier. Elle est menée en partenariat avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), dans l’objectif de mieux comprendre les différents facteurs de risques des cancers différentiés de la thyroïde, qui sont fréquentsen Polynésie française.
Cette fois, il va étudier les personnes ayant eu un cancer de la thyroïde après 2003. "La nouveauté dans cette étude est que les chercheurs vont aussi rechercher des « traces » de l’exposition aux radiations à la fois dans le matériel génétique des patients mais aussi dans leur cancer et ceci pour la première fois en Polynésie Française et même en France", indique un communiqué de l'IRD.
Pour mener à bien cette étude, l’Inserm a besoin de la collaboration de tous les patients ayant eu un cancer de la thyroïde. Ceux-ci vont donc être contactés. Pour comparaison, un certain nombre de Polynésiens seront tirés au hasard dans le fichier d’état civil pour servir de population témoin.
L'objectif pour le Dr. Florent de Vathaire est "d’étudier les interactions entre les facteurs environnementaux et les facteurs génétiques ainsi que l’impact potentiel des essais nucléaires des années 70 au regard d’autres facteurs comme l’obésité par exemple", indique un communiqué de l'IRD.
Le Dr. Florent de Vathaire estime à près de 200 le nombre de personnes atteintes du cancer de la thyroïde depuis 2003. Il espère pouvoir en rencontrer 150. Les personnes concernées seront contactées par téléphone ou les enquêteurs iront à leur rencontre. Elles seront ensuite notamment questionnées sur les lieux qu'elles ont habités et leurs habitudes alimentaires. "Cette participation consiste à répondre aux questions des enquêteurs polynésiens qui vous contacteront et à accepter un prélèvement de salive", précise l'IRD.
L'étude sera menée jusqu'en avril prochain. Les résultats seront rendus publics à la fin de l'année 2017. Pour mener à bien son étude, le chercheur bute pour le moment au niveau de la Caisse de prévoyance sociale à qui il demande de pouvoir connaître l'adresse des personnes atteintes du cancer. Le scientifique a l'habitude de cette procédure dans le cadre de ses travaux mais n'est pas habitué à ce que ces données mettent autant de temps à lui être transmises, regrette-t-il.
Entre 1966 et 1974, la France a procédé à 41 essais nucléaires atmosphériques en Polynésie.