TOULOUSE, 12 mai 2012 (AFP) - Un retraité de 83 ans a prévenu samedi qu'il ferait barrage de son corps au péril de sa vie si les autorités viennent lui prendre le sanglier qu'il a recueilli il y a un an et qui coule des jours heureux chez lui, dans le Tarn-et-Garonne.
Yvan Blaise, ancien viticulteur à Saint-Paul-d'Espis, un village de 630 habitants du Quercy blanc, a trouvé celui qu'il a baptisé Bamby le 28 février 2011 alors qu'il accompagnait une partie de chasse.
"Sa mère avait dû être tuée la veille. Je me suis enlevé une chaussette de la botte et je l'ai mis dedans", raconte M. Blaise.
Bamby avait un ou deux jours. Il pesait 800 grammes. M. Blaise et sa femme Alice, 80 ans, l'ont nourri au biberon.
Aujourd'hui, Bamby pèse 86 kilos. Il vit dans un parc clos, avec un abri paillé et un bassin. M. Blaise s'est attaché à cet animal qui est "comme un gros chien, c'est une bête très intelligente, et reconnaissante en plus. Pour les gens, il a ses têtes. Mais il n'embête personne".
Aussi est-il tombé des nues le 5 mai quand deux gardes-chasse sont venus l'informer qu'il ne pouvait plus garder un animal sauvage.
"Ils ont dit qu'ils saisiraient la bête, qu'ils l'abattraient. Et puis que je paierais une amende. On a 780 euros de retraite par mois. Comment voulez-vous qu'on paie ?"
"J'aurais très mal si on me le prend, je suis cardiaque. Je préfère qu'on m'abatte moi, plutôt que le sanglier. Je me mettrai en travers", a-t-il averti.
Le maire, Camille Mallevialle, s'inquiète: "Vu sa santé, si on le lui enlève, je crains un drame". Lui non plus ne comprend pas. "Il faut voir cet animal. Il vous suit partout et se laisse caresser comme un chien. Et puis c'est archi-clôturé, en pleine campagne".
M. Blaise croit à une dénonciation. Mais de qui ? Le maire n'a jamais reçu la moindre récrimination.
Sur le site de la Dépêche du Midi qui a rapporté l'information, la réaction des internautes est unanime: "Tous avec vous papy !" ou "Foutez lui la paix !"
La préfecture n'a pas répondu aux sollicitations. Le parquet n'était pas joignable.
lal/aub
Yvan Blaise, ancien viticulteur à Saint-Paul-d'Espis, un village de 630 habitants du Quercy blanc, a trouvé celui qu'il a baptisé Bamby le 28 février 2011 alors qu'il accompagnait une partie de chasse.
"Sa mère avait dû être tuée la veille. Je me suis enlevé une chaussette de la botte et je l'ai mis dedans", raconte M. Blaise.
Bamby avait un ou deux jours. Il pesait 800 grammes. M. Blaise et sa femme Alice, 80 ans, l'ont nourri au biberon.
Aujourd'hui, Bamby pèse 86 kilos. Il vit dans un parc clos, avec un abri paillé et un bassin. M. Blaise s'est attaché à cet animal qui est "comme un gros chien, c'est une bête très intelligente, et reconnaissante en plus. Pour les gens, il a ses têtes. Mais il n'embête personne".
Aussi est-il tombé des nues le 5 mai quand deux gardes-chasse sont venus l'informer qu'il ne pouvait plus garder un animal sauvage.
"Ils ont dit qu'ils saisiraient la bête, qu'ils l'abattraient. Et puis que je paierais une amende. On a 780 euros de retraite par mois. Comment voulez-vous qu'on paie ?"
"J'aurais très mal si on me le prend, je suis cardiaque. Je préfère qu'on m'abatte moi, plutôt que le sanglier. Je me mettrai en travers", a-t-il averti.
Le maire, Camille Mallevialle, s'inquiète: "Vu sa santé, si on le lui enlève, je crains un drame". Lui non plus ne comprend pas. "Il faut voir cet animal. Il vous suit partout et se laisse caresser comme un chien. Et puis c'est archi-clôturé, en pleine campagne".
M. Blaise croit à une dénonciation. Mais de qui ? Le maire n'a jamais reçu la moindre récrimination.
Sur le site de la Dépêche du Midi qui a rapporté l'information, la réaction des internautes est unanime: "Tous avec vous papy !" ou "Foutez lui la paix !"
La préfecture n'a pas répondu aux sollicitations. Le parquet n'était pas joignable.
lal/aub