le général de brigade Isabelle Guion de Meritens
PAPEETE, le 5 juin 2015 - Sur les 16 militaires de la gendarmerie maritime en Polynésie, trois postes seront transférés dès juillet vers d'autres affectations plus prioritaires, en particulier la Guyane. Mais le bateau chargé d'assurer les missions de la gendarmerie reste en place, avec ses 13 hommes d'équipage.
C'est sur le Jasmin, le patrouilleur de la gendarmerie maritime, que le général de brigade Isabelle Guion de Meritens a reçu la presse vendredi, à la fin de sa semaine d'inspection et de visite en Polynésie. Celle qui dirige l'ensemble de la gendarmerie des mers de France et de l'Outre-mer a commencé par féliciter ses équipes pour leur travail ces deux dernières années : "le bilan que nous avons fait de l'activité du patrouilleur, le Jasmin, et de la brigade Base navale, est très positif. Elle a recueilli la satisfaction des autorités locales, qu'elles soient militaires, administratives et judiciaires, avec un bel engagement et une belle initiative à mettre à l'actif des militaires de ces deux unités."
Mais elle avait aussi une annonce moins heureuse : "la mauvaise nouvelle est la dissolution de la brigade Base navale de Papeete, qui travaille dans le domaine du renseignement et de la protection défense au profit de la base navale." Cette dissolution serait préparée et organisée : c'est un transfert d'effectifs vers la Guyane et la Guadeloupe pour renforcer leurs unités de gendarmerie maritime.
C'est la diminution des effectifs militaires, en temps de disette budgétaire au gouvernement central, qui oblige à ces redéploiements. D'autant que les besoins dans ces autres DOM sont bien plus lourds que chez nous : lutte contre les trafics, l'orpaillage clandestin, police des pêches…
En Polynésie, c'est le patrouilleur Jasmin qui reprendra la plupart des missions de la brigade, tandis que la DSP se chargera de la sécurité dans la base (rixes entre militaires, petits vols…) et du renseignement pour assurer une sécurité aux installations militaires.
Des missions très diverses
Le Jasmin, lui assure des missions polyvalentes dans la limite de ses "capacités d'élongation", c'est-à-dire son autonomie en mer. Plus loin, c'est la marine qui prend le relai. Elle intervient donc pour des missions de souveraineté (assurer la présence de la France même dans les territoires les plus éloignés), des missions de secours avec le MRCC, de la police judiciaire, et des engagements opérationnels sur certaines îles. Dans les affaires les plus récentes, le capitaine Bernard Landés, qui commande la gendarmerie maritime en Polynésie, parle de transports de passagers hors réglementation, de l'arrestation d'un Hongrois à Huahine sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, de transport de douaniers sur des atolls isolés à la recherche de paka...
Des missions importantes donc, surtout en l'absence de navette des douanes, qui sont préservées. "Pour nous l'important est d'avoir au moins une unité navigante par territoire" assure la générale.
La seule femme générale de gendarmerie
Le général de brigade Isabelle Guion de Meritens est la première femme à atteindre le grade de général dans la gendarmerie nationale. Il y a déjà des femmes à tous les grades de la gendarmerie, mais le grade général vient d'être créé…
"La gendarmerie maritime est un corps de métier qui se modernise depuis longtemps, qui est en évolution permanente depuis une vingtaine d'années, et qui surtout aujourd'hui a un dimensionnement sur l'eau qu'elle n'avait pas à l'époque. Et ça c'est important quel que soit les gendarmes, féminins ou masculins, qui la composent."
"En revanche la gendarmerie maritime est féminisée aujourd'hui à 10% de ses effectifs, mais très peu de femmes sont embarquées. C'est quelque chose que nous essayons de développer à partir de volontaires. Mais nous sommes à l'image du monde de la mer, où les femmes sont encore largement minoritaires. Mais elles peuvent arriver au sommet, je suis aujourd'hui le seul général féminin de toute la gendarmerie."
