Tahiti, le 21 avril 2025 – L’Épic Vanille de Tahiti table sur une réduction de 50% de son personnel dans le cadre d’un “plan social” drastique où les agents auront à choisir entre “un départ volontaire” ou “une mobilité interne” avec le risque, en cas de refus, de faire l’objet d’un “licenciement économique”.
Le “Plan de redynamisation de l’Établissement public Vanille de Tahiti” que Tahiti Infos s’est procuré, a été approuvé le 18 décembre dernier par le conseil d’administration de l’Épic puis “amendé conformément aux instructions” du ministre de tutelle, Taivini Teai, avant d’être présenté au président Moetai Brotherson.
Deux mois plus tard, soit le 5 février dernier, le CA a adopté la “mise à jour” de ce plan qui a dû être validé par le président du Pays puis approuvé par le conseil d’administration de l’Épic, comme stipulé dans le document.
Le “Plan de redynamisation de l’Établissement public Vanille de Tahiti” que Tahiti Infos s’est procuré, a été approuvé le 18 décembre dernier par le conseil d’administration de l’Épic puis “amendé conformément aux instructions” du ministre de tutelle, Taivini Teai, avant d’être présenté au président Moetai Brotherson.
Deux mois plus tard, soit le 5 février dernier, le CA a adopté la “mise à jour” de ce plan qui a dû être validé par le président du Pays puis approuvé par le conseil d’administration de l’Épic, comme stipulé dans le document.
Réduire “la masse salariale de 50%”
Les coûts de fonctionnement de l’Épic Vanille de Tahiti devraient drastiquement diminuer puisque le “Plan de redynamisation” se fait fort de réduire “la masse salariale de 50%”. Une “réorganisation des effectifs” est envisagée au sein de cet établissement public dont la vocation est en principe d’intervenir dans les secteurs de la production, de la recherche-développement, de la transformation, du contrôle de la qualité, de la commercialisation et de la promotion de la vanille de Tahiti.
Actuellement, l’Épic compte 42 agents dont 18 administratifs, huit scientifiques, et 18 agents techniques. Toujours selon ce document, la masse salariale représente annuellement 219 millions de francs. Un fois le “Plan de redynamisation” mis en œuvre, l’Épic prévoit de ne conserver que 22 agents pour une charge salariale de facto réduite de moitié, à 100 millions de francs par an.
Cette “réduction des effectifs” devrait se faire en deux phases articulées autour de la “concertation” avant une prise de “décisions”.
Moetai Brotherson devra valider ce plan, avant de le soumettre à l’approbation des membres du CA. Des concertations avec les “services accueillants les missions et le personnel” ainsi qu’avec les représentants du personnel sont également prévues. L’application du plan social est la seconde phase.
Il sera proposé aux agents, comme écrit dans le document, “un départ volontaire”, “la transformation des postes administratifs en postes d’ouvriers agricoles”, “une mobilité interne ou un plan de départ volontaire”.
Les agents qui refusent ces propositions s’exposent à un plan de licenciements pour raison économique.
Actuellement, l’Épic compte 42 agents dont 18 administratifs, huit scientifiques, et 18 agents techniques. Toujours selon ce document, la masse salariale représente annuellement 219 millions de francs. Un fois le “Plan de redynamisation” mis en œuvre, l’Épic prévoit de ne conserver que 22 agents pour une charge salariale de facto réduite de moitié, à 100 millions de francs par an.
Cette “réduction des effectifs” devrait se faire en deux phases articulées autour de la “concertation” avant une prise de “décisions”.
Moetai Brotherson devra valider ce plan, avant de le soumettre à l’approbation des membres du CA. Des concertations avec les “services accueillants les missions et le personnel” ainsi qu’avec les représentants du personnel sont également prévues. L’application du plan social est la seconde phase.
Il sera proposé aux agents, comme écrit dans le document, “un départ volontaire”, “la transformation des postes administratifs en postes d’ouvriers agricoles”, “une mobilité interne ou un plan de départ volontaire”.
Les agents qui refusent ces propositions s’exposent à un plan de licenciements pour raison économique.
“Transfert des missions”
Certaines “missions de service public” assurées par l’Épic Vanille de Tahiti seront confiées à “d’autres structures” afin de permettre la réduction du nombre d‘agents de l’Épic à service rendu égal.
L’encadrement technique des producteurs de vanille se verra transféré à l'association interprofessionnelle de la vanille de Tahiti (AIVDT) présidé par Gilles Tefaatau, à la Direction de l’agriculture dirigé par Roland Bopp, et/ou à la Chambre de l'agriculture et de la pêche lagonaire présidé par Thomas Moutame (CAPL).
Tout cela représente une économie de 50 millions de francs. C’est le centre de recherche, innovation, valorisation en agriculture de la Direction de l'agriculture (Agropol) dirigé par Maurice Wong et/ou à la Direction de l’agriculture qui devraient récupérer la “recherche et le développement de la vanille” pour un coût total de 53,1 millions de francs.
Le “contrôle qualité et la protection juridique” prévoient d’être confiés à l'association interprofessionnelle de la vanille de Tahiti (AIVDT) pour un coût total de 2 millions de francs. Les opérateurs devraient être formés par le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) pour 3 millions.
