Plus de 200 élèves ont participé à cette croisière de sensibilisation. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 8 juin 2023 - L'association la Brigade verte a organisé, ce jeudi, à l'occasion de la Journée mondiale des océans, une double traversée pédagogique Tahiti-Moorea à bord de l'Aremiti, avec plus de 200 collégiens issus de différents établissements. L'objectif de cet événement : continuer la sensibilisation des plus jeunes à la protection de l'environnement
“C'est une croisière symbolique, on voulait être sur l'eau afin que notre discours sur l'environnement et les océans soit plus concret pour les enfants”, a déclaré le fondateur de la Brigade verte, Ludovic Bardoux, à la sortie de l'Aremiti. En effet, avec son association, il a organisé, ce jeudi, à l'occasion de la Journée mondiale des océans, une matinée de sensibilisation à la protection de l'environnement avec plus de 200 jeunes collégiens issus de différents établissements de Tahiti. Un événement qui s'inscrit dans le cadre d'une semaine d'actions particulières : “Lundi, le 5 juin, c'était le Journée mondiale de l'environnement et ce jeudi, celle des océans. Alors on a décidé d'organiser une semaine entière d'actions et d'informations.” Ainsi, lors de cette matinée, les élèves ont pu embarquer à bord de la navette Aremiti, pour un aller-retour Tahiti-Moora. Une double traversée lors de laquelle Ludovic Bardoux a tenté, à travers des quiz et des courtes présentations, de sensibiliser son jeune public.
Plusieurs représentants d'autres associations œuvrant pour l'environnement étaient également présents afin de présenter aux jeunes leurs activités, comme celles de Mata Tohora, Mama Natura, Hotuarea Nui, Tipaerui Valley ou encore Captain Paul Watson Foundation (créée il y a peu, après la dissolution de Sea Shepherd en Polynésie).
Ne pas “prêcher dans le désert”
À travers ces animations et l'enchaînement rythmé de celles-ci, un sentiment se dégage : celui de la pédagogie. En effet, pour le fondateur de la Brigade verte, pas question de tomber dans le magistral : “On ne veut pas être des donneurs de leçons, on n'est pas là pour donner un cours où ils (les élèves, NDLR) vont décrocher en quelques secondes. C'est la génération du zapping, de TikTok... Si on part sur des monologues, seules les personnes qui s'y intéressent déjà t'écoutent et là tu prêches dans le désert. L'idée, c'est vraiment d'aller vite et d'aborder le plus de sujets possibles.” Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'approche de Ludovic Bardoux fonctionne, tant la plupart des jeunes adolescents se précipitent pour lever la main à chaque question de son fameux quiz sur l'environnement. Une matinée également validée par Robin, professeur de physique-chimie au collège Notre-Dame des Anges, qui accompagnait une classe de 6e : “Il y a plein de petits messages qui passent, bien que tout ne sera pas retenu par les élèves, c'est une super initiative. Ce qui est également intéressant, c'est de leur avoir fait savoir qu'il y avait de très nombreuses associations de protection de la nature, car ils n'étaient pas tous au courant.”
“Conscientiser” les jeunes
En plus de cette croisière atypique, plusieurs autres actions ont été menées par la Brigade verte lors de cette semaine. Tout d'abord, Ludovic Bardoux et son équipe ont fait la tournée des établissements scolaires, pour l'opération “Défi pour la Terre”. “Pour cette opération, on va dans les classes pour sensibiliser les jeunes à l'environnement. Ensuite, on leur propose de s'engager, à travers un document qu'ils signent et qu'ils mettent dans une urne, à respecter dix gestes écoresponsables au quotidien. Huit cents collégiens ont déjà accepté de participer”, a-t-il expliqué.
Une opération de nettoyage “Clean up day” a également été organisée mardi sur le littoral de Faa'a, le long de la piste d'atterrissage. “Côté terre, il y a un petit canal, où plusieurs rivières viennent se déverser, c'est plein de déchets donc on a nettoyé cette zone. Nous avons également fait une campagne de plantation d'arbres fruitiers dans les jardins partagés d'un quartier prioritaire de Faa'a.” À travers toutes ces actions et toutes les opérations menées par la Brigade verte depuis sa création en 2006, l'objectif de Ludovic Bardoux est clair, il faut “conscientiser les jeunes” et “occuper le terrain”. “Souvent, on me demande si je vois une évolution des comportements. La réponse est, sur le moment oui, mais dès qu'on lève le pied, ça redevient la débandade. Alors on s'évertue à être présent non-stop”, a-t-il conclu. Cette semaine dédiée à l'environnement se clôtura samedi, avec une projection gratuite du film Les Mitchell contre les machines lors d'une séance de cinéma en plein air au Parc Paofai, à partir de 16 h 30.
“C'est une croisière symbolique, on voulait être sur l'eau afin que notre discours sur l'environnement et les océans soit plus concret pour les enfants”, a déclaré le fondateur de la Brigade verte, Ludovic Bardoux, à la sortie de l'Aremiti. En effet, avec son association, il a organisé, ce jeudi, à l'occasion de la Journée mondiale des océans, une matinée de sensibilisation à la protection de l'environnement avec plus de 200 jeunes collégiens issus de différents établissements de Tahiti. Un événement qui s'inscrit dans le cadre d'une semaine d'actions particulières : “Lundi, le 5 juin, c'était le Journée mondiale de l'environnement et ce jeudi, celle des océans. Alors on a décidé d'organiser une semaine entière d'actions et d'informations.” Ainsi, lors de cette matinée, les élèves ont pu embarquer à bord de la navette Aremiti, pour un aller-retour Tahiti-Moora. Une double traversée lors de laquelle Ludovic Bardoux a tenté, à travers des quiz et des courtes présentations, de sensibiliser son jeune public.