Elle note que la grande majorité des bateaux (24 sur 30) du corps est adapté aux femmes. "Il nous manque simplement les volontaires…"
C'est sur le Jasmin, le patrouilleur de la gendarmerie maritime, que le général de brigade Isabelle Guion de Meritens a reçu la presse vendredi, à la fin de sa semaine d'inspection et de visite en Polynésie. Celle qui dirige l'ensemble de la gendarmerie des mers de France et de l'Outre-mer a commencé par féliciter ses équipes pour leur travail ces deux dernières années : "le bilan que nous avons fait de l'activité du patrouilleur, le Jasmin, et de la brigade Base navale, est très positif. Elle a recueilli la satisfaction des autorités locales, qu'elles soient militaires, administratives et judiciaires, avec un bel engagement et une belle initiative à mettre à l'actif des militaires de ces deux unités."
Mais elle avait aussi une annonce moins heureuse : "la mauvaise nouvelle est la dissolution de la brigade Base navale de Papeete, qui travaille dans le domaine du renseignement et de la protection défense au profit de la base navale." Cette dissolution serait préparée et organisée : c'est un transfert d'effectifs vers la Guyane et la Guadeloupe pour renforcer leurs unités de gendarmerie maritime.
C'est la diminution des effectifs militaires, en temps de disette budgétaire au gouvernement central, qui oblige à ces redéploiements. D'autant que les besoins dans ces autres DOM sont bien plus lourds que chez nous : lutte contre les trafics, l'orpaillage clandestin, police des pêches…
En Polynésie, c'est le patrouilleur Jasmin qui reprendra la plupart des missions de la brigade, tandis que la DSP se chargera de la sécurité dans la base (rixes entre militaires, petits vols…) et du renseignement pour assurer une sécurité aux installations militaires.
Des missions très diverses
Le Jasmin, lui assure des missions polyvalentes dans la limite de ses "capacités d'élongation", c'est-à-dire son autonomie en mer. Plus loin, c'est la marine qui prend le relai. Elle intervient donc pour des missions de souveraineté (assurer la présence de la France même dans les territoires les plus éloignés), des missions de secours avec le MRCC, de la police judiciaire, et des engagements opérationnels sur certaines îles. Dans les affaires les plus récentes, le capitaine Bernard Landés, qui commande la gendarmerie maritime en Polynésie, parle de transports de passagers hors réglementation, de l'arrestation d'un Hongrois à Huahine sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, de transport de douaniers sur des atolls isolés à la recherche de paka...
Des missions importantes donc, surtout en l'absence de navette des douanes, qui sont préservées. "Pour nous l'important est d'avoir au moins une unité navigante par territoire" assure la générale.
La seule femme générale de gendarmerie
Le général de brigade Isabelle Guion de Meritens est la première femme à atteindre le grade de général dans la gendarmerie nationale. Il y a déjà des femmes à tous les grades de la gendarmerie, mais le grade général vient d'être créé…
"La gendarmerie maritime est un corps de métier qui se modernise depuis longtemps, qui est en évolution permanente depuis une vingtaine d'années, et qui surtout aujourd'hui a un dimensionnement sur l'eau qu'elle n'avait pas à l'époque. Et ça c'est important quel que soit les gendarmes, féminins ou masculins, qui la composent."
"En revanche la gendarmerie maritime est féminisée aujourd'hui à 10% de ses effectifs, mais très peu de femmes sont embarquées. C'est quelque chose que nous essayons de développer à partir de volontaires. Mais nous sommes à l'image du monde de la mer, où les femmes sont encore largement minoritaires. Mais elles peuvent arriver au sommet, je suis aujourd'hui le seul général féminin de toute la gendarmerie."
Elle note que la grande majorité des bateaux (24 sur 30) du corps est adapté aux femmes. "Il nous manque simplement les volontaires…"
Une partie de l'équipage du Jasmin