L'équipage de The voice of the oceans dans le port de Papeete. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 19 juillet 2023 – L'équipage de l'expédition brésilienne Voice of the Oceans s'est amarré ce mardi en Polynésie. Soutenu par le Programme des Nations unies pour l'environnement, il parcourt les mers depuis presque deux ans, pour produire des documentaires sur les ravages du plastique dans nos océans et sur les différentes initiatives prises dans le monde pour tenter d'endiguer ce fléau.
Après avoir passé deux mois à Mangareva et dans les Tuamotu, l'équipage brésilien de Voice of the Oceans et son voilier Kat se sont amarrés au port de Papeete ce mardi. Voilà maintenant presque deux ans, depuis leur départ d'Itajai au Brésil, qu'ils vont de pays en pays, voguant sur les eaux de l'Atlantique et du Pacifique, afin de réaliser des documentaires diffusés chaque semaine sur une grande chaîne de télévision brésilienne. Des productions vidéo qu'ils réalisent au cours de leur voyage, sur les problèmes liés au plastique et au microplastique dans les rivières et les océans, mais également sur les solutions développées à travers le monde pour endiguer ce fléau. Cette expédition, qui a donc un objectif évident de sensibilisation, est d'ailleurs soutenue par le Programme des Nations unies pour l'environnement. Depuis leur départ, ils sont notamment passés par l'Amazonie, les Caraïbes, mais également par New York, Miami, le Panama, les Galápagos et maintenant la Polynésie. Ils termineront leur aventure, en décembre prochain, avec un dernier stop en Nouvelle-Zélande.
Quelques heures à peine après son amarrage à Papeete, Tahiti Infos est parti à la rencontre de cet équipage presque entièrement familial. En effet, ce projet a été imaginé par Heloisa Schurmann, la cheffe de l'expédition, et son fils Wilhelm (le capitaine du navire), lors d'un précédent tour du monde réalisé de 2014 à 2016. “Lors du retour de notre dernier tour du monde, que nous avons fait mes parents et moi, on s'est arrêté dans un petit atoll inhabité. Là, on a découvert une plage entièrement recouverte de déchets. On a alors décidé de la nettoyer et de mettre les déchets ramassés dans notre compacteur”, explique Wilhelm en nous faisant visiter le voilier. “Nous avons fait une petite vidéo de ce nettoyage, qui est rapidement devenue virale sur internet. À notre retour, on s'est dit qu'il fallait faire un nouveau voyage, pour le futur et pour les océans et on a monté cette expédition.” Le reste de l'équipe est composé d'Erika, la femme de Wilhelm, ainsi que de Carmina, Alex et Katharina, qui s'occupent de la réalisation des contenus vidéo.
Les déchets du fenua à la télé brésilienne
Après notre visite du voilier, nous nous attablons sur le pont avec Heloisa qui nous explique l'essence de son projet. “On découvre, dans chaque pays, chaque île, jusqu'aux plus isolées, des façons différentes de traiter les déchets plastiques. En les mettant en lumière à travers nos documentaires, nous voulons connecter les industries entre elles et, pourquoi pas, trouver de nouvelles solutions innovantes pour mieux recycler les polymères”, explique-t-elle. “Nous avons, par exemple, visité au Costa Rica une usine qui traite et recycle 92% du plastique du pays, c'est génial, car même si nous montrons l'impact sur les océans, nous souhaitons aussi montrer les solutions qui existent déjà et qui fonctionnent.” Dans ce cadre, l'équipe de Voice of the Oceans a visité, ce mercredi, le centre de tri Fenua ma à Pirae. Elle avait déjà visité une ferme perlière à Mangareva et participé à des sessions de nettoyage de coraux aux Tuamotu. “Si on a l'habitude de dire que les forêts sont les poumons de notre planète, c'est faux, ce sont les océans. Et nous voulons les préserver.”
