Steven Lorzil, vainqueur de la traversée en solitaire
Tahiti, le 24 novembre 2024 - Samedi a eu lieu la troisième édition de la Tahiti Swimming Dream, une épreuve de natation entre Tahiti et Moorea. Vingt-quatre kilomètres d’efforts intenses pour les participants. Après plusieurs heures d’effort, les premiers à franchir la ligne d’arrivée étaient l’équipe Lorzil, Yun Teauroa, Baffert, Grolli et Brasse, en catégorie cinq nageurs et +, en six heures et cinq minutes. Mention spéciale à Steven Lorzil, seul participant en individuel, qui termine la course en six heures cinquante. Félicitations, ‘aito !
Pour citer Sylvain Roux, cadre technique de la Fédération Tahitienne de Natation et grand artisan du développement de la natation en Polynésie : “De Tahiti, on voit Moorea tous les jours en se disant que Moorea semble si proche et si loin à la fois. Et eux, ils l’ont fait à la nage !” Eux, ce sont les 43 participants de l’édition 2024 de la Tahiti Swimming Dream.
Partis samedi matin de Taapuna, les nageurs et nageuses de chaque équipe se sont élancés pour une course qui allait durer plus de six heures pour certains, voire sept pour d’autres. Tout avait été mis en place pour leur sécurité : chacune des équipes était suivie d’un bateau conduit par des pêcheurs aguerris qui connaissent bien l’océan. “Ce sont des personnes qui maîtrisent l’océan et ses surprises, et c’était important pour nous comme pour les nageurs de les avoir avec nous. C’est une sécurité qui permet à tout le monde de participer à cette course dans les meilleures conditions”, nous expliquait Sylvain Roux. Même si samedi, les conditions étaient clémentes pour une grosse session de nage, la sécurité était le mot d’ordre de cet événement. Permettre aux nageurs de se sentir à l’aise dans l’eau et de se concentrer sur leur objectif.
Une marraine totalement impliquée
Même la marraine iconique de cette édition, Sharon Van Rouwendaal, double médaillée d’or olympique, s’est jetée à l’eau, se sentant en toute sécurité malgré des premières impressions mitigées : “J’étais impressionnée par l’océan quand je suis arrivée. Nager dans une immensité aussi impressionnante, j’étais sceptique. Mais quand j’ai vu tous ces nageurs, je me suis lancée à l’eau et j’ai fait un bout de chemin avec eux”, passant d’une équipe à une autre, et surtout, ouvrant la voie à Steven Lorzil, seul participant en individuel. Sharon s’est sentie dans son élément : “C’était extraordinaire, je me suis sentie à l’aise très vite. J’ai voulu accompagner le maximum de nageurs, j’ai nagé deux heures. Je suis allée aider Steven aussi pour qu’il puisse nager dans ma trace pendant quarante minutes. En plus d’une semaine extraordinaire ici à la découverte des gens, des paysages et de la culture locale, j’ai vécu un grand moment avec cette course. La natation polynésienne mérite qu’on parle d’elle à travers le monde et qu’on l’aide à continuer à se développer, et je vais faire en sorte que mon rôle de marraine ne se cantonne pas qu’à cet événement”, assure Sharon, les étoiles plein les yeux. Être accompagné par une double médaillée d’or a été une belle surprise pour les participants, une source de motivation supplémentaire. Car le mental est mis à rude épreuve dans cette course pas comme les autres.
Des équipes solidaires
Comme en témoigne le quatuor arrivé en tête de la catégorie Quatre nageurs, en six heures et trente minutes : “On est partis en troisième position et on a essayé de nous rapprocher du deuxième, qu’on a dépassé avant le deuxième relais. On est passés devant après la transition et on a gardé la première place tout au long de la course. Mais ça a été dur, et grâce à l’équipe, on a réussi à s’entraider. C’est pour ça qu’à l’arrivée, on voulait finir tous ensemble. On a franchi la ligne tous les quatre”, se sont réjouis Manea Teriierooiterai, Ohana Sommers, Ohana Sommers et la vahine du groupe, Hawaiki Moro. Des valeurs d’équipe dans un sport individuel, c’est la vertu principale de cette course unique. Car dans une traversée aussi longue, la solitude est le pire ennemi. Seul Steven Lorzil peut en témoigner. Candidat unique en solo pour cette course, Kevin a réussi un exploit XXL : “Une distance comme celle-là, je ne savais pas trop comment ça allait se passer. J’avais déjà nagé sur dix kilomètres, mais là, 24 km, c’était un saut dans l’inconnu”. Une inconnue immense avec des fonds vertigineux. L’océan peut apporter son lot de difficultés : “La traversée s’est bien passée, mais à l’approche de Moorea, ça s’est compliqué. J’ai eu droit à des courants inverses très forts, et après dix-huit kilomètres d’efforts, c’est dur mentalement. Heureusement, ma femme était là dans le bateau suiveur, et elle m’a donné la force de finir. Je la remercie énormément pour son soutien.” Chacun des participants a dû trouver des ressources mentales pour arriver au bout de cette aventure magique. Et ils en sont tous ressortis grandis, comme on pouvait le voir dans les sourires et la fierté des proches, le lendemain, lors de la remise des prix. Quiconque s’engage dans une telle aventure en ressort transformé, et c’est cela que viennent chercher les participants à cette course, qui prend de l’importance d’année en année. Une fierté d’être un finisher et le sentiment du travail accompli. Une belle leçon de vie.
Pour citer Sylvain Roux, cadre technique de la Fédération Tahitienne de Natation et grand artisan du développement de la natation en Polynésie : “De Tahiti, on voit Moorea tous les jours en se disant que Moorea semble si proche et si loin à la fois. Et eux, ils l’ont fait à la nage !” Eux, ce sont les 43 participants de l’édition 2024 de la Tahiti Swimming Dream.
Partis samedi matin de Taapuna, les nageurs et nageuses de chaque équipe se sont élancés pour une course qui allait durer plus de six heures pour certains, voire sept pour d’autres. Tout avait été mis en place pour leur sécurité : chacune des équipes était suivie d’un bateau conduit par des pêcheurs aguerris qui connaissent bien l’océan. “Ce sont des personnes qui maîtrisent l’océan et ses surprises, et c’était important pour nous comme pour les nageurs de les avoir avec nous. C’est une sécurité qui permet à tout le monde de participer à cette course dans les meilleures conditions”, nous expliquait Sylvain Roux. Même si samedi, les conditions étaient clémentes pour une grosse session de nage, la sécurité était le mot d’ordre de cet événement. Permettre aux nageurs de se sentir à l’aise dans l’eau et de se concentrer sur leur objectif.
Une marraine totalement impliquée
Même la marraine iconique de cette édition, Sharon Van Rouwendaal, double médaillée d’or olympique, s’est jetée à l’eau, se sentant en toute sécurité malgré des premières impressions mitigées : “J’étais impressionnée par l’océan quand je suis arrivée. Nager dans une immensité aussi impressionnante, j’étais sceptique. Mais quand j’ai vu tous ces nageurs, je me suis lancée à l’eau et j’ai fait un bout de chemin avec eux”, passant d’une équipe à une autre, et surtout, ouvrant la voie à Steven Lorzil, seul participant en individuel. Sharon s’est sentie dans son élément : “C’était extraordinaire, je me suis sentie à l’aise très vite. J’ai voulu accompagner le maximum de nageurs, j’ai nagé deux heures. Je suis allée aider Steven aussi pour qu’il puisse nager dans ma trace pendant quarante minutes. En plus d’une semaine extraordinaire ici à la découverte des gens, des paysages et de la culture locale, j’ai vécu un grand moment avec cette course. La natation polynésienne mérite qu’on parle d’elle à travers le monde et qu’on l’aide à continuer à se développer, et je vais faire en sorte que mon rôle de marraine ne se cantonne pas qu’à cet événement”, assure Sharon, les étoiles plein les yeux. Être accompagné par une double médaillée d’or a été une belle surprise pour les participants, une source de motivation supplémentaire. Car le mental est mis à rude épreuve dans cette course pas comme les autres.
Des équipes solidaires
Comme en témoigne le quatuor arrivé en tête de la catégorie Quatre nageurs, en six heures et trente minutes : “On est partis en troisième position et on a essayé de nous rapprocher du deuxième, qu’on a dépassé avant le deuxième relais. On est passés devant après la transition et on a gardé la première place tout au long de la course. Mais ça a été dur, et grâce à l’équipe, on a réussi à s’entraider. C’est pour ça qu’à l’arrivée, on voulait finir tous ensemble. On a franchi la ligne tous les quatre”, se sont réjouis Manea Teriierooiterai, Ohana Sommers, Ohana Sommers et la vahine du groupe, Hawaiki Moro. Des valeurs d’équipe dans un sport individuel, c’est la vertu principale de cette course unique. Car dans une traversée aussi longue, la solitude est le pire ennemi. Seul Steven Lorzil peut en témoigner. Candidat unique en solo pour cette course, Kevin a réussi un exploit XXL : “Une distance comme celle-là, je ne savais pas trop comment ça allait se passer. J’avais déjà nagé sur dix kilomètres, mais là, 24 km, c’était un saut dans l’inconnu”. Une inconnue immense avec des fonds vertigineux. L’océan peut apporter son lot de difficultés : “La traversée s’est bien passée, mais à l’approche de Moorea, ça s’est compliqué. J’ai eu droit à des courants inverses très forts, et après dix-huit kilomètres d’efforts, c’est dur mentalement. Heureusement, ma femme était là dans le bateau suiveur, et elle m’a donné la force de finir. Je la remercie énormément pour son soutien.” Chacun des participants a dû trouver des ressources mentales pour arriver au bout de cette aventure magique. Et ils en sont tous ressortis grandis, comme on pouvait le voir dans les sourires et la fierté des proches, le lendemain, lors de la remise des prix. Quiconque s’engage dans une telle aventure en ressort transformé, et c’est cela que viennent chercher les participants à cette course, qui prend de l’importance d’année en année. Une fierté d’être un finisher et le sentiment du travail accompli. Une belle leçon de vie.
La team Teriierooiterai, Sommers, Sommers et Moro vainqueur de la catégorie quatre nageurs
La marraine de l’épreuve, Sharon Van Rouwendaal, au soutien des nageurs.