Marseille, France | AFP | lundi 21/08/2017 - Une camionnette a foncé sur deux abribus lundi à Marseille, tuant un piéton et en blessant un autre avant d'être intercepté sur le Vieux-Port par la police qui a interpellé le conducteur, un acte qui ne serait pas terroriste selon le parquet privilégiant plutôt une piste "psychiatrique".
Cet événement survient dans un contexte de forte menace terroriste en France et en Europe, quatre jours après des attaques à la voiture-bélier en Catalogne qui ont fait 15 morts et 120 blessés.
A Marseille, il n'y a "aucun élément permettant, en l'état, de qualifier cet acte d'acte terroriste", a déclaré le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux à l'AFP. L'enquête "s'oriente plutôt vers une piste psychiatrique", un "courrier en lien avec une clinique psychiatrique" ayant été découvert sur la personne interpellée, a-t-il ajouté.
L'homme arrêté, né en 1982 à La Tronche près de Grenoble (Isère) et vivant près de La Mure, serait "défavorablement connu des services de police", notamment pour des vols de voitures, selon des sources policières. Les polices judiciaires de Marseille et de Lyon ont été saisies.
Entre 8H30 et 9H30, un fourgon Renault Master a foncé sur un premier abribus à la cité Val Plan, dans le 13e arrondissement (nord-est), blessant grièvement une femme qui a été hospitalisée pour une fracture du bassin, selon le parquet.
La fourgonnette a ensuite fauché près d'un autre abribus dans le 11e arrondissement, une femme qui est décédée. Le véhicule en cause a, quelques minutes plus tard, été immobilisé par la police au bout du Vieux-Port, et la brigade anti-criminalité a procédé à l'interpellation du conducteur. La camionnette était volée, selon le parquet.
Autour de l'abribus où la femme a été mortellement fauchée, des bris de verre jonchent le sol, non loin d'un établissement de restauration rapide.
Nicolas Negre, 32 ans, employé du KFC, déchargeait des marchandises avec un collègue au moment du choc, à une dizaine de mètres de lui : "j'ai entendu un gros boum, j'ai cru à un accident bénin mais après, j'ai vu la camionnette qui avait le côté droit enfoncé partir à fond, ses pneus crissaient".
Selon lui, il n'y avait "pas grand monde à l'arrêt de bus", "ca n'a duré que quelques secondes" avant que le camion ne reparte "tellement vite qu'il aurait tout défoncé devant lui".
La procureure adjointe, Catherine Alexandre, s'est rendue sur place. Peu avant midi, le corps de la victime a été transportée de l'ambulance des pompiers vers un véhicule des pompes funèbres.
- "l'air agressif"-
Le secteur du Vieux-Port a été complètement bouclé et l'était encore en début d'après-midi. De nombreux effectifs de police - une centaine- ainsi que des pompiers et des militaires étaient mobilisés.
A l'un des barrages policiers, badauds et riverains ont le visage fermé. Pierre Magliozzi 24 ans, plaisancier, dit à l'AFP avoir assisté à l'arrestation du suspect. "J'étais en train de faire des travaux de maintenance sur mon bateau quand j'ai entendu un homme hurler: "Sors du véhicule !" J'ai levé la tête et j'ai vu un policier en civil avec une très grosse arme".
"Il y a eu deux ou trois minutes de flottement, poursuit-il, et l'homme est sorti du véhicule, il s'est débattu. Il était assez costaud (...) et avait l'air agressif. Il n'était pas armé. Au début, j'ai pensé à un petit délit mais ensuite, j'ai vu des renforts de police arriver et là, j'ai compris".
Au bout du Quai Rive-neuve, une tente a été installée à proximité de la fourgonnette blanche. La police scientifique est à l'oeuvre.
La France a été frappée depuis 2015 par une série d'attentats qui ont fait 239 morts au total, dont 130 dans les attentats à Paris de novembre 2015.
Au moins, sept projets d'attentats ont été déjoués depuis le début de l'année 2017, après 17 autres en 2016, a affirmé le 6 juillet le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Le 9 août dernier, Hamou B., un Algérien de 36 ans, a percuté en voiture six soldats de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) qui ont été blessés. Il a été interpellé dans le Pas-de-Calais. Le parquet anti-terroriste est chargé de l'enquête.
