PARIS, 6 septembre 2011 (AFP) - Un policier parisien de trente ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris à deux mois de prison avec sursis pour avoir diffusé sur Facebook une vidéo-surveillance de la RATP montrant un passage à tabac dans un autobus.
Le 7 décembre 2008, vers 04H00 du matin, un homme avait été agressé violemment par plusieurs jeunes dans un Noctilien, ces bus RATP qui circulent la nuit, alors qu'il traversait le XVIIIe arrondissement de Paris.
Il en était ressorti avec une incapacité totale de travail (ITT) de 3 jours, en raison des coups reçus, et une seconde ITT de trois jours, en raison du retentissement psychologique de cette agression.
L'enquête et l'exploitation de la vidéo-surveillance de l'autobus avaient permis d'identifier les agresseurs, mineurs et majeurs, qui ont depuis été condamnés.
L'affaire aurait pu s'arrêter là. Seulement, quelques jours après l'agression, un agent de la police régionale des transports avait découvert la vidéo de l'agression sur un ordinateur de la Brigade des réseaux ferrés (BRF) au commissariat de la gare de Lyon et l'avait enregistrée sur une clé USB dans l'intention de la montrer à ses amis.
Une fois rentré chez lui, il avait posté la vidéo sur sa page Facebook, en y annexant un commentaire personnel sur l'évolution du métier de policier. Cette page Facebook était visible non seulement par ses 109 "amis" Facebook, mais, en l'absence de paramétrage spécifique, par l'ensemble des visiteurs de sa page.
La vidéo s'était finalement retrouvée sur des sites de partage de vidéos tels que YouTube et Dailymotion, ainsi que sur de nombreux blogs et des sites de propagande du Front national.
Mardi, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné le policier à deux mois de prison avec sursis pour "violation du secret professionnel".
Il devra en outre verser 5.000 euros à la victime de l'agression. Celle-ci avait porté plainte en faisant valoir que la mise en ligne de la vidéo avait "brusquement ravivé (son) traumatisme" et mis un coup d'arrêt à ses efforts de reconstruction".
dom/cto/fm
Le 7 décembre 2008, vers 04H00 du matin, un homme avait été agressé violemment par plusieurs jeunes dans un Noctilien, ces bus RATP qui circulent la nuit, alors qu'il traversait le XVIIIe arrondissement de Paris.
Il en était ressorti avec une incapacité totale de travail (ITT) de 3 jours, en raison des coups reçus, et une seconde ITT de trois jours, en raison du retentissement psychologique de cette agression.
L'enquête et l'exploitation de la vidéo-surveillance de l'autobus avaient permis d'identifier les agresseurs, mineurs et majeurs, qui ont depuis été condamnés.
L'affaire aurait pu s'arrêter là. Seulement, quelques jours après l'agression, un agent de la police régionale des transports avait découvert la vidéo de l'agression sur un ordinateur de la Brigade des réseaux ferrés (BRF) au commissariat de la gare de Lyon et l'avait enregistrée sur une clé USB dans l'intention de la montrer à ses amis.
Une fois rentré chez lui, il avait posté la vidéo sur sa page Facebook, en y annexant un commentaire personnel sur l'évolution du métier de policier. Cette page Facebook était visible non seulement par ses 109 "amis" Facebook, mais, en l'absence de paramétrage spécifique, par l'ensemble des visiteurs de sa page.
La vidéo s'était finalement retrouvée sur des sites de partage de vidéos tels que YouTube et Dailymotion, ainsi que sur de nombreux blogs et des sites de propagande du Front national.
Mardi, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné le policier à deux mois de prison avec sursis pour "violation du secret professionnel".
Il devra en outre verser 5.000 euros à la victime de l'agression. Celle-ci avait porté plainte en faisant valoir que la mise en ligne de la vidéo avait "brusquement ravivé (son) traumatisme" et mis un coup d'arrêt à ses efforts de reconstruction".
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