Les tapa exposés dans la grande salle du Musée de Tahiti et des Îles (photo mti-vha 2014)
PUNAAUIA, le 15 janvier 2015. Il reste un peu plus d'un mois au public –jusqu'au 21 février prochain- pour (re)découvrir l'exposition de tapa océaniens réunis pour la première fois. Pour le public cette exposition de tapa sera certainement une découverte incroyable de ce matériau parfois baptisé «l’étoffe des Dieux », des mythes qui accompagnent sa création, et des usages religieux qui en ont été faits dans les différentes cultures de l’Océanie. Étoffe végétale fabriquée par battage de la partie interne de l’écorce d’un nombre limité de plantes, le tapa trouve ses origines il y a 7 000 ou 8 000 ans en Asie du Sud-est, berceau aujourd’hui reconnu du peuplement du Pacifique.
D’étape en étape, au cours des siècles, la technique, tout en conservant ses grands principes de base, a sensiblement évolué et s’est affinée : les rudimentaires et grossiers battoirs en pierre de l’origine ont cédé la place à de jolis battoirs en bois dur finement rainurés, qui caractérisent le Pacifique. Jusqu’à produire des tapa n’ayant rien à envier aux plus beaux tissus importés : finesse extrême, décors géométriques ou floraux raffinés, teinture, parfum...
L'exposition s'attache aussi à faire comprendre les techniques de création de ces tissus végétaux. Parmi "les outils du tapa" sélectionnés pour l’exposition, on ne pourra manquer le battoir à tapa mis au jour à Huahine en 1977 par le Professeur Sinoto, preuve indiscutable d’une activité remontant au IX-XIIIème siècles. Trois superbes battoirs à tapa ayant appartenu à la Reine Marau (1839-1891) sont également présentés pour la première fois au public. Une matrice kupesi créée de ces fibres qui entourent la base des palmes de cocotier (kere) et à l‘aide de nervures (celles dont on fait les « balais niau »), permettait à Fidji comme à Samoa, la reproduction à l’identique par estampage d’un motif décoratif.
À travers des pièces de tapa originales, souvent uniques, provenant d’une dizaine d’archipels d’Océanie, le visiteur part pour un grand voyage depuis la West Papua indonésienne jusqu’aux extrêmes sommets orientaux du triangle polynésien : Hawai’i et Rapa Nui. Grands tapa vierges insoupçonnés des Marquises, larges tapa anciens ou plus récents des Samoa ou des Tonga aux motifs royaux, gigantesque tapa de Wallis de 42 mètres de long attestant du maintien des traditions culturelles dans la vie quotidienne d’aujourd’hui, tapa inattendus de Pitcairn dont beaucoup ignoraient jusqu’à l’existence il y a encore peu, les motifs de s’émerveiller sont nombreux. Parmi les visiteurs, il y a ceux qui s’attacheront aux usages, aux différences entre les archipels, mais l’exposition ne décevra pas non plus les esthètes qui découvriront les multiples motifs qui ornent les pièces. Suivant leurs critères purement personnels – la beauté est une appréciation subjective –, ils apprécieront telle ou telle pièce plus que sa voisine. Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Les motifs qui ornent les tapa n’ont pas qu’un rôle de décor. Propriété d’une famille, d’un groupe, d’un clan, etc., ils sont chargés de symboles qui font la richesse des cultures du Pacifique.
Tapa à toucher !
Le tapa est un matériau fragile et il est interdit de toucher aux pièces exposées. Néanmoins pour permettre au public de "sentir" l'étoffe, trois échantillons de tapa brut non-amidonné, réalisés par des artisans des Marquises à partir d’écorce de aute, uru et ora sont là, justement pour être palpés, touchés, autant qu’on le souhaite, juste pour en apprécier la matière, la souplesse, la douceur.
Informations pratiques
Où ? Dans la salle d’exposition temporaire du Musée de Tahiti et des îles
Quand ? jusqu'au 21 février 2015
Ouvert tous les jours de 9h à 17h, sauf le lundi.
