Arun SANKAR / AFP
New Delhi, Inde | AFP | mercredi 29/05/2024 - Une température de 52,9°C, un record national, a été enregistrée mercredi à New Delhi mais les autorités, qui mettent en garde contre les pénuries d'eau, se demandaient si une "erreur de capteur" n'était pas à l'origine de ce relevé.
Cette donnée a été fournie dans l'après-midi par une station météorologique automatique dans la banlieue de la capitale indienne, à Mungeshpur.
Le précédent record national, 51°C, datait de 2016 : il avait été observé à Phalodi, en bordure du désert du Thar, au Rajasthan, dans le nord-ouest de l'Inde.
- Erreur ? -
Toutefois, en début de soirée, les services météorologiques indiens ont annoncé dans un communiqué que la température affichée de 52,9°C à Mungeshpur mercredi pourrait être due à un défaut dans l'instrument de mesure.
Ce chiffre fourni dans cette banlieue de New Delhi constitue "une anomalie par rapport à d'autres stations", ont-ils admis.
"Ceci pourrait être dû à une erreur au niveau du capteur ou à un facteur local", ont-ils poursuivi, soulignant qu'ils examinaient "les données et les capteurs".
Ces services ont expliqué qu'ils géraient cinq sites majeurs de surveillance météorologique et 15 stations automatiques, dont celle de Mungeshpur, effectuant des relevés de températures et de précipitations dans toute la capitale, qui compte plus de 30 millions d'habitants.
Hormis celles de Mungeshpur, ces installations ont enregistré mercredi une température maximale à New Delhi qui "variait entre 45,2°C et 49,1°C", a signalé le Département météorologique indien.
Mardi, deux stations de l'agglomération, à Mungeshpur et à Narela, ont fait état de 49,9 degrés Celsius.
On ignorait si ce chiffre était désormais également remis en question.
C'est dans l'Etat du Rajasthan que les températures les plus élevées, de 50,5°C, avaient été relevées mardi, en raison de vents brûlants.
En 2022, la température à New Delhi avait atteint un pic de 49,2°C.
"La température dans les zones urbaines varie d'un endroit à l'autre", ont insisté mercredi les services météorologiques, disant que ces variations pourraient être dues à des facteurs tels que la proximité de plans d'eau, de parcs ou d'une grande densité de logements.
- Alerte rouge -
Conséquence des températures très élevées, les autorités de cette mégalopole de quelque 30 millions d'habitants ont émis une alerte sanitaire rouge pour la journée de mercredi.
Elles ont ainsi averti d'une "très forte probabilité de contracter des maladies liées à la chaleur" et de subir "des coups de chaud à tous les âges", exhortant à faire preuve d'une "extrême vigilance" envers les personnes vulnérables.
La canicule dans le centre et le nord-ouest de l'Inde devrait néanmoins "progressivement s'atténuer" à partir de jeudi, selon la météo indienne.
De tels phénomènes sont courants en Inde pendant l'été mais, selon les chercheurs, le changement climatique entraîne des épisodes de chaleur plus longs, plus fréquents et plus intenses.
Mercredi, dans les rues de Delhi, la population se montrait fataliste, ne pouvant pas faire grand-chose face à cette situation.
"Tout le monde veut rester à l'intérieur", explique Roop Ram, un vendeur de snacks de 57 ans, racontant avoir du mal à vendre ses beignets salés.
M. Ram, qui vit avec sa femme et ses deux fils dans une maison exiguë, déplore que son petit ventilateur ne permette pas de rafraîchir l'atmosphère et préfère compter sur l'arrivée de la saison des pluies en juillet.
"Je ne sais pas ce que nous pouvons faire d'autre", souligne Rani, 60 ans, qui fait chaque matin deux heures de bus pour vendre, sur un stand sommaire, des bijoux aux touristes. "Il fait nettement plus chaud mais nous ne pouvons rien y faire", dit-elle en buvant de l'eau d'une bouteille rapportée de chez elle.
- Risque de pénurie d'eau -
Les autorités de New Delhi ont mis en garde contre un risque de pénurie d'eau. Des coupures d'approvisionnement se sont déjà produites dans certains endroits.
La ministre de l'Eau, Atishi Marlena, en a appelé à la "responsabilité collective" des habitants de la capitale pour éviter les gaspillages, a écrit mercredi le journal Times of India.
"Pour résoudre le problème de la pénurie d'eau, nous avons pris une série de mesures telles que la réduction de l'approvisionnement en eau de deux fois par jour à une fois par jour dans de nombreuses régions", a dit la responsable, selon l'Indian Express.
"L'eau ainsi économisée sera rationnée et distribuée aux zones (confrontées) à une pénurie d'eau et où l'approvisionnement ne dure que 15 à 20 minutes par jour", a-t-elle ajouté.
New Delhi dépend presque entièrement des Etats voisins agricoles d'Haryana et de l'Uttar Pradesh, dont les besoins en eau sont énormes.
Le Pakistan voisin a lui aussi essuyé de fortes vagues de chaleur, avec un pic évalué dimanche à 53°C dans le Sindh, une province frontalière de l'Inde.
