Paris, France | | jeudi 09/04/2015 - L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a élaboré le scénario d'une France avec une électricité à 100% issue des énergies renouvelables en 2050 selon une étude qui devait être publiée la semaine prochaine mais a finalement été repoussée.
Cette étude, que le site Mediapart a publiée mercredi dans son intégralité, démontre que la France a les capacités pour produire la totalité de son électricité à partir d'énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, géothermie, etc.) et que cela coûterait environ 30% plus cher qu'avec le système actuel, mais quasiment pareil qu'avec une part de 50% pour le nucléaire comme le prévoit la loi sur la transition énergétique d'ici 2025.
La publication était prévue la semaine prochaine lors d'un colloque organisé par l'Ademe, commanditaire de l'étude, mais l'agence publique a finalement décidé de la repousser, "une affaire de quelques mois", a affirmé jeudi son directeur général délégué, Fabrice Boissier, lors d'une rencontre avec la presse.
Le sujet est sensible alors que la loi sur la transition énergétique est toujours en cours d'examen au Parlement et que l'un des points de frictions pendant les débats a porté sur la trajectoire de réduction de la part du nucléaire (75% aujourd'hui) dans le mix-électrique du pays.
L'Ademe dément que le report de la publication réponde à un quelconque agenda politique, Fabrice Boissier évoquant "des hypothèses à retravailler" apparues "suite à des consultations avec un comité d'échange" composé d'acteurs du secteur, comme EDF ou le Syndicat des énergies renouvelables.
Il s'agit notamment de l'évolution des coûts des technologies dans le futur et la capacité à mieux piloter la demande d'électricité.
Dans son cas de référence, l'étude répartit la production entre 63% d'éolien, 17% de solaire, 13% d'hydraulique et 7% de thermique renouvelable. Le coût du mégawattheure est alors de 119 euros contre 91 euros actuellement.
Des variantes sont présentées pour des situations de progrès technologiques plus poussés, un renforcement du réseau difficile et des problèmes d'acceptabilité.
Cette étude a une vocation "scientifique et technique", et "n'a pas vocation à documenter directement une politique énergétique" insisté Fabrice Boissier.
Mais pour Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, elle est "importante car c'est la première fois que l'on a un scénario national 100% renouvelables" et qui montre que "les différences de coûts sont finalement assez faibles" avec d'autres scénarios de mix.
"Plutôt que de chercher à en minimiser la diffusion, le gouvernement doit se saisir de ce rapport de l'Ademe pour accentuer les efforts en matière de transition énergétique", a regretté le parti Europe-Ecologie-les-Verts, dans un communiqué.
"Cela illustre une nouvelle fois le tabou qu'il y a à évoquer le passage du nucléaire aux énergies renouvelables", a indiqué à l'AFP le député écologiste Denis Baupin.
L'intérêt de l'étude n'est "pas l'objectif" d'atteindre 100% d'énergies renouvelables, mais "quel est, quand on se projette dans des scénarios extrêmes, le coût de chacune des énergies, quelles sont les modalités de déploiement des sources de production et l'impact sur le réseau électrique", a pour sa part précisé à l'AFP la ministre de l'Ecologie et de l'Energie Ségolène Royal.
La loi sur la transition énergétique prévoit de porter la part des renouvelables à 40% du mix-électrique en 2030.
Cette étude, que le site Mediapart a publiée mercredi dans son intégralité, démontre que la France a les capacités pour produire la totalité de son électricité à partir d'énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, géothermie, etc.) et que cela coûterait environ 30% plus cher qu'avec le système actuel, mais quasiment pareil qu'avec une part de 50% pour le nucléaire comme le prévoit la loi sur la transition énergétique d'ici 2025.
La publication était prévue la semaine prochaine lors d'un colloque organisé par l'Ademe, commanditaire de l'étude, mais l'agence publique a finalement décidé de la repousser, "une affaire de quelques mois", a affirmé jeudi son directeur général délégué, Fabrice Boissier, lors d'une rencontre avec la presse.
Le sujet est sensible alors que la loi sur la transition énergétique est toujours en cours d'examen au Parlement et que l'un des points de frictions pendant les débats a porté sur la trajectoire de réduction de la part du nucléaire (75% aujourd'hui) dans le mix-électrique du pays.
L'Ademe dément que le report de la publication réponde à un quelconque agenda politique, Fabrice Boissier évoquant "des hypothèses à retravailler" apparues "suite à des consultations avec un comité d'échange" composé d'acteurs du secteur, comme EDF ou le Syndicat des énergies renouvelables.
Il s'agit notamment de l'évolution des coûts des technologies dans le futur et la capacité à mieux piloter la demande d'électricité.
Dans son cas de référence, l'étude répartit la production entre 63% d'éolien, 17% de solaire, 13% d'hydraulique et 7% de thermique renouvelable. Le coût du mégawattheure est alors de 119 euros contre 91 euros actuellement.
Des variantes sont présentées pour des situations de progrès technologiques plus poussés, un renforcement du réseau difficile et des problèmes d'acceptabilité.
Cette étude a une vocation "scientifique et technique", et "n'a pas vocation à documenter directement une politique énergétique" insisté Fabrice Boissier.
Mais pour Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, elle est "importante car c'est la première fois que l'on a un scénario national 100% renouvelables" et qui montre que "les différences de coûts sont finalement assez faibles" avec d'autres scénarios de mix.
"Plutôt que de chercher à en minimiser la diffusion, le gouvernement doit se saisir de ce rapport de l'Ademe pour accentuer les efforts en matière de transition énergétique", a regretté le parti Europe-Ecologie-les-Verts, dans un communiqué.
"Cela illustre une nouvelle fois le tabou qu'il y a à évoquer le passage du nucléaire aux énergies renouvelables", a indiqué à l'AFP le député écologiste Denis Baupin.
L'intérêt de l'étude n'est "pas l'objectif" d'atteindre 100% d'énergies renouvelables, mais "quel est, quand on se projette dans des scénarios extrêmes, le coût de chacune des énergies, quelles sont les modalités de déploiement des sources de production et l'impact sur le réseau électrique", a pour sa part précisé à l'AFP la ministre de l'Ecologie et de l'Energie Ségolène Royal.
La loi sur la transition énergétique prévoit de porter la part des renouvelables à 40% du mix-électrique en 2030.