Le ministre de la Santé, Patrick Howell, a signé mardi une charte avec huit entreprises polynésiennes afin de favoriser la promotion d’une alimentation équilibrée et de la pratique d’une activité physique auprès de leurs salariés.
PAPEETE, 22 décembre 2015 - Huit grandes entreprises polynésiennes ont signé la charte "Entreprise active pour la santé de ses salariés" avec le ministère de la Santé, mardi. L’initiative souhaite favoriser la mise en place d’actions en faveur de la promotion de l’alimentation équilibrée et de la pratique d’une activité physique auprès des salariés.
La Direction de la Santé a initié en partenariat avec Sistra et AMT/CGPME, les deux organismes polynésiens en charge de la médecine du travail, et le concours de huit gros employeurs locaux, un projet pilote visant à promouvoir, auprès des salariés sur leur lieu de travail, les comportements alimentaires sains et la pratique d’une activité physique régulière.
C’est dans ce contexte que la charte "Entreprise active pour la santé de ses salarié" a été signée mardi en fin de matinée à la Direction de la Santé, entre le ministère de Patrick Howell et les sociétés Air Tahiti Nui, Le Méridien Tahiti, Intercontinental Tahiti Resort & Spa, Tahitienne de services publics (TSP), Brasserie de Tahiti, Polynésienne des eaux, Electricité de Tahiti et l’employeur qu’est la Caisse de prévoyance sociale (CPS).
Pour l’instant, moins de 5 % de l’effectif salarié polynésien est concerné par cette démarche dont l’enjeu n'est rien moins que de "changer les comportement des gens qui travaillent dans ces entreprises", explique Patrick Howell, le ministre de la Santé.
L’initiative est conduite au titre des actions de prévention menées par la Direction de la Santé pour combattre le phénomène du surpoids en Polynésie française. La charte compte huit articles. "Ces entreprises sont déjà sensibilisées", souligne Yolande Mou, la responsable des programmes de prévention à la Direction de la Santé. "La difficulté sera de faire en sorte que les salariés s’engagent dans la démarche. L’idée est que, progressivement, ces nouvelles habitudes s’exportent à la maison". Les entreprises participantes s’engagent notamment à créer un Comité Santé dont les délégués seront issus et représentatifs du personnel. Ce comité sera chargé de mettre en œuvre au sein de l’entreprise les actions liées à l’objet de la charte.
La fonction publique pas représentée
"Concrètement, une évaluation sera faite par chaque Comité Santé dans son entreprise sur les problèmes liés à la santé des agents et préconisera des changements pour une amélioration. Une évaluation annuelle sera proposée afin de permettre aux entreprises de favoriser la santé de leurs employés", projette Patrick Howell.
Une enquête menée en 2014 par la Direction de la Santé a estimé que 36 % des enfants âgés de 7 à 9 ans sont en situation de surpoids en Polynésie française et que 16 % ont atteint le stade de l’obésité. Chez les adultes, le surpoids concerne 70 % des plus de 18 ans et l’obésité 39 %, avec une prévalence dans la population féminine. En 2014, sur près de 45 milliards des dépenses engagées au titre de l’assurance maladie par la CPS, 23 milliards Fcfp ont été consacrés au traitement de maladies non transmissibles.
Dans la collectivité, 11% des plus de 18 ans se déclarent un diabète connu, tandis que cette maladie touche près de 15 000 personnes dont la moitié porteuses d’une pathologie chronique.
Pour la CPS, les maladies liées à l’obésité, aux complications de problèmes cardiovasculaires et au diabète, sont à l’origine de 3 000 nouveaux allocataires en longue maladie chaque année. Et la Caisse de prévoyance sociale observe une augmentation moyenne de cet effectif de l'ordre de 6% par an depuis 2003 alors que le nombre des patients suivis en longue maladie a été multiplié par quatre en 20 ans.
Face à l'ampleur de ce phénomène sanitaire, la prévention la plus large semble de mise. Mais le grand absent mardi, à la signature de cette charte, est assez paradoxalement la collectivité, qui emploie pas loin de 8 500 agents en comptant l’effectif des établissements publics et près 13 000 si on compte les agents communaux. "Il est évident que je vais faire passer ce message au niveau de l’ensemble de l’administration pour que chacun à son niveau fasse un petit effort pour sa santé", a promis Patrick Howell.
La Direction de la Santé a initié en partenariat avec Sistra et AMT/CGPME, les deux organismes polynésiens en charge de la médecine du travail, et le concours de huit gros employeurs locaux, un projet pilote visant à promouvoir, auprès des salariés sur leur lieu de travail, les comportements alimentaires sains et la pratique d’une activité physique régulière.
C’est dans ce contexte que la charte "Entreprise active pour la santé de ses salarié" a été signée mardi en fin de matinée à la Direction de la Santé, entre le ministère de Patrick Howell et les sociétés Air Tahiti Nui, Le Méridien Tahiti, Intercontinental Tahiti Resort & Spa, Tahitienne de services publics (TSP), Brasserie de Tahiti, Polynésienne des eaux, Electricité de Tahiti et l’employeur qu’est la Caisse de prévoyance sociale (CPS).
Pour l’instant, moins de 5 % de l’effectif salarié polynésien est concerné par cette démarche dont l’enjeu n'est rien moins que de "changer les comportement des gens qui travaillent dans ces entreprises", explique Patrick Howell, le ministre de la Santé.
L’initiative est conduite au titre des actions de prévention menées par la Direction de la Santé pour combattre le phénomène du surpoids en Polynésie française. La charte compte huit articles. "Ces entreprises sont déjà sensibilisées", souligne Yolande Mou, la responsable des programmes de prévention à la Direction de la Santé. "La difficulté sera de faire en sorte que les salariés s’engagent dans la démarche. L’idée est que, progressivement, ces nouvelles habitudes s’exportent à la maison". Les entreprises participantes s’engagent notamment à créer un Comité Santé dont les délégués seront issus et représentatifs du personnel. Ce comité sera chargé de mettre en œuvre au sein de l’entreprise les actions liées à l’objet de la charte.
La fonction publique pas représentée
"Concrètement, une évaluation sera faite par chaque Comité Santé dans son entreprise sur les problèmes liés à la santé des agents et préconisera des changements pour une amélioration. Une évaluation annuelle sera proposée afin de permettre aux entreprises de favoriser la santé de leurs employés", projette Patrick Howell.
Une enquête menée en 2014 par la Direction de la Santé a estimé que 36 % des enfants âgés de 7 à 9 ans sont en situation de surpoids en Polynésie française et que 16 % ont atteint le stade de l’obésité. Chez les adultes, le surpoids concerne 70 % des plus de 18 ans et l’obésité 39 %, avec une prévalence dans la population féminine. En 2014, sur près de 45 milliards des dépenses engagées au titre de l’assurance maladie par la CPS, 23 milliards Fcfp ont été consacrés au traitement de maladies non transmissibles.
Dans la collectivité, 11% des plus de 18 ans se déclarent un diabète connu, tandis que cette maladie touche près de 15 000 personnes dont la moitié porteuses d’une pathologie chronique.
Pour la CPS, les maladies liées à l’obésité, aux complications de problèmes cardiovasculaires et au diabète, sont à l’origine de 3 000 nouveaux allocataires en longue maladie chaque année. Et la Caisse de prévoyance sociale observe une augmentation moyenne de cet effectif de l'ordre de 6% par an depuis 2003 alors que le nombre des patients suivis en longue maladie a été multiplié par quatre en 20 ans.
Face à l'ampleur de ce phénomène sanitaire, la prévention la plus large semble de mise. Mais le grand absent mardi, à la signature de cette charte, est assez paradoxalement la collectivité, qui emploie pas loin de 8 500 agents en comptant l’effectif des établissements publics et près 13 000 si on compte les agents communaux. "Il est évident que je vais faire passer ce message au niveau de l’ensemble de l’administration pour que chacun à son niveau fasse un petit effort pour sa santé", a promis Patrick Howell.