Tahiti, le 20 octobre 2020 - Une toute nouvelle association de lutte contre la souffrance et le harcèlement au travail vient d'être créée. Elle est à l'initiative d'une victime de harcèlement et de syndicalistes de A ti'a i mua. Pour le président de cette association, ce sont "des comportements qui datent du Moyen Âge".
Après le dépôt de préavis de grève la semaine dernière par la confédération A ti'a i mua, dénonçant un harcèlement subi par un de leur collègue et visant le directeur d'agence de la Banque de Tahiti à Uturoa, les syndicalistes et la victime ont décidé de monter une association de lutte contre la souffrance et le harcèlement au travail. Le statut de l'association a été déposé ce mardi à la DRCL. Celle-ci a pour objectif principal de venir en aide, de soutenir, d'assister et d'être à l'écoute des victimes de harcèlement sous "toutes ses formes" et notamment sur le lieu de travail. Le président de cette toute nouvelle association, Cyril Boiron, affirme que c'est une idée qui leur est venue ce week-end, en discutant avec sa collègue de Uturoa. "Nous avons un cas concret avec des éléments et des pièces au dossier qui sont irréfutables. Et on est encore en train d'essayer de démontrer les faits de harcèlement. À un moment donné il fallait trouver une solution", tonne-t-il.
"Des comportements qui datent du Moyen Âge"
Le président de l'association ajoute qu'au départ, il pensait que le harcèlement était un épiphénomène. Finalement, ces agissements sont bel et bien présents largement autant dans l'administration que dans le secteur privé, affirme-t-il. De nombreuses personnes souhaitant une aide ayant pris contact avec lui. L'association pourra ester en justice et sera également un relais auprès du ministère du Travail pour défendre la cause. Plus encore, l'association se veut être un "observatoire pour sensibiliser le pouvoir public et les décideurs politiques sur la nature et l'évolution des pratiques de harcèlement (...). La souffrance et le harcèlement sont des maux qui rongent les salariés". Cyril Boiron regrette que tout particulièrement avec cette crise sanitaire, l'humain soit trop souvent oublié : "je pense que là, l'association tombe pile poil".
Des personnalités politiques ou publiques devraient intégrer l'association, même si Cyril Boiron précise qu'il ne souhaite pas politiser sa structure. "Mais on a besoin d'eux", concède-t-il. Les sociétaires ont rencontré la députée Nicole Sanquer ainsi que la sénatrice Lana Tetuanui qui, selon leurs propos, ont apporté tout leur soutien. "On va essayer que la souffrance s'arrête. C'est un vœu mais on ne veut pas que cela reste un vœu pieux", assure le président de l'association. L'association annonce également un numéro vert dans les semaines à venir.
Arrêt de travail pour "atteinte psychique"
De son côté, l'employée dénonçant le harcèlement de son directeur d'agence à Uturoa a envoyé un courrier à ses collègues pour les remercier de leur soutien. Intégrée à la banque en 2005, elle dénonce des "humiliations, brimades, sarcasmes répétés" et annonce qu'elle souhaite aujourd'hui se "battre". En arrêt de travail depuis le 20 août dernier pour "atteinte psychique", elle indique être sous traitement médical et suivie par un psychiatre afin de retrouver le sommeil et "la confiance en soi". "Ne laissez personne vous traiter ainsi", écrit-elle à ses collègues. "Dénoncez cette injustice (...). Je ne souhaite à personne ce que j'ai subi".
Après le dépôt de préavis de grève la semaine dernière par la confédération A ti'a i mua, dénonçant un harcèlement subi par un de leur collègue et visant le directeur d'agence de la Banque de Tahiti à Uturoa, les syndicalistes et la victime ont décidé de monter une association de lutte contre la souffrance et le harcèlement au travail. Le statut de l'association a été déposé ce mardi à la DRCL. Celle-ci a pour objectif principal de venir en aide, de soutenir, d'assister et d'être à l'écoute des victimes de harcèlement sous "toutes ses formes" et notamment sur le lieu de travail. Le président de cette toute nouvelle association, Cyril Boiron, affirme que c'est une idée qui leur est venue ce week-end, en discutant avec sa collègue de Uturoa. "Nous avons un cas concret avec des éléments et des pièces au dossier qui sont irréfutables. Et on est encore en train d'essayer de démontrer les faits de harcèlement. À un moment donné il fallait trouver une solution", tonne-t-il.
"Des comportements qui datent du Moyen Âge"
Le président de l'association ajoute qu'au départ, il pensait que le harcèlement était un épiphénomène. Finalement, ces agissements sont bel et bien présents largement autant dans l'administration que dans le secteur privé, affirme-t-il. De nombreuses personnes souhaitant une aide ayant pris contact avec lui. L'association pourra ester en justice et sera également un relais auprès du ministère du Travail pour défendre la cause. Plus encore, l'association se veut être un "observatoire pour sensibiliser le pouvoir public et les décideurs politiques sur la nature et l'évolution des pratiques de harcèlement (...). La souffrance et le harcèlement sont des maux qui rongent les salariés". Cyril Boiron regrette que tout particulièrement avec cette crise sanitaire, l'humain soit trop souvent oublié : "je pense que là, l'association tombe pile poil".
Des personnalités politiques ou publiques devraient intégrer l'association, même si Cyril Boiron précise qu'il ne souhaite pas politiser sa structure. "Mais on a besoin d'eux", concède-t-il. Les sociétaires ont rencontré la députée Nicole Sanquer ainsi que la sénatrice Lana Tetuanui qui, selon leurs propos, ont apporté tout leur soutien. "On va essayer que la souffrance s'arrête. C'est un vœu mais on ne veut pas que cela reste un vœu pieux", assure le président de l'association. L'association annonce également un numéro vert dans les semaines à venir.
Arrêt de travail pour "atteinte psychique"
De son côté, l'employée dénonçant le harcèlement de son directeur d'agence à Uturoa a envoyé un courrier à ses collègues pour les remercier de leur soutien. Intégrée à la banque en 2005, elle dénonce des "humiliations, brimades, sarcasmes répétés" et annonce qu'elle souhaite aujourd'hui se "battre". En arrêt de travail depuis le 20 août dernier pour "atteinte psychique", elle indique être sous traitement médical et suivie par un psychiatre afin de retrouver le sommeil et "la confiance en soi". "Ne laissez personne vous traiter ainsi", écrit-elle à ses collègues. "Dénoncez cette injustice (...). Je ne souhaite à personne ce que j'ai subi".