Entrée : 600 Fcfp ; groupe (à partir de 10 personnes) 500 Fcfp ; gratuit pour les enfants, les étudiants et les membres de l’association Les Amis du Musée de Tahiti et des Îles.
Contact :
Tél : 40.54.84.35 – www.museedetahiti.pf
Facebook : Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha
D’étape en étape, au cours des siècles, la technique, tout en conservant ses grands principes de base, a sensiblement évolué et s’est affinée : les rudimentaires et grossiers battoirs en pierre de l’origine ont cédé la place à de jolis battoirs en bois dur finement rainurés, qui caractérisent le Pacifique. Jusqu’à produire des tapa n’ayant rien à envier aux plus beaux tissus importés : finesse extrême, décors géométriques ou floraux raffinés, teinture, parfum...
L'exposition s'attache aussi à faire comprendre les techniques de création de ces tissus végétaux. Parmi "les outils du tapa" sélectionnés pour l’exposition, on ne pourra manquer le battoir à tapa mis au jour à Huahine en 1977 par le Professeur Sinoto, preuve indiscutable d’une activité remontant au IX-XIIIème siècles. Trois superbes battoirs à tapa ayant appartenu à la Reine Marau (1839-1891) sont également présentés pour la première fois au public. Une matrice kupesi créée de ces fibres qui entourent la base des palmes de cocotier (kere) et à l‘aide de nervures (celles dont on fait les « balais niau »), permettait à Fidji comme à Samoa, la reproduction à l’identique par estampage d’un motif décoratif.
À travers des pièces de tapa originales, souvent uniques, provenant d’une dizaine d’archipels d’Océanie, le visiteur part pour un grand voyage depuis la West Papua indonésienne jusqu’aux extrêmes sommets orientaux du triangle polynésien : Hawai’i et Rapa Nui. Grands tapa vierges insoupçonnés des Marquises, larges tapa anciens ou plus récents des Samoa ou des Tonga aux motifs royaux, gigantesque tapa de Wallis de 42 mètres de long attestant du maintien des traditions culturelles dans la vie quotidienne d’aujourd’hui, tapa inattendus de Pitcairn dont beaucoup ignoraient jusqu’à l’existence il y a encore peu, les motifs de s’émerveiller sont nombreux. Parmi les visiteurs, il y a ceux qui s’attacheront aux usages, aux différences entre les archipels, mais l’exposition ne décevra pas non plus les esthètes qui découvriront les multiples motifs qui ornent les pièces. Suivant leurs critères purement personnels – la beauté est une appréciation subjective –, ils apprécieront telle ou telle pièce plus que sa voisine. Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Les motifs qui ornent les tapa n’ont pas qu’un rôle de décor. Propriété d’une famille, d’un groupe, d’un clan, etc., ils sont chargés de symboles qui font la richesse des cultures du Pacifique.
Tapa à toucher !
Le tapa est un matériau fragile et il est interdit de toucher aux pièces exposées. Néanmoins pour permettre au public de "sentir" l'étoffe, trois échantillons de tapa brut non-amidonné, réalisés par des artisans des Marquises à partir d’écorce de aute, uru et ora sont là, justement pour être palpés, touchés, autant qu’on le souhaite, juste pour en apprécier la matière, la souplesse, la douceur.
Informations pratiques
Où ? Dans la salle d’exposition temporaire du Musée de Tahiti et des îles
Quand ? jusqu'au 21 février 2015
Ouvert tous les jours de 9h à 17h, sauf le lundi.
Entrée : 600 Fcfp ; groupe (à partir de 10 personnes) 500 Fcfp ; gratuit pour les enfants, les étudiants et les membres de l’association Les Amis du Musée de Tahiti et des Îles.
Contact :
Tél : 40.54.84.35 – www.museedetahiti.pf
Facebook : Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha