Un plan de santé mentale avant la fin de l'année


C'est la façade que les patients verront lors de leur arrivée au pôle de santé mentale.
PAPEETE, le 19 avril 2018. Le ministère de la Santé a lancé un appel d'offres pour l'élaboration d’un plan et d’un projet d’établissement du pôle santé mental. Le plan de santé mentale devra être rédigé avant la fin de l'année.

Les travaux pour le pôle de santé mentale, derrière le CHPF, ont débuté fin 2016. D'un coût de 3.5 milliards de Fcfp, ils sont prévus pour durer 3 ans et devraient donc s'achever fin 2019.

En prévision de son ouverture, il s'agit maintenant de définir ce qui sera réalisé dans cet établissement. Le ministère de la Santé a lancé le 10 avril un appel d'offres pour l'élaboration d’un plan et d’un projet d’établissement du pôle santé mental. Les dossiers doivent être déposés avant le 11 mai. "L’objectif principal de la politique de santé mentale est de contribuer globalement à améliorer le bien-être et la santé mentale de la population polynésienne", précise le cahier des charges. Pour ce faire, il s'agit de "réduire les inégalités d’accès aux soins et les inégalités sociales en santé, prendre en charge et prévenir les traumatismes psychiques en prenant en compte les souffrances psycho-affectives, réduire les taux de suicide et de tentatives de suicide en prenant notamment mieux en compte la dépression et lutter contre les addictions". Le ministère de la Santé demande au futur prestataire de tenir des assises de la santé mentale en août-septembre prochain. A l'issue de ces assises, le gouvernement attend un rapport qui "doit faire ressortir les pistes de réflexion, les problématiques, les priorités, les points forts et les points faibles du système actuel".
Le plan de santé mentale devra être rédigé en novembre avant les fiches-actions qui devront être éditées en décembre prochain.

"La création d’un pôle de santé mentale, rattaché au CHPF, permettra de regrouper l’ensemble des dispositifs intervenant en santé mentale: pédopsychiatrie, psychiatrie adulte, addictologie, centre d’action médico-sociale précoce", rappelle le ministère. Les missions actuellement confiées à la Direction de la Santé seront aussi intégrées au pôle. Le projet médical du pôle devra donc articuler les missions du futur établissement et aussi "proposer un dispositif ouvert sur l’extérieur, privilégiant le « hors les murs » et prenant en compte les archipels".
Un comité de pilotage donnera les grandes orientations et validera les étapes de l’élaboration du projet d’établissement.

Le pôle d'addictologie pourra ouvrir

Un pôle d'addictologie pourra enfin être ouvert grâce à la construction de ce pôle de santé mentale. C'est quelque chose qui n'existe pas actuellement. Ce sera un service avec des lits d'hospitalisation qui nous permettra de faire des soins spécialisés pour un temps assez long. Les personnes seront là pour un à trois mois pour travailler sur la manière dont ils vont modifier leurs habitudes de vie pour arrêter les produits qu'ils consomment et reconstruire leur vie.
Ce service va combler un besoin pour les gens de Tahiti mais aussi des îles, quand ces derniers seront évasanés, une structure pourra les accueillir.

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 19 Avril 2018 à 14:53 | Lu 1843 fois