Paris, France | AFP | mardi 06/06/2017 - Un policier a été attaqué au marteau mardi sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame au cœur de Paris par un jihadiste disant agir "pour la Syrie", trois jours après l'attentat de Londres et dans un contexte de menace élevée en Europe.
L'assaillant, âgé de 40 ans, a été blessé au thorax par des tirs de riposte et évacué vers un hôpital, a-t-on appris de source policière. Il a revendiqué être "un soldat du califat", un terme utilisé pour désigner le califat autoproclamé en juin 2014 de l'organisation jihadiste État islamique, selon une source proche de l'enquête.
L'agresseur, qui avait également deux couteaux de cuisine en sa possession, a crié "c'est pour la Syrie" au moment où il frappait le policier, a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui s'est rendu sur les lieux.
Une coalition militaire internationale, à laquelle participe notamment la France, cherche à anéantir en Irak et en Syrie le groupe EI.
L'assaillant portait des papiers au nom de Farid I., né en Algérie en janvier 1977 et inscrit depuis 2014 comme doctorant en sciences de l'information de l'université de Lorraine, à Metz, a-t-on appris mardi soir de source proche de l'enquête.
"Il se présentait comme étudiant algérien, muni d'une carte dont nous devons vérifier l'authenticité", a indiqué le ministre de l'Intérieur, lors de sa venue sur le parvis de Notre-Dame.
Le policier agressé, âgé de 22 ans, légèrement blessé au cou, a également été hospitalisé, a-t-on indiqué de source policière.
Une enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste.
Une perquisition a eu lieu mardi soir dans une résidence étudiante de Cergy (Val d'Oise), où l'homme occupait un logement. Une quinzaine de membres de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), cagoulés et lourdement armés, ont fouillé un studio du rez-de-chaussée, a constaté l'AFP.
Interrogés par l'AFP, la plupart des locataires, des étudiants, ont indiqué ne pas connaître l'assaillant. Un seul s'est souvenu d'un homme "très discret", qui "habitait là depuis un an et demi ou deux ans".
"Ce n’était pas du tout un islamiste avec une grande barbe. Plutôt le genre pantalon en toile et veste, un style de professeur des écoles. Le genre insoupçonnable", a commenté cet homme, qui a souhaité rester anonyme.
L'attaque a eu lieu à 16H20, dans l'une des quartiers les plus surveillés de Paris et haut lieu du tourisme. Le policier agressé faisait partie avec deux autres collègues d'une patrouille de surveillance de l'édifice catholique, a indiqué M. Collomb.
La France a été ciblée par un vague d'attentats jihadistes sans précédent depuis 2015 (239 morts) et les autorités, comme la population, vivent dans la crainte de nouvelles attaques alors que le pays est placé sous le régime de l'état d'urgence depuis les attentats du 13 novembre 2015.
Cette attaque intervient à cinq jours du premier tour dimanche des élections législatives.
"On s'aperçoit qu'on est passé d'un terrorisme très sophistiqué à un terrorisme où n'importe quel outil peut servir pour commettre des agressions", a commenté Gérard Collomb.
Un témoin a rapporté à l'AFP avoir entendu "crier très fort", puis vu "un mouvement de foule". "Les gens ont paniqué, j'ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout", a-t-il ajouté, sans dévoiler son nom.
- Les bras levés -
La cathédrale Notre-Dame, située en plein cœur du Paris touristique, est l'un des monuments les plus visités en Europe, avec 13 millions d'entrées par an.
Plus d'un millier de personnes ont été confinées à l'intérieur de l'édifice religieux, selon un porte-parole du monument. Une source policière a, pour sa part, estimé entre 300 et 450 le nombre de personnes qui ont été confinées dans la cathédrale.
Sur requête de la police, l'évêque auxiliaire de Paris, Mgr Éric de Moulins Beaufort, a demandé aux personnes présentes dans la cathédrale de lever les bras pour que les policiers puissent procéder à leur fouille, selon un porte-parole de la cathédrale.
"Les gens étaient calmes. On entendait une voix nous dire en français, en anglais et en espagnol de ne pas paniquer", a déclaré à l'AFP Nick, un Américain de 42 ans, venu passer cinq jours à Paris avec sa compagne.
Cette agression intervient trois jours après un nouvel attentat au Royaume-Uni, revendiqué par l'EI: samedi soir à Londres, trois hommes ont foncé dans la foule avec une camionnette, avant de poignarder des passants, faisant 7 morts et 48 blessés.
En France, les derniers attentats ont ciblé les forces de l'ordre. Karim Cheurfi a tué un policier sur les Champs-Élysées le 20 avril, après des attaques qui ont visé des militaires, sans les tuer, au musée parisien du Louvre et à l'aéroport d'Orly (sud de Paris).
En septembre 2016, les autorités avaient démantelé un commando de femmes jihadistes à l'origine d'un attentat avorté à la voiture piégée, retrouvée non loin de Notre-Dame bourrée de bonbonnes de gaz, et qui préparaient d'après les enquêteurs une autre attaque "imminente" contre une gare parisienne ou de l'Essonne.