Dans le même temps, les Etats du Bengale occidental et du Mizoram, dans le nord-est de l'Inde, ont été frappés par les vents violents et les pluies torrentielles accompagnant le puissant cyclone Remal, qui a touché dimanche l'Inde et le Bangladesh, faisant plus de 65 morts.
Cette donnée a été fournie dans l'après-midi par une station météorologique automatique dans la banlieue de la capitale indienne, à Mungeshpur.
Le précédent record national, 51°C, datait de 2016 : il avait été observé à Phalodi, en bordure du désert du Thar, au Rajasthan, dans le nord-ouest de l'Inde.
- Erreur ? -
Toutefois, en début de soirée, les services météorologiques indiens ont annoncé dans un communiqué que la température affichée de 52,9°C à Mungeshpur mercredi pourrait être due à un défaut dans l'instrument de mesure.
Ce chiffre fourni dans cette banlieue de New Delhi constitue "une anomalie par rapport à d'autres stations", ont-ils admis.
"Ceci pourrait être dû à une erreur au niveau du capteur ou à un facteur local", ont-ils poursuivi, soulignant qu'ils examinaient "les données et les capteurs".
Ces services ont expliqué qu'ils géraient cinq sites majeurs de surveillance météorologique et 15 stations automatiques, dont celle de Mungeshpur, effectuant des relevés de températures et de précipitations dans toute la capitale, qui compte plus de 30 millions d'habitants.
Hormis celles de Mungeshpur, ces installations ont enregistré mercredi une température maximale à New Delhi qui "variait entre 45,2°C et 49,1°C", a signalé le Département météorologique indien.
Mardi, deux stations de l'agglomération, à Mungeshpur et à Narela, ont fait état de 49,9 degrés Celsius.
On ignorait si ce chiffre était désormais également remis en question.
C'est dans l'Etat du Rajasthan que les températures les plus élevées, de 50,5°C, avaient été relevées mardi, en raison de vents brûlants.
En 2022, la température à New Delhi avait atteint un pic de 49,2°C.
"La température dans les zones urbaines varie d'un endroit à l'autre", ont insisté mercredi les services météorologiques, disant que ces variations pourraient être dues à des facteurs tels que la proximité de plans d'eau, de parcs ou d'une grande densité de logements.
- Alerte rouge -
Conséquence des températures très élevées, les autorités de cette mégalopole de quelque 30 millions d'habitants ont émis une alerte sanitaire rouge pour la journée de mercredi.
Elles ont ainsi averti d'une "très forte probabilité de contracter des maladies liées à la chaleur" et de subir "des coups de chaud à tous les âges", exhortant à faire preuve d'une "extrême vigilance" envers les personnes vulnérables.
La canicule dans le centre et le nord-ouest de l'Inde devrait néanmoins "progressivement s'atténuer" à partir de jeudi, selon la météo indienne.
De tels phénomènes sont courants en Inde pendant l'été mais, selon les chercheurs, le changement climatique entraîne des épisodes de chaleur plus longs, plus fréquents et plus intenses.
Mercredi, dans les rues de Delhi, la population se montrait fataliste, ne pouvant pas faire grand-chose face à cette situation.
"Tout le monde veut rester à l'intérieur", explique Roop Ram, un vendeur de snacks de 57 ans, racontant avoir du mal à vendre ses beignets salés.
M. Ram, qui vit avec sa femme et ses deux fils dans une maison exiguë, déplore que son petit ventilateur ne permette pas de rafraîchir l'atmosphère et préfère compter sur l'arrivée de la saison des pluies en juillet.
"Je ne sais pas ce que nous pouvons faire d'autre", souligne Rani, 60 ans, qui fait chaque matin deux heures de bus pour vendre, sur un stand sommaire, des bijoux aux touristes. "Il fait nettement plus chaud mais nous ne pouvons rien y faire", dit-elle en buvant de l'eau d'une bouteille rapportée de chez elle.
- Risque de pénurie d'eau -
Les autorités de New Delhi ont mis en garde contre un risque de pénurie d'eau. Des coupures d'approvisionnement se sont déjà produites dans certains endroits.
La ministre de l'Eau, Atishi Marlena, en a appelé à la "responsabilité collective" des habitants de la capitale pour éviter les gaspillages, a écrit mercredi le journal Times of India.
"Pour résoudre le problème de la pénurie d'eau, nous avons pris une série de mesures telles que la réduction de l'approvisionnement en eau de deux fois par jour à une fois par jour dans de nombreuses régions", a dit la responsable, selon l'Indian Express.
"L'eau ainsi économisée sera rationnée et distribuée aux zones (confrontées) à une pénurie d'eau et où l'approvisionnement ne dure que 15 à 20 minutes par jour", a-t-elle ajouté.
New Delhi dépend presque entièrement des Etats voisins agricoles d'Haryana et de l'Uttar Pradesh, dont les besoins en eau sont énormes.
Le Pakistan voisin a lui aussi essuyé de fortes vagues de chaleur, avec un pic évalué dimanche à 53°C dans le Sindh, une province frontalière de l'Inde.
Dans le même temps, les Etats du Bengale occidental et du Mizoram, dans le nord-est de l'Inde, ont été frappés par les vents violents et les pluies torrentielles accompagnant le puissant cyclone Remal, qui a touché dimanche l'Inde et le Bangladesh, faisant plus de 65 morts.