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Un plan national pour la défense des femmes


Un plan national pour la défense des femmes
PARIS, le 26 mars 2018. La députée Maina Sage avait dénoncé en février le manque de moyens des associations de défense des femmes.

La députée Maina Sage avait dénoncé mi-février le "manque de financements de certaines associations de défense des femmes". Elle avait notamment interpellé la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes sur le cas de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT).

Depuis 1985, cette association est spécialisée dans la dénonciation des discriminations sexistes et des violences sexistes et sexuelles au travail. Celle-ci a dû fermer son accueil téléphonique du fait d'un manque de moyens financiers, essentiels pour répondre à une saturation de ce service.

"Au regard de la multiplication des cas d'espèce préoccupants en matière de harcèlement sexuel", Maina Sage souhaiterait que le gouvernement puisse étudier la possibilité de renforcer les moyens alloués, tout en assurant un suivi plus global des associations actives en la matière.

Le gouvernement lui a répondu la semaine dernière : "Depuis octobre 2017 et l'affaire Harvey Weinstein nous assistons à une révélation massive du harcèlement sexuel et du sexisme, dans différents secteurs professionnels". "Cette recrudescence d'affaires met en exergue plusieurs points dont le gouvernement prend la mesure afin d'adapter à long terme la politique publique en faveur des victimes de harcèlement sexuel. Concernant le financement de cette association, il est pris en charge de manière constante par le ministère chargé des droits des femmes : sa convention pluriannuelle d'objectifs de trois ans a d'ailleurs été renouvelée en 2017 avec 235 000 euros par an", indique le gouvernement. "Nous travaillons à un plan national de formation auprès des professionnels relais dans les régions, en particuliers ouverts aux avocats, aux représentants des syndicats, aux CHSCT, aux services RH des employeurs, aux branches professionnelles, aux représentants du défenseur des Droits et bien entendu aux corps d'inspection et de contrôle du ministère du Travail. Tous ces professionnels ont un rôle fondamental à jouer en termes de prévention et de traitement des cas de harcèlement sexuel au travail. "

Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 26 Mars 2018 à 10:29 | Lu 356 fois