Une analyse génétique pour la viande de tortue retrouvée


PAPEETE, le 3 mars 2015. Le tribunal correctionnel devait rendre ce mardi matin sa décision concernant les deux braconniers de tortues. Il a finalement décidé de demander des analyses génétiques pour déterminer avec exactitude quel type de tortue avait été pêché avant de juger les deux hommes.


En novembre dernier, les agents de la douane avaient découvert 93 kilos de viande de tortues chez deux particuliers de Paea et Papara.
Lors de l'audience devant le tribunal correctionnel début février, le procureur de la République avait demandé 12 mois de prison avec sursis et 500 000 Fcfp d'amende à l'encontre de R.G. et 8 mois de prison avec sursis et 500 000 Fcfp d'amende contre B.M. La peine requise à l'encontre de R.G. était plus élevée en raison de la découverte de trace d'ice dans son véhicule. Ces réquisitions s'ajoutaient à celles de la représentante des douanes qui avait demandé 246 0000 Fcfp d'amende à l'encontre de B.M. et 218 000 Fcfp d'amende contre R.G.

Mais les avocats des deux prévenus, Me Robin Quinquis et Me Fidèle, avaient mis en avant à cette audience qu'aucun expert n'avait certifié à quelle espèce appartenait la viande de tortue. Or, celle-ci a son importance puisque le code de l'environnement polynésien prévoit que le transport, la détention, la capture et la commercialisation de la tortue verte (Honu), la tortue luth et la tortue imbriquée (Honu kea) sont interdites. L'enjeu pour les deux avocats est de montrer que la viande de tortue n'appartient pas à l'une de ces espèces.

Le tribunal correctionnel a écouté les demandes des deux prévenus puisqu'il a ordonné une analyse génétique pour déterminer avec précision l'origine de la viande retrouvée.

Au fenua, les tortues vertes et les tortues imbriquées sont les plus souvent rencontrées au fenua. Mais la chair des tortues imbriquées n'est pas comestible ce sont donc les tortues vertes qui sont le plus prisées par les braconniers.






le Mardi 3 Mars 2015 à 11:06 | Lu 1051 fois