Et enfin, la promotion et la commercialisation devrait être gérée par le GIE Vanille de Tahiti et ses îles, avec un budget de 20 millions de francs.
L’encadrement technique des producteurs de vanille se verra transféré à l'association interprofessionnelle de la vanille de Tahiti (AIVDT) présidé par Gilles Tefaatau, à la Direction de l’agriculture dirigé par Roland Bopp, et/ou à la Chambre de l'agriculture et de la pêche lagonaire présidé par Thomas Moutame (CAPL).
Tout cela représente une économie de 50 millions de francs. C’est le centre de recherche, innovation, valorisation en agriculture de la Direction de l'agriculture (Agropol) dirigé par Maurice Wong et/ou à la Direction de l’agriculture qui devraient récupérer la “recherche et le développement de la vanille” pour un coût total de 53,1 millions de francs.
Le “contrôle qualité et la protection juridique” prévoient d’être confiés à l'association interprofessionnelle de la vanille de Tahiti (AIVDT) pour un coût total de 2 millions de francs. Les opérateurs devraient être formés par le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) pour 3 millions.
Et enfin, la promotion et la commercialisation devrait être gérée par le GIE Vanille de Tahiti et ses îles, avec un budget de 20 millions de francs.
“Indépendance financière”
La volonté défendue par le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai, avec la mise en œuvre de ce “Plan de Redynamisation” de l’Épic Vanille, est de permettre à l’établissement public d’atteindre son “indépendance financière”, tout en lui permettant de “renforcer les compétences des agents de terrain” et de “professionnaliser la filière”.
Pour parvenir à cet objectif, il est prévu de renforcer les moyens de production de l’établissement et de diversifier les produits. Il est en effet question de réhabiliter et de doubler les surfaces de production de vanille. Au second trimestre 2025, la réhabilitation de plus de 8.000 mètres carrés de surface de production est planifiée à Raiatea, 1.400 m2 à Tahaa, 1.000 m2 de pépinière à Huahine et 500 m2 à Tahiti.
Plus de 3.000 tuteurs “innovants” vont être utilisés pour “favoriser la croissance des lianes et la production de gousses de vanille”. Et tout cela pour un coût moyen de 20 millions de francs. Les travaux devraient durer un an et les recettes prévisionnelles “attendues en 2028” sont de l’ordre de 300 millions de francs. Un Plan de redynamisation de l’Épic qui table sur le doublement des surfaces de production avec l’objectif d’atteindre les 20.000 m2 sous serres.
Dans ce contexte, le nombre de tuteurs passera à près de 8.000, pour un coût total de 252 millions de francs étalés sur cinq ans. Un “laboratoire de transformation vers des produits dérivés” tout comme “l’extrait de vanille et la poudre de vanille” est également en projet, avec l’ambition de renforcer “les partenariats commerciaux et de mettre en place des campagnes de marketing et de promotion sur les marchés internationaux”. Il est également question de prospecter et d’ouvrir de “nouveaux marchés”. Les “perspectives” à partir de 2031 sont multiples, tout comme le développement de la filière au Henua Enana qui prévoit l’affectation de terres domaniales à Nuku-Hiva et Hiva-Oa, à raison de 30 hectares dédiés à la vanille dans chacune de ces îles, au bénéfice de l’Épic Vanille de Tahiti.
Pour parvenir à cet objectif, il est prévu de renforcer les moyens de production de l’établissement et de diversifier les produits. Il est en effet question de réhabiliter et de doubler les surfaces de production de vanille. Au second trimestre 2025, la réhabilitation de plus de 8.000 mètres carrés de surface de production est planifiée à Raiatea, 1.400 m2 à Tahaa, 1.000 m2 de pépinière à Huahine et 500 m2 à Tahiti.
Plus de 3.000 tuteurs “innovants” vont être utilisés pour “favoriser la croissance des lianes et la production de gousses de vanille”. Et tout cela pour un coût moyen de 20 millions de francs. Les travaux devraient durer un an et les recettes prévisionnelles “attendues en 2028” sont de l’ordre de 300 millions de francs. Un Plan de redynamisation de l’Épic qui table sur le doublement des surfaces de production avec l’objectif d’atteindre les 20.000 m2 sous serres.
Dans ce contexte, le nombre de tuteurs passera à près de 8.000, pour un coût total de 252 millions de francs étalés sur cinq ans. Un “laboratoire de transformation vers des produits dérivés” tout comme “l’extrait de vanille et la poudre de vanille” est également en projet, avec l’ambition de renforcer “les partenariats commerciaux et de mettre en place des campagnes de marketing et de promotion sur les marchés internationaux”. Il est également question de prospecter et d’ouvrir de “nouveaux marchés”. Les “perspectives” à partir de 2031 sont multiples, tout comme le développement de la filière au Henua Enana qui prévoit l’affectation de terres domaniales à Nuku-Hiva et Hiva-Oa, à raison de 30 hectares dédiés à la vanille dans chacune de ces îles, au bénéfice de l’Épic Vanille de Tahiti.