Plusieurs représentants d'autres associations œuvrant pour l'environnement étaient également présents afin de présenter aux jeunes leurs activités, comme celles de Mata Tohora, Mama Natura, Hotuarea Nui, Tipaerui Valley ou encore Captain Paul Watson Foundation (créée il y a peu, après la dissolution de Sea Shepherd en Polynésie).
Ne pas “prêcher dans le désert”
À travers ces animations et l'enchaînement rythmé de celles-ci, un sentiment se dégage : celui de la pédagogie. En effet, pour le fondateur de la Brigade verte, pas question de tomber dans le magistral : “On ne veut pas être des donneurs de leçons, on n'est pas là pour donner un cours où ils (les élèves, NDLR) vont décrocher en quelques secondes. C'est la génération du zapping, de TikTok... Si on part sur des monologues, seules les personnes qui s'y intéressent déjà t'écoutent et là tu prêches dans le désert. L'idée, c'est vraiment d'aller vite et d'aborder le plus de sujets possibles.” Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'approche de Ludovic Bardoux fonctionne, tant la plupart des jeunes adolescents se précipitent pour lever la main à chaque question de son fameux quiz sur l'environnement. Une matinée également validée par Robin, professeur de physique-chimie au collège Notre-Dame des Anges, qui accompagnait une classe de 6e : “Il y a plein de petits messages qui passent, bien que tout ne sera pas retenu par les élèves, c'est une super initiative. Ce qui est également intéressant, c'est de leur avoir fait savoir qu'il y avait de très nombreuses associations de protection de la nature, car ils n'étaient pas tous au courant.”
“Conscientiser” les jeunes
En plus de cette croisière atypique, plusieurs autres actions ont été menées par la Brigade verte lors de cette semaine. Tout d'abord, Ludovic Bardoux et son équipe ont fait la tournée des établissements scolaires, pour l'opération “Défi pour la Terre”. “Pour cette opération, on va dans les classes pour sensibiliser les jeunes à l'environnement. Ensuite, on leur propose de s'engager, à travers un document qu'ils signent et qu'ils mettent dans une urne, à respecter dix gestes écoresponsables au quotidien. Huit cents collégiens ont déjà accepté de participer”, a-t-il expliqué.
Une opération de nettoyage “Clean up day” a également été organisée mardi sur le littoral de Faa'a, le long de la piste d'atterrissage. “Côté terre, il y a un petit canal, où plusieurs rivières viennent se déverser, c'est plein de déchets donc on a nettoyé cette zone. Nous avons également fait une campagne de plantation d'arbres fruitiers dans les jardins partagés d'un quartier prioritaire de Faa'a.” À travers toutes ces actions et toutes les opérations menées par la Brigade verte depuis sa création en 2006, l'objectif de Ludovic Bardoux est clair, il faut “conscientiser les jeunes” et “occuper le terrain”. “Souvent, on me demande si je vois une évolution des comportements. La réponse est, sur le moment oui, mais dès qu'on lève le pied, ça redevient la débandade. Alors on s'évertue à être présent non-stop”, a-t-il conclu. Cette semaine dédiée à l'environnement se clôtura samedi, avec une projection gratuite du film Les Mitchell contre les machines lors d'une séance de cinéma en plein air au Parc Paofai, à partir de 16 h 30.
Yves-Michel Denis, président de l'association Captain Paul Watson Foundation en Polynésie : “Nous agissons sur les océans contre la pêche abusive”
La création de la Captain Paul Watson Foundation en Polynésie est récente, quand s'est-elle formée ?
“Oui, c'est une fondation qui a été créée tout récemment, en 2022, par le capitaine Paul Watson, à cause de nombreuses dissidences au sein de l'association Sea Shepherd qu'il avait également créée. Mais notre terrain d'action est le même. On a en quelque sorte juste changé le nom.”
Quels sont vos champs d'action ?
“Nous agissons sur les océans directement contre les contrevenants, les braconniers. Tout ce qui est pêche abusive. Nous intervenons de façon active, c’est-à-dire qu'il nous arrive d'aller vraiment au contact des navires. Ça fait partie de nos prérogatives, on empêche physiquement les actions de pêche illégale. En Polynésie, on œuvre également beaucoup au tribunal. Quand on nous signale quelque chose, on enquête, on monte un dossier et on le dépose devant la justice.”
“Oui, c'est une fondation qui a été créée tout récemment, en 2022, par le capitaine Paul Watson, à cause de nombreuses dissidences au sein de l'association Sea Shepherd qu'il avait également créée. Mais notre terrain d'action est le même. On a en quelque sorte juste changé le nom.”
Quels sont vos champs d'action ?
“Nous agissons sur les océans directement contre les contrevenants, les braconniers. Tout ce qui est pêche abusive. Nous intervenons de façon active, c’est-à-dire qu'il nous arrive d'aller vraiment au contact des navires. Ça fait partie de nos prérogatives, on empêche physiquement les actions de pêche illégale. En Polynésie, on œuvre également beaucoup au tribunal. Quand on nous signale quelque chose, on enquête, on monte un dossier et on le dépose devant la justice.”