Le projet de lotissement Terua vise à créer pas moins de 224 logements (40 F2, 76 F3, 68 F4 et 32 F5) répartis sur 27 bâtiments.
ARUE, le 7 juin 2018. Des habitants du vallon Terua à Arue se réunissent samedi pour dénoncer un projet de construction de 224 logements. Ils ont adressé un courrier au président du Pays. La mairie de Arue a aussi émis des réserves sur ce projet. Le gouvernement assure que « ce projet ne peut se faire que si on est en accord avec les réserves formulées par la commune de Arue ».
Les habitants du quartier situé derrière le camp militaire à Arue ont découvert avec étonnement le projet de grande envergure de « résidence OPH », dont le maître d'ouvrage est la SCI Terua et le maître d'ouvrage délégué est la Sedep, dont le P-dg est Dominique Auroy. L'architecte Teiva Raffin a réalisé l'assistance à maîtrise d'ouvrage. L'étude d'impact était consultable jusqu'à ce milieu de semaine.
Le projet de lotissement Terua vise à créer pas moins de 224 logements (40 F2, 76 F3, 68 F4 et 32 F5) répartis sur 27 bâtiments. Le projet est situé entre les lotissements Nohoarii et Erima. Aujourd'hui seule une petite piste actuellement non viabilisée permet de rejoindre la parcelle concernée par le projet.
Les représentants des propriétaires des lotissements Erima, Terua, Tamahana, Nohoarii, les familles Bonno et Vernaudon ont adressé un courrier le 29 mai au président du Pays. La dimension du projet et la présence de petites fourmis de feu les inquiètent : « son aménagement nécessitera d'importants travaux de terrassement et des transports de déblais à risque », mettent-ils en avant dans cette lettre. « Ce projet correspond à la création d'une 'agglomération' de plus de 1500 personnes, soit 15% de la population de la commune de Arue, en dehors de toute infrastructure publique dimensionnée en conséquence (route, école, transport...). Le projet, sans être soumis aux mêmes contraintes que les lotissements résidentiels voisins, est surdimensionné pour pouvoir s'intégrer harmonieusement dans le milieu d'habitat individuel existant et s'oppose à toute mixité sociale. »
Cette population des zones avoisinantes et les familles propriétaires s'opposent donc « formellement à ce projet en l'état ». C'est pourquoi ils ont décidé de se réunir samedi matin à 9 heures sur le parking de la médecine du travail.
Ce projet important est prévu pour s'étaler sur trois phases de 16 mois. La première et la seconde concerneront chacune 80 logements. Lors de la troisième phase, 64 logements seront construits. Cela représente pas moins de quatre ans de travaux. « La quasi totalité du terrain est en pente », souligne l'étude d'impact, réalisée par Fenua environnement. « Il y a quasiment 70 mètres de dénivelé. En ce sens, des terrassements importants seront nécessaires », souligne l'étude. Celle-ci précise qu'outre le risque de propagation de petites fourmis de feu, il y a aussi le « risque d'altération de la qualité des eaux de baignade en aval et d'atteinte à l'écosystème lagonnaire en l'absence de gestion adéquate des terres découpées et des déchets ».
L'étude d'impact souligne aussi que le projet est « localisé en zone d'aléa de mouvement de terrain moyen et fort ».
Le maître d'ouvrage devra donc prendre une série de mesures pour limiter ces impacts. Il faudra ainsi "prévoir un entretien régulier des terrassements afin de garantir une meilleure pérennité des talus vis-à-vis de l'érosion. Le cours traversant le talweg devra être aussi très sécurisé car il est "potentiellement très dangereux" souligne l'étude d'impact.
Les habitants du quartier situé derrière le camp militaire à Arue ont découvert avec étonnement le projet de grande envergure de « résidence OPH », dont le maître d'ouvrage est la SCI Terua et le maître d'ouvrage délégué est la Sedep, dont le P-dg est Dominique Auroy. L'architecte Teiva Raffin a réalisé l'assistance à maîtrise d'ouvrage. L'étude d'impact était consultable jusqu'à ce milieu de semaine.
Le projet de lotissement Terua vise à créer pas moins de 224 logements (40 F2, 76 F3, 68 F4 et 32 F5) répartis sur 27 bâtiments. Le projet est situé entre les lotissements Nohoarii et Erima. Aujourd'hui seule une petite piste actuellement non viabilisée permet de rejoindre la parcelle concernée par le projet.
