Un volcan en plein cœur d’Auckland


PHOTO : Le périmètre, en pleine centre-ville d’Auckland, où se trouve l’ancien cratère volcanique (source photo : GNS Science)
AUCKLAND, mardi 5 avril 2011 (Flash d'Océanie) – La plus grande ville de Nouvelle-Zélande, Auckland, a été bâtie sur une série de cratères d’anciens volcans, qui étaient en activité au cours des quelque deux cent cinquante mille ans, a annoncé mardi l’institut néo-zélandais de géophysique GNS Science.
Selon cet institut, qui a dévoilé cette semaine les résultats de ses dernières recherches basées sur des projections et calculs informatiques, un nouveau cratère a été découvert à moins de deux kilomètres du centre d’Auckland, dans le quartier de Grafton, où se dresse désormais un quartier particulièrement peuplé.
Les scientifiques ont basé une partie de leurs recherches initiales sur des prélèvements effectués lors des travaux d’excavation et de construction des infrastructures actuelles, que ce soient des immeubles, des routes ou des canalisations.
Il ont retrouvé dans ces carottes les couches sédimentaires correspondant à des traces de lave et de cendres volcaniques, permettant ainsi d’établir la présence du cratère d’un ancien volcan, d’un diamètre estimé à un kilomètre, a précisé le géologue Bruce Hayward de l’institut Geomarine Research, qui participait aussi à cette mission.
Dès le milieu du dix-neuvième siècle, les scientifiques connaissant déjà l’existence, dans la même zone, d’une cinquantaine d’autres restes de volcans, formant ainsi ce que les chercheurs appellent le « champ volcanique d’Auckland ».
Ces volcans, éteints, auraient tous été actifs, à un moment ou à un autre, au cours des deux cent cinquante mille dernières années.
Le dernier cratère découvert à Grafton, immédiatement surnommé « le volcan oublié », aurait été actif il y a une cinquantaine de milliers d’années.
En corollaire, depuis longtemps également, les scientifiques ont détecté dans toute cette zone un fort magnétisme, précisément lié à la présence d’immenses quantités de lave, même fossilisée et enfouie.
Les recherches actuelles, menées depuis fin 2008 en collaboration avec le gouvernement néo-zélandais, les universités d’Auckland et de Massey et GNS Science, entrent dans le cadre d’un projet (baptisé « DEVORA », pour « Determining Volcanic Risk in Auckland » [Déterminer le Risque Volcanique à Auckland]).
Ce projet vise à recueillir le maximum d’informations afin de tenter de dresser un schéma évolutif passé et ainsi élaborer un scénario éventuel d’éruption volcanique à venir sur le site.

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Rédigé par PAD le Mardi 5 Avril 2011 à 06:16 | Lu 1564 fois