RENNES, 11 septembre 2013 (AFP) - Le Grand Ouest de la France rêve de devenir LA référence sur le lait dans le monde et a posé mercredi au Space la "première brique" de sa "Milk Valley", en lançant un ambitieux projet de recherche sur les protéines du lait.
La "Milk Valley", c'est l'association des industriels, des chercheurs et des régions Bretagne et Pays de la Loire autour d'un même objectif: innover pour rester à la pointe dans le secteur.
L'Ouest est un des principaux bassins de production laitière en Europe, avec près de 10% de la production du continent, rappelle l'association BBA, qui regroupe les dix principaux industriels du lait dans l'Ouest (Sodiaal, Bongrain, Lactalis....).
C'est donc logiquement au Space, salon international de l'élevage qui se tient à Rennes jusqu'à vendredi, qu'ils ont choisi de dévoiler le projet "Profil", première pierre de la "Milk Valley".
"Profil" pour "PROtéines Fonctionnalisées pour l'Industrie Laitière" est un projet de recherche doté de 18,4 millions d'euros sur six ans qui va débuter en 2014.
Il vise à "trouver de nouvelles propriétés aux protéines de lait", explique Patrick Herpin, président du centre Inra (Institut national de la recherche agronomique) de Bretagne et Basse-Normandie.
Les chercheurs (sept partenaires académiques dont l'Agrocampus Ouest de Rennes), avec les industriels, vont travailler sur les propriétés émulsifiantes, structurantes ou antifongiques des produits laitiers, détaille-t-il.
Un steak de lait?
Tout cela pour trouver de nouveaux produits et usages au lait. "Si par exemple, on réussit à texturer la protéine de lait, on peut aller vers un steak de lait", raconte le chercheur.
En se penchant sur les propriétés antifongiques, "notre ambition est de faire des produits 100% lait, sans additif", à un moment où les consommateurs sont friands de produits garantis "sans" (conservateur...), surenchérit Joëlle Léonil, également chercheuse à l'Inra et coordinatrice scientifique de "Profil".
"Le consommateur ne va pas se lever la nuit pour manger du fromage... donc il faut trouver de nouveaux produits, de nouvelles circonstances de consommation", justifie Luc Castillo, directeur recherche et développement chez Entremont Alliance (groupe Sodiaal) et président du conseil scientifique de BBA.
"Non seulement il y aura des retombées directes pour les industriels, mais aussi pour les éleveurs avec une valorisation du lait comme matière première", s'enthousiasme Michel Morin, vice-président du Conseil régional de Bretagne, en charge de l'agriculture.
"Profil" doit aussi permettre de saisir des opportunités sur le marché mondial car la demande en produits laitiers est en pleine expansion, grâce aux émergents qui se mettent à manger des yaourts ou du fromage. Et l'Ouest de la France ne veut pas regarder le train passer.
"Le lait reste le socle principal de l'agriculture en Bretagne et il faut qu'il le reste", insiste Michel Morin.
Les évolutions des productions laitières dans d'autres régions, où beaucoup de laiteries ferment, certaines collectes de lait s'arrêtent, devraient renforcer encore plus le poids de la région dans le lait, prédit-il.
C'est d'ailleurs ce qui inquiète un grand nombre d'éleveurs dans le Sud et l'Est de la France qui voient l'industrie laitière se concentrer dans le Grand Ouest.
La "Milk Valley" ne devrait pas permettre de rééquilibrer les choses. D'autant qu'elle nourrit d'autres projets, notamment dans la recherche de systèmes d'élevage plus respectueux de l'environnement.
La "Milk Valley", c'est l'association des industriels, des chercheurs et des régions Bretagne et Pays de la Loire autour d'un même objectif: innover pour rester à la pointe dans le secteur.
L'Ouest est un des principaux bassins de production laitière en Europe, avec près de 10% de la production du continent, rappelle l'association BBA, qui regroupe les dix principaux industriels du lait dans l'Ouest (Sodiaal, Bongrain, Lactalis....).
C'est donc logiquement au Space, salon international de l'élevage qui se tient à Rennes jusqu'à vendredi, qu'ils ont choisi de dévoiler le projet "Profil", première pierre de la "Milk Valley".
"Profil" pour "PROtéines Fonctionnalisées pour l'Industrie Laitière" est un projet de recherche doté de 18,4 millions d'euros sur six ans qui va débuter en 2014.
Il vise à "trouver de nouvelles propriétés aux protéines de lait", explique Patrick Herpin, président du centre Inra (Institut national de la recherche agronomique) de Bretagne et Basse-Normandie.
Les chercheurs (sept partenaires académiques dont l'Agrocampus Ouest de Rennes), avec les industriels, vont travailler sur les propriétés émulsifiantes, structurantes ou antifongiques des produits laitiers, détaille-t-il.
Un steak de lait?
Tout cela pour trouver de nouveaux produits et usages au lait. "Si par exemple, on réussit à texturer la protéine de lait, on peut aller vers un steak de lait", raconte le chercheur.
En se penchant sur les propriétés antifongiques, "notre ambition est de faire des produits 100% lait, sans additif", à un moment où les consommateurs sont friands de produits garantis "sans" (conservateur...), surenchérit Joëlle Léonil, également chercheuse à l'Inra et coordinatrice scientifique de "Profil".
"Le consommateur ne va pas se lever la nuit pour manger du fromage... donc il faut trouver de nouveaux produits, de nouvelles circonstances de consommation", justifie Luc Castillo, directeur recherche et développement chez Entremont Alliance (groupe Sodiaal) et président du conseil scientifique de BBA.
"Non seulement il y aura des retombées directes pour les industriels, mais aussi pour les éleveurs avec une valorisation du lait comme matière première", s'enthousiasme Michel Morin, vice-président du Conseil régional de Bretagne, en charge de l'agriculture.
"Profil" doit aussi permettre de saisir des opportunités sur le marché mondial car la demande en produits laitiers est en pleine expansion, grâce aux émergents qui se mettent à manger des yaourts ou du fromage. Et l'Ouest de la France ne veut pas regarder le train passer.
"Le lait reste le socle principal de l'agriculture en Bretagne et il faut qu'il le reste", insiste Michel Morin.
Les évolutions des productions laitières dans d'autres régions, où beaucoup de laiteries ferment, certaines collectes de lait s'arrêtent, devraient renforcer encore plus le poids de la région dans le lait, prédit-il.
C'est d'ailleurs ce qui inquiète un grand nombre d'éleveurs dans le Sud et l'Est de la France qui voient l'industrie laitière se concentrer dans le Grand Ouest.
La "Milk Valley" ne devrait pas permettre de rééquilibrer les choses. D'autant qu'elle nourrit d'autres projets, notamment dans la recherche de systèmes d'élevage plus respectueux de l'environnement.