Cet événement survient dans un contexte de forte menace terroriste en France et en Europe, quatre jours après des attaques à la voiture-bélier en Catalogne qui ont fait 15 morts et 120 blessés.
A Marseille, il n'y a "aucun élément permettant, en l'état, de qualifier cet acte d'acte terroriste", a déclaré le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux à l'AFP. L'enquête "s'oriente plutôt vers une piste psychiatrique", un "courrier en lien avec une clinique psychiatrique" ayant été découvert sur la personne interpellée, a-t-il ajouté.
L'homme arrêté, né en 1982 à La Tronche près de Grenoble (Isère) et vivant près de La Mure, serait "défavorablement connu des services de police", notamment pour des vols de voitures, selon des sources policières. Les polices judiciaires de Marseille et de Lyon ont été saisies.
Entre 8H30 et 9H30, un fourgon Renault Master a foncé sur un premier abribus à la cité Val Plan, dans le 13e arrondissement (nord-est), blessant grièvement une femme qui a été hospitalisée pour une fracture du bassin, selon le parquet.
La fourgonnette a ensuite fauché près d'un autre abribus dans le 11e arrondissement, une femme qui est décédée. Le véhicule en cause a, quelques minutes plus tard, été immobilisé par la police au bout du Vieux-Port, et la brigade anti-criminalité a procédé à l'interpellation du conducteur. La camionnette était volée, selon le parquet.
Autour de l'abribus où la femme a été mortellement fauchée, des bris de verre jonchent le sol, non loin d'un établissement de restauration rapide.
Nicolas Negre, 32 ans, employé du KFC, déchargeait des marchandises avec un collègue au moment du choc, à une dizaine de mètres de lui : "j'ai entendu un gros boum, j'ai cru à un accident bénin mais après, j'ai vu la camionnette qui avait le côté droit enfoncé partir à fond, ses pneus crissaient".
Selon lui, il n'y avait "pas grand monde à l'arrêt de bus", "ca n'a duré que quelques secondes" avant que le camion ne reparte "tellement vite qu'il aurait tout défoncé devant lui".
La procureure adjointe, Catherine Alexandre, s'est rendue sur place. Peu avant midi, le corps de la victime a été transportée de l'ambulance des pompiers vers un véhicule des pompes funèbres.
- "l'air agressif"-
Le secteur du Vieux-Port a été complètement bouclé et l'était encore en début d'après-midi. De nombreux effectifs de police - une centaine- ainsi que des pompiers et des militaires étaient mobilisés.
A l'un des barrages policiers, badauds et riverains ont le visage fermé. Pierre Magliozzi 24 ans, plaisancier, dit à l'AFP avoir assisté à l'arrestation du suspect. "J'étais en train de faire des travaux de maintenance sur mon bateau quand j'ai entendu un homme hurler: "Sors du véhicule !" J'ai levé la tête et j'ai vu un policier en civil avec une très grosse arme".
"Il y a eu deux ou trois minutes de flottement, poursuit-il, et l'homme est sorti du véhicule, il s'est débattu. Il était assez costaud (...) et avait l'air agressif. Il n'était pas armé. Au début, j'ai pensé à un petit délit mais ensuite, j'ai vu des renforts de police arriver et là, j'ai compris".
Au bout du Quai Rive-neuve, une tente a été installée à proximité de la fourgonnette blanche. La police scientifique est à l'oeuvre.
La France a été frappée depuis 2015 par une série d'attentats qui ont fait 239 morts au total, dont 130 dans les attentats à Paris de novembre 2015.
Au moins, sept projets d'attentats ont été déjoués depuis le début de l'année 2017, après 17 autres en 2016, a affirmé le 6 juillet le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Le 9 août dernier, Hamou B., un Algérien de 36 ans, a percuté en voiture six soldats de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) qui ont été blessés. Il a été interpellé dans le Pas-de-Calais. Le parquet anti-terroriste est chargé de l'enquête.