Les représentants des propriétaires des lotissements Erima, Terua, Tamahana, Nohoarii, les familles Bonno et Vernaudon ont adressé un courrier le 29 mai au président du Pays. La dimension du projet et la présence de petites fourmis de feu les inquiètent : « son aménagement nécessitera d'importants travaux de terrassement et des transports de déblais à risque », mettent-ils en avant dans cette lettre. « Ce projet correspond à la création d'une 'agglomération' de plus de 1500 personnes, soit 15% de la population de la commune de Arue, en dehors de toute infrastructure publique dimensionnée en conséquence (route, école, transport...). Le projet, sans être soumis aux mêmes contraintes que les lotissements résidentiels voisins, est surdimensionné pour pouvoir s'intégrer harmonieusement dans le milieu d'habitat individuel existant et s'oppose à toute mixité sociale. »
Cette population des zones avoisinantes et les familles propriétaires s'opposent donc « formellement à ce projet en l'état ». C'est pourquoi ils ont décidé de se réunir samedi matin à 9 heures sur le parking de la médecine du travail.
Ce projet important est prévu pour s'étaler sur trois phases de 16 mois. La première et la seconde concerneront chacune 80 logements. Lors de la troisième phase, 64 logements seront construits. Cela représente pas moins de quatre ans de travaux. « La quasi totalité du terrain est en pente », souligne l'étude d'impact, réalisée par Fenua environnement. « Il y a quasiment 70 mètres de dénivelé. En ce sens, des terrassements importants seront nécessaires », souligne l'étude. Celle-ci précise qu'outre le risque de propagation de petites fourmis de feu, il y a aussi le « risque d'altération de la qualité des eaux de baignade en aval et d'atteinte à l'écosystème lagonnaire en l'absence de gestion adéquate des terres découpées et des déchets ».
L'étude d'impact souligne aussi que le projet est « localisé en zone d'aléa de mouvement de terrain moyen et fort ».
Le maître d'ouvrage devra donc prendre une série de mesures pour limiter ces impacts. Il faudra ainsi "prévoir un entretien régulier des terrassements afin de garantir une meilleure pérennité des talus vis-à-vis de l'érosion. Le cours traversant le talweg devra être aussi très sécurisé car il est "potentiellement très dangereux" souligne l'étude d'impact.
Les réserves de la mairie de Arue
Le projet ne fait pas non plus l'unanimité du côté de la mairie de Arue, qui a émis de nombreuses réserves sur ce projet et ne cache pas son inquiétude. Du côté de l’ancienne Saintonge, on s'inquiète notamment de l'impact d'une telle construction lors des fortes pluies. « C'est un quartier qui est souvent inondé en cas de fortes pluies », souligne-t-on.
Des logements sociaux
Ce projet fait suite à l'appel à projet lancé par l'OPH l'an dernier. Cet appel avait pour but d'identifier un ou plusieurs programmes immobiliers sous le régime de la vente d'immeuble à construire dans lesquels l'Office polynésien de l'habitat serait susceptible d'acquérir des logements. C'est ainsi que la SCI Terua a obtenu une demande d'agrément relatif aux organismes privés de logement social. « Deux promoteurs, un à Tipaerui et un à Arue, ont fait des propositions intéressantes. Ce promoteur sur Arue a fait une proposition de vente de 100 logements », explique Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement. « La réglementation prévoit en effet que l'OPH ne peut pas acheter la totalité d'un programme. Pour nous, il faut privilégier la mixité sociale. » Le ministre veut rassurer la population. « Ces projets ne peuvent se faire que si on est en accord avec les réserves formulées de la commune de Arue. Je voudrais tranquilliser les populations. Il ne s'agit pas pour nous, ni pour l'OPH de venir imposer la construction de logements. On le fait car il y a beaucoup de familles qui attendent un logement social mais il faut le faire avec les services de la commune et le soutien de la municipalité. Nous sommes aujourd’hui sur une étude des projets. Il n'y a pas eu de signature de contrat. »
Nous n'avons pu contacter le maître d'ouvrage délégué, la Sedep, les directeurs sont absents jusqu'à la fin du mois du fenua. La SCI Terua n'a, elle, pas souhaité nous répondre.
Nous n'avons pu contacter le maître d'ouvrage délégué, la Sedep, les directeurs sont absents jusqu'à la fin du mois du fenua. La SCI Terua n'a, elle, pas souhaité nous répondre.