Outre la partie sensibilisation, l'expédition a également une vocation scientifique. En effet, tout au long de son périple, Voice of the Oceans a relevé tout un tas de données sur l'impact de la pollution plastique dans les océans. L'expédition a d'ailleurs pour principal partenaire l'Université de São Paulo. “Nous avons également donné des conférences dans des universités américaines, notamment au MIT de Boston, lors de notre passage aux États-Unis”, a ajouté la matriarche. L'équipage brésilien va rester encore deux semaines au fenua, avant de reprendre le large, direction Kiribati.
Après avoir passé deux mois à Mangareva et dans les Tuamotu, l'équipage brésilien de Voice of the Oceans et son voilier Kat se sont amarrés au port de Papeete ce mardi. Voilà maintenant presque deux ans, depuis leur départ d'Itajai au Brésil, qu'ils vont de pays en pays, voguant sur les eaux de l'Atlantique et du Pacifique, afin de réaliser des documentaires diffusés chaque semaine sur une grande chaîne de télévision brésilienne. Des productions vidéo qu'ils réalisent au cours de leur voyage, sur les problèmes liés au plastique et au microplastique dans les rivières et les océans, mais également sur les solutions développées à travers le monde pour endiguer ce fléau. Cette expédition, qui a donc un objectif évident de sensibilisation, est d'ailleurs soutenue par le Programme des Nations unies pour l'environnement. Depuis leur départ, ils sont notamment passés par l'Amazonie, les Caraïbes, mais également par New York, Miami, le Panama, les Galápagos et maintenant la Polynésie. Ils termineront leur aventure, en décembre prochain, avec un dernier stop en Nouvelle-Zélande.
Quelques heures à peine après son amarrage à Papeete, Tahiti Infos est parti à la rencontre de cet équipage presque entièrement familial. En effet, ce projet a été imaginé par Heloisa Schurmann, la cheffe de l'expédition, et son fils Wilhelm (le capitaine du navire), lors d'un précédent tour du monde réalisé de 2014 à 2016. “Lors du retour de notre dernier tour du monde, que nous avons fait mes parents et moi, on s'est arrêté dans un petit atoll inhabité. Là, on a découvert une plage entièrement recouverte de déchets. On a alors décidé de la nettoyer et de mettre les déchets ramassés dans notre compacteur”, explique Wilhelm en nous faisant visiter le voilier. “Nous avons fait une petite vidéo de ce nettoyage, qui est rapidement devenue virale sur internet. À notre retour, on s'est dit qu'il fallait faire un nouveau voyage, pour le futur et pour les océans et on a monté cette expédition.” Le reste de l'équipe est composé d'Erika, la femme de Wilhelm, ainsi que de Carmina, Alex et Katharina, qui s'occupent de la réalisation des contenus vidéo.
Les déchets du fenua à la télé brésilienne
Après notre visite du voilier, nous nous attablons sur le pont avec Heloisa qui nous explique l'essence de son projet. “On découvre, dans chaque pays, chaque île, jusqu'aux plus isolées, des façons différentes de traiter les déchets plastiques. En les mettant en lumière à travers nos documentaires, nous voulons connecter les industries entre elles et, pourquoi pas, trouver de nouvelles solutions innovantes pour mieux recycler les polymères”, explique-t-elle. “Nous avons, par exemple, visité au Costa Rica une usine qui traite et recycle 92% du plastique du pays, c'est génial, car même si nous montrons l'impact sur les océans, nous souhaitons aussi montrer les solutions qui existent déjà et qui fonctionnent.” Dans ce cadre, l'équipe de Voice of the Oceans a visité, ce mercredi, le centre de tri Fenua ma à Pirae. Elle avait déjà visité une ferme perlière à Mangareva et participé à des sessions de nettoyage de coraux aux Tuamotu. “Si on a l'habitude de dire que les forêts sont les poumons de notre planète, c'est faux, ce sont les océans. Et nous voulons les préserver.”
