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Un sit-in et une marche pour le climat samedi


Laiza Pautehea aux côtés de Yann Arthus-Bertrand, photographe, reporter, réalisateur et écologiste français, venu fin septembre au fenua.
Laiza Pautehea aux côtés de Yann Arthus-Bertrand, photographe, reporter, réalisateur et écologiste français, venu fin septembre au fenua.
PAPEETE, le 8 octobre 2018. Devant l'urgence d'agir pour l'environnement, Laiza Pautehea, militante écologiste, organise un sit-in pour le Climat samedi 13 octobre place Tarahoi. Une marche est aussi prévue à Taravao.


Partout en France, des citoyens prennent conscience qu’il devient urgent d’agir pour le climat. Le dernier rapport du GIEC, paru ce lundi, met en garde contre des « risques accrus » si rien n’est fait rapidement. Le monde devra engager des transformations "rapides" et "sans précédent", s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, ont affirmé ce lundi les experts climat de l'ONU (Giec), qui ont mis en garde contre des risques accrus au-delà de ce seuil.
Consciente de la nécessité de changer nos modes de consommation, Laiza Pautehea, militante écologiste a décidé d'organiser un sit-in pour le climat ce samedi 13 octobre, de 8 à 13 heures, place Tarahoi. "Il faut sauver la terre et nous avec", insiste Laiza.

Une marche est aussi prévue à Taravao. Le rendez-vous sera au parking de l'école Heitamahere, à 8 heures. La marche mènera les participants jusqu'au belvédère.

La fédération des associations de préservation de l'environnement, Fape, Vik'ura, Ecovrac, Moorea Coral Gardeners, Ia Maita'i Te Animara, Mata Tohora, Hauruuru, Te Rupe no Makatea, le collectif Nana sac plastique, la Ruche qui dit oui … ont été invités.

A Tarahoi, à Papeete, un chapiteau sera mis en place pour chaque association afin qu'elle puisse présenter ses actions.
Toutes les associations qui œuvrent pour la protection de l'environnement et des animaux ont été sollicitées pour participer. "Toutes les associations qui œuvrent pour le bien-être de la population et de la terre ont été invitées", explique Laiza.

Cette militante écologiste a réuni "une petite équipe" autour d'elle pour préparer cet événement. Pour mettre davantage en avant le travail des associations, ils ont décidé de créer "Te Natira'a Hub", une plateforme pour centraliser et diffuser l'information de toutes les associations. "Si vous vous sentez l'âme écolo, si vous voyez le danger arriver, venez rencontrer les associations", conclut Laiza.
Pour le Giec, pour rester à 1,5°C, les émissions de CO2 doivent chuter bien avant 2030 (-45% d'ici 2030) et le monde atteindre une "neutralité carbone" en 2050: autrement dit il faudra cesser de rejeter dans l'atmosphère plus de CO2 qu'on ne peut en retirer.

Villes, industries, énergie, bâtiment... tous les secteurs sont appelés à de "profondes réductions d'émissions", à "une transition" "sans précédent". Le Giec insiste sur l'énergie - charbon, gaz, pétrole générant les trois quarts des émissions.



Réchauffement climatique : Météo France décrit les risques au fenua

Les spécialistes de Météo France Polynésie ont réagi ce lundi matin au rapport du Giec. "En matière de contexte global, le GIEC indique qu'en 2017, le réchauffement global a atteint +1 °C par rapport à la période préindustrielle et que les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine provoquent une hausse moyenne des températures de l'ordre de 0,2 °C par décennie à l'échelle de la planète. A ce rythme, le seuil de 1,5 °C de réchauffement devrait être atteint d’ici 2040", rappelle Météo France Polynésie avant d'expliquer les conséquences mondiales et locales. "Une telle élévation de température est lourde de conséquences sur le climat mondial : les vagues de chaleur et les fortes précipitations seraient plus fréquentes dans de nombreuses régions du globe, les sécheresses plus fréquentes par endroit. Les calottes glaciaires groenlandaises et antarctiques seraient possiblement déstabilisées, avec une possible élévation massive du niveau de la mer de 30 à 70 cm d’ici 2100, pouvant avoir un impact important y compris en zone tropicale. Si le réchauffement devait être encore plus prononcé pour atteindre par exemple 2°C, les conséquences sur les écosystèmes les plus fragiles, la montée des eaux et l'accès aux ressources en eau et en nourriture des habitants des régions insulaires et subtropicales seraient encore plus marquées. Le niveau des mers devrait augmenter de 10 cm de plus par rapport à un réchauffement de 1,5°C. Les cyclones seraient globalement moins fréquents mais beaucoup plus intenses au niveau des vents, précipitations et houles associées. Le corail tendrait à disparaître et les stocks de poisson diminueraient gravement."



Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 8 Octobre 2018 à 14:59 | Lu 18065 fois