PAPEETE, le 18 février 2016 - Jean-Pierre Le Hebel, disparu le 15 décembre 2015, travaillait depuis trente ans sur un travail bibliographique. Il envisageait la publication de 12 000 pages répartis en six volumes de douze tomes. Le travail d’édition a été repris par une équipe constituée par l’initiateur du projet.
Depuis trente ans Jean-Pierre Le Hebel s’était attelé à un travail titanesque de bibliographe. Il avait souhaité reprendre et poursuivre le travail Patrick O’Reilly, en y incluant des comptes-rendus critiques des ouvrages recensés. Sa "Bibliographie thématique de langue française de Tahiti et des îles", était à peu près achevée au moment de son décès. Elle compte 12 000 pages l’auteur prévoyait de publier en six volumes et douze tomes. Le premier volume de sa bibliographie, consacré aux ouvrages historiques, publié en deux tomes de 1 000 pages chacun, a paru fin novembre 2015. Cette édition a bénéficié d’une subvention du Pays, et fut imprimée localement par la société STP.
Jean-Pierre Le Hebel est décédé peu de temps après la sortie de ce premier volume, le 15 décembre 2015. Ses enfants de Jean-Pierre, Hervé et Thomas, ont à cœur de continuer la publication de cette bibliographie, avec l’équipe cooptée par leur père : Annie Baert, Jean-François Cauvin, Dominique Herpin, Robert Koenig, Philippe Lechat et Daniel Margueron. La publication complète de cette monumentale bibliographie constituera un outil à tout érudit et à tous les chercheurs, qu’ils soient de Polynésie ou qu’ils travaillent sur la Polynésie.
Une vie bien remplie
Chef d’entreprises dès 1972, fondateur de la GGPME de Polynésie en 1984, assesseur titulaire au tribunal du travail de Papeete, médiateur dans de nombreux conflits collectifs du travail, participant (au titre de la CGPME) à l'ensemble des négociations relatives à l'élaboration des textes règlementaires en matière de droit du travail et de la protection sociale, membre du Conseil économique, social et culturel (CESC), il était l’auteur de nombreux ouvrages parus sur le territoire.
En collaboration avec René Louis, conseiller juridique en droit du travail, il a signé en 1992 un ouvrage de 487 pages, intitulé "Mémento social, le monde et la règlementation du travail en Polynésie française. Cet ouvrage a été préfacé par Henri De Labrusse, à l’époque premier président de la Cour d'appel de Papeete. En 1994, il rédigea un : "Petit lexique pittoresque des termes de marine en usage à bord des navires la Korrigane et Totara".
"Existe-t-il un mur des cons polynésiens ?"
En 2013, suite à l’affaire révélée par la presse d’un "mur des cons" affiché dans le local d’un syndicat de magistrats en France, Jean-Pierre Le Hebel a publié, à nouveau à compte d’auteur, une libre réflexion de 145 pages, consacrée à la justice en Polynésie, intitulée "Existe-t-il un mur des cons polynésiens ?". Dans cet ouvrage, il reprenait quelques affaires judiciaires locales célèbres (Pouvanaa, Te toto tupuna, Charlie Ching etc.), s’interrogeait sur le rôle de la maçonnerie dans la justice (à l’instar du procureur Éric de Montgolfier), notait l’écart existant entre la justice française et l’esprit polynésien, et se demandait s’il n’y avait pas un acharnement judiciaire vis-à-vis de Gaston Flosse qui lui serait, en définitive, profitable politiquement parlant.
Par l’équipe chargée de poursuivre la publication de la bibliographie
Depuis trente ans Jean-Pierre Le Hebel s’était attelé à un travail titanesque de bibliographe. Il avait souhaité reprendre et poursuivre le travail Patrick O’Reilly, en y incluant des comptes-rendus critiques des ouvrages recensés. Sa "Bibliographie thématique de langue française de Tahiti et des îles", était à peu près achevée au moment de son décès. Elle compte 12 000 pages l’auteur prévoyait de publier en six volumes et douze tomes. Le premier volume de sa bibliographie, consacré aux ouvrages historiques, publié en deux tomes de 1 000 pages chacun, a paru fin novembre 2015. Cette édition a bénéficié d’une subvention du Pays, et fut imprimée localement par la société STP.
Jean-Pierre Le Hebel est décédé peu de temps après la sortie de ce premier volume, le 15 décembre 2015. Ses enfants de Jean-Pierre, Hervé et Thomas, ont à cœur de continuer la publication de cette bibliographie, avec l’équipe cooptée par leur père : Annie Baert, Jean-François Cauvin, Dominique Herpin, Robert Koenig, Philippe Lechat et Daniel Margueron. La publication complète de cette monumentale bibliographie constituera un outil à tout érudit et à tous les chercheurs, qu’ils soient de Polynésie ou qu’ils travaillent sur la Polynésie.
Une vie bien remplie
Chef d’entreprises dès 1972, fondateur de la GGPME de Polynésie en 1984, assesseur titulaire au tribunal du travail de Papeete, médiateur dans de nombreux conflits collectifs du travail, participant (au titre de la CGPME) à l'ensemble des négociations relatives à l'élaboration des textes règlementaires en matière de droit du travail et de la protection sociale, membre du Conseil économique, social et culturel (CESC), il était l’auteur de nombreux ouvrages parus sur le territoire.
En collaboration avec René Louis, conseiller juridique en droit du travail, il a signé en 1992 un ouvrage de 487 pages, intitulé "Mémento social, le monde et la règlementation du travail en Polynésie française. Cet ouvrage a été préfacé par Henri De Labrusse, à l’époque premier président de la Cour d'appel de Papeete. En 1994, il rédigea un : "Petit lexique pittoresque des termes de marine en usage à bord des navires la Korrigane et Totara".
"Existe-t-il un mur des cons polynésiens ?"
En 2013, suite à l’affaire révélée par la presse d’un "mur des cons" affiché dans le local d’un syndicat de magistrats en France, Jean-Pierre Le Hebel a publié, à nouveau à compte d’auteur, une libre réflexion de 145 pages, consacrée à la justice en Polynésie, intitulée "Existe-t-il un mur des cons polynésiens ?". Dans cet ouvrage, il reprenait quelques affaires judiciaires locales célèbres (Pouvanaa, Te toto tupuna, Charlie Ching etc.), s’interrogeait sur le rôle de la maçonnerie dans la justice (à l’instar du procureur Éric de Montgolfier), notait l’écart existant entre la justice française et l’esprit polynésien, et se demandait s’il n’y avait pas un acharnement judiciaire vis-à-vis de Gaston Flosse qui lui serait, en définitive, profitable politiquement parlant.
Par l’équipe chargée de poursuivre la publication de la bibliographie