Outre la partie sensibilisation, l'expédition a également une vocation scientifique. En effet, tout au long de son périple, Voice of the Oceans a relevé tout un tas de données sur l'impact de la pollution plastique dans les océans. L'expédition a d'ailleurs pour principal partenaire l'Université de São Paulo. “Nous avons également donné des conférences dans des universités américaines, notamment au MIT de Boston, lors de notre passage aux États-Unis”, a ajouté la matriarche. L'équipage brésilien va rester encore deux semaines au fenua, avant de reprendre le large, direction Kiribati.
Un bateau éco-responsable
Si, à la base, le voilier Kat n'a pas été imaginé dans l'optique de cette expédition précise, sa construction, faite pour qu'il soit le plus éco-responsable possible, colle parfaitement avec la mission de Voice of the Oceans. En effet, tout au long de ses 15 mètres, il est équipé d'une multitude d'outils lui permettant d'assurer, par exemple, sa consommation d'électricité, grâce à des panneaux solaires, mais également un générateur hydrogène, fonctionnant comme une hydrolienne. “Nous sommes quasiment autonomes en énergie. De plus, nos batteries sont toutes au lithium et non au plomb”, a assuré Wilhelm, fier de son embarcation. “Nous l'avons construite quasiment nous-mêmes, entre 2012 et 2014.” Pour l'eau, c'est un désalinisateur qui assure l'accès à l'eau potable, avec un système de traitement UV qui permet de tuer “99% des bactéries” afin de rejeter des eaux usées non nocives pour l'environnement. “Pour les déchets, nous avons un compacteur très performant. Pour preuve, nous venons juste de jeter nos poubelles, après plus de quatre mois. Nous avons également un broyeur à verre et un système de compost.” Avec ce navire, l'objectif pour Voice of the Oceans est “de montrer au plus grand nombre, tout ce qui pourrait être fait chez soi pour limiter nos déchets”, a conclu Wilhelm.
Wilhelm Schurmann : “C'est une histoire de famille”
Wilhelm Schurmann, dans la salle des machines du Kat. Crédit photo : Thibault Segalard.
Quand avez-vous participé pour la première fois à un tour du monde ?
“Lors de mon premier voyage, en 1984, j'avais sept ans. Et ça a duré dix ans. J'ai grandi sur un bateau en compagnie de mon parrain et de mes parents. À notre retour, ils ont préparé un autre tour du monde, de 1997 à 2000, auxquels je n'ai pas participé. Je faisais, à l'époque, des compétitions de wind surf. Je suis d'ailleurs venu plusieurs fois à Raiatea dans ce cadre.”
Qu'est-ce qui vous a poussé à reprendre les voyages ?
“Quand la construction du Kat a débuté, mes parents m'ont demandé si je voulais faire partie du prochain voyage. C'est une histoire de famille tout ça et forcément, ça me tenait à cœur, donc j'ai accepté. Depuis, je m'occupe un peu de tout, je suis le capitaine, mais je fais aussi la quasi-totalité de la maintenance du bateau. J'ai appris sur le tas, sans réelle formation.”
“Lors de mon premier voyage, en 1984, j'avais sept ans. Et ça a duré dix ans. J'ai grandi sur un bateau en compagnie de mon parrain et de mes parents. À notre retour, ils ont préparé un autre tour du monde, de 1997 à 2000, auxquels je n'ai pas participé. Je faisais, à l'époque, des compétitions de wind surf. Je suis d'ailleurs venu plusieurs fois à Raiatea dans ce cadre.”
Qu'est-ce qui vous a poussé à reprendre les voyages ?
“Quand la construction du Kat a débuté, mes parents m'ont demandé si je voulais faire partie du prochain voyage. C'est une histoire de famille tout ça et forcément, ça me tenait à cœur, donc j'ai accepté. Depuis, je m'occupe un peu de tout, je suis le capitaine, mais je fais aussi la quasi-totalité de la maintenance du bateau. J'ai appris sur le tas, sans réelle formation.”