Un récidiviste condamné pour violences avec arme


Tahiti, le 22 août 2024 – Déjà condamné à cinq reprises dont quatre fois pour des violences, un père de famille de 49 ans a de nouveau été jugé, jeudi en comparution immédiate, pour de nouveaux faits commis sur son épouse et leur fils qu’il avait menacé avec un coupe-coupe. Il a cette fois écopé de 15 mois de prison dont six avec sursis.
 
Le tribunal correctionnel a jugé, jeudi en comparution immédiate, un père de famille âgé de 49 ans qui était poursuivi pour avoir frappé son épouse et avoir menacé l’un de leurs fils avec un coupe-coupe doté d’une lame de 50 cm. Les faits s’étaient déroulés le 20 août dernier au domicile familial de Hitia’a lorsque le prévenu, informé par “quelqu’un” du fait que sa femme aurait été vue dans le véhicule d’une “autre personne”, s’en était pris à elle en lui portant notamment deux violents coups de pied dans le dos. Alors que leur fils tentait de s’interposer, le quadragénaire l’avait poursuivi avec le coupe-coupe avant de le lancer en sa direction.
 
Des faits reconnus par le prévenu qui n’a pas su expliquer à la barre, jeudi, les raisons de son passage à l’acte. Face à son attitude très calme, le président du tribunal a rappelé que son casier judiciaire portait la trace de cinq condamnations dont quatre pour des violences commises sur son épouse, sur l’un de leurs enfants ou bien en réunion. Entendue à son tour, la victime est partiellement revenue sur ses déclarations. Alors qu’elle avait expliqué vouloir quitter son époux, cette femme décrite comme “épuisée” sur le plan psychique, a cette fois assuré qu’elle souhaitait voir revenir son mari à la maison en faisant état de sa situation de dépendance économique vis-à-vis de lui.
 
Un homme “désinséré”
 
Face au casier judiciaire de l’intéressé, le procureur de la République n’a pu que constater que ce dernier était déjà “très défavorablement connu” de la justice pour des affaires de violence exprimée “sous toutes ses formes”. Après avoir rappelé que le prévenu était “désinséré” sur le plan professionnel, il a requis 12 mois de prison avec sursis probatoire à son encontre.
 
Me Chloé Atlan, constituée pour la défense, a ensuite pris la parole en affirmant que des questions se posent quant à l’état psychique de son client, un homme qui aurait besoin d’un “réel suivi”. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le récidiviste à 15 mois de prison dont six avec sursis.

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 22 Aout 2024 à 18:23 | Lu 1731 fois