L'assaillant, âgé de 40 ans, a été blessé au thorax par des tirs de riposte et évacué vers un hôpital, a-t-on appris de source policière. Il a revendiqué être "un soldat du califat", un terme utilisé pour désigner le califat autoproclamé en juin 2014 de l'organisation jihadiste État islamique, selon une source proche de l'enquête.
L'agresseur, qui avait également deux couteaux de cuisine en sa possession, a crié "c'est pour la Syrie" au moment où il frappait le policier, a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui s'est rendu sur les lieux.
Une coalition militaire internationale, à laquelle participe notamment la France, cherche à anéantir en Irak et en Syrie le groupe EI.
L'assaillant portait des papiers au nom de Farid I., né en Algérie en janvier 1977 et inscrit depuis 2014 comme doctorant en sciences de l'information de l'université de Lorraine, à Metz, a-t-on appris mardi soir de source proche de l'enquête.
"Il se présentait comme étudiant algérien, muni d'une carte dont nous devons vérifier l'authenticité", a indiqué le ministre de l'Intérieur, lors de sa venue sur le parvis de Notre-Dame.
Le policier agressé, âgé de 22 ans, légèrement blessé au cou, a également été hospitalisé, a-t-on indiqué de source policière.
Une enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste.
Une perquisition a eu lieu mardi soir dans une résidence étudiante de Cergy (Val d'Oise), où l'homme occupait un logement. Une quinzaine de membres de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), cagoulés et lourdement armés, ont fouillé un studio du rez-de-chaussée, a constaté l'AFP.
Interrogés par l'AFP, la plupart des locataires, des étudiants, ont indiqué ne pas connaître l'assaillant. Un seul s'est souvenu d'un homme "très discret", qui "habitait là depuis un an et demi ou deux ans".
"Ce n’était pas du tout un islamiste avec une grande barbe. Plutôt le genre pantalon en toile et veste, un style de professeur des écoles. Le genre insoupçonnable", a commenté cet homme, qui a souhaité rester anonyme.
L'attaque a eu lieu à 16H20, dans l'une des quartiers les plus surveillés de Paris et haut lieu du tourisme. Le policier agressé faisait partie avec deux autres collègues d'une patrouille de surveillance de l'édifice catholique, a indiqué M. Collomb.
La France a été ciblée par un vague d'attentats jihadistes sans précédent depuis 2015 (239 morts) et les autorités, comme la population, vivent dans la crainte de nouvelles attaques alors que le pays est placé sous le régime de l'état d'urgence depuis les attentats du 13 novembre 2015.
Cette attaque intervient à cinq jours du premier tour dimanche des élections législatives.
"On s'aperçoit qu'on est passé d'un terrorisme très sophistiqué à un terrorisme où n'importe quel outil peut servir pour commettre des agressions", a commenté Gérard Collomb.
Un témoin a rapporté à l'AFP avoir entendu "crier très fort", puis vu "un mouvement de foule". "Les gens ont paniqué, j'ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout", a-t-il ajouté, sans dévoiler son nom.
- Les bras levés -
La cathédrale Notre-Dame, située en plein cœur du Paris touristique, est l'un des monuments les plus visités en Europe, avec 13 millions d'entrées par an.
Plus d'un millier de personnes ont été confinées à l'intérieur de l'édifice religieux, selon un porte-parole du monument. Une source policière a, pour sa part, estimé entre 300 et 450 le nombre de personnes qui ont été confinées dans la cathédrale.
Sur requête de la police, l'évêque auxiliaire de Paris, Mgr Éric de Moulins Beaufort, a demandé aux personnes présentes dans la cathédrale de lever les bras pour que les policiers puissent procéder à leur fouille, selon un porte-parole de la cathédrale.
"Les gens étaient calmes. On entendait une voix nous dire en français, en anglais et en espagnol de ne pas paniquer", a déclaré à l'AFP Nick, un Américain de 42 ans, venu passer cinq jours à Paris avec sa compagne.
Cette agression intervient trois jours après un nouvel attentat au Royaume-Uni, revendiqué par l'EI: samedi soir à Londres, trois hommes ont foncé dans la foule avec une camionnette, avant de poignarder des passants, faisant 7 morts et 48 blessés.
En France, les derniers attentats ont ciblé les forces de l'ordre. Karim Cheurfi a tué un policier sur les Champs-Élysées le 20 avril, après des attaques qui ont visé des militaires, sans les tuer, au musée parisien du Louvre et à l'aéroport d'Orly (sud de Paris).
En septembre 2016, les autorités avaient démantelé un commando de femmes jihadistes à l'origine d'un attentat avorté à la voiture piégée, retrouvée non loin de Notre-Dame bourrée de bonbonnes de gaz, et qui préparaient d'après les enquêteurs une autre attaque "imminente" contre une gare parisienne ou de l'Essonne.