Un mâle Gallicolombe érythroptère. Crédit : Caroline Blanvillain / SOP Manu
Tahiti, le 31 juillet 2024 - En mai dernier, une équipe de la Société d’ornithologie de Polynésie (SOP Manu) est partie à la rencontre du Tūtururū. Aussi appelée Gallicolombe érythroptère, l’espèce compte 200 individus estimés sur le groupe Actéon (Tuamotu) et fait partie des cinq espèces auxquelles la SOP Manu dédie corps et âme pour éviter leur extinction. Aujourd’hui, les premiers résultats de l’expédition permettent de préparer une action de translocation de 30 spécimens pour 2025-2026, potentiellement sur l’atoll de Temoe (Gambier).
Le Tūtururū est un pigeon un peu bizarre pour les non-initiés et un trésor vivant pour les yeux sensibles. Environ 25 cm, avec un plumage atypique qui diffère (comme souvent chez les oiseaux) entre le mâle et la femelle, et des pattes anormalement hautes pour la famille des Columbidae. “Une adaptation à la marche car, bien qu'il puisse voler, cet oiseau passe la plupart de son temps au sol”, renseigne la Société d’ornithologie de Polynésie (SOP Manu). Autrefois présent dans au moins 24 îles et atolls de la Société, Tahiti et Moorea compris, sa population s’est effritée jusqu’à arriver à 200 individus estimés, exilés sur quatre atolls du groupe Actéon dans les Tuamotu. Si le Tūtururū est l’un des représentants des cinq espèces d’oiseaux endémiques en voie critique d’extinction concernées par le projet “Stop extinction” en Polynésie, c’est peut-être aussi la moins connue des cinq.
Le projet “Stop extinction”
Le projet “Stop extinction”, financé par le Fonds vert et porté par une poignée d’ornithologues polynésiens, vise à sauver ces cinq espèces en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ces espèces sont les suivantes : le Monarque de Fatu Hiva (19), celui de Tahiti (136), le Ptilope de Rapa (160), le Puffin de Rapa (200) et la Gallicolombe érythroptère (200). La SOP Manu se l’est juré : ces espèces endémiques ne disparaîtront pas. Elles ne rejoindront pas cette triste liste des 19 espèces et sous-espèces éteintes en Polynésie française depuis 1773, à cause notamment de l’introduction de la prédation du chat et du rat, en plus d’autres facteurs.
Parmi ces cinq espèces endémiques de Polynésie en danger critique d’extinction, certaines sont devenues des emblèmes de l’affaissement écologique polynésien et préoccupent les mentalités. À l’image du Monarque de Tahiti, ou encore du Monarque de Fatu Hiva, l’espèce avec le moins d’individus recensés et qui, par conséquent, alarme le plus quant à sa disparition. Pourtant, les trois dernières espèces ne sont pas à laisser de côté, et la SOP le sait très bien. Chaque espèce a connu un projet de réadaptation pensé puis mis en place, pour voir les individus proliférer à nouveau. Mais sur le site internet de la SOP Manu, seule la Gallicolombe érythroptère voit l’avancement de son projet frappé d’un “0 %”, alors que le projet des quatre autres espèces affiche une avancée de “25 %”. Ces chiffres ne sont qu’un ordre d’idée de l’avancement des différents projets, mais le Tūtururū au projet le moins avancé se voyait bien en peine.
Une avancée pour les Tūtururū
L’équipe de la SOP Manu, qui s’est rendue sur le lieu de vie du Tūtururū en mai dernier, devrait y remédier, avec une action de comptage et une autre de prospection de potentiels habitats pour une future réintroduction. Les premiers résultats permettent d’entrevoir “une opération de translocation de 30 spécimens pour assurer la survie de la Gallicolombe, en créant une population de sécurité au cas où une maladie ou une tempête s'abattrait sur la dernière minuscule zone où elle est encore présente”, conclut la SOP. L’île Temoe (Gambier), débarrassée des rats qui y vivaient en 2015, est une sérieuse candidate, grâce à son écosystème particulièrement propice à notre pigeon endémique.
Le Tūtururū est un pigeon un peu bizarre pour les non-initiés et un trésor vivant pour les yeux sensibles. Environ 25 cm, avec un plumage atypique qui diffère (comme souvent chez les oiseaux) entre le mâle et la femelle, et des pattes anormalement hautes pour la famille des Columbidae. “Une adaptation à la marche car, bien qu'il puisse voler, cet oiseau passe la plupart de son temps au sol”, renseigne la Société d’ornithologie de Polynésie (SOP Manu). Autrefois présent dans au moins 24 îles et atolls de la Société, Tahiti et Moorea compris, sa population s’est effritée jusqu’à arriver à 200 individus estimés, exilés sur quatre atolls du groupe Actéon dans les Tuamotu. Si le Tūtururū est l’un des représentants des cinq espèces d’oiseaux endémiques en voie critique d’extinction concernées par le projet “Stop extinction” en Polynésie, c’est peut-être aussi la moins connue des cinq.
Le projet “Stop extinction”
Le projet “Stop extinction”, financé par le Fonds vert et porté par une poignée d’ornithologues polynésiens, vise à sauver ces cinq espèces en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ces espèces sont les suivantes : le Monarque de Fatu Hiva (19), celui de Tahiti (136), le Ptilope de Rapa (160), le Puffin de Rapa (200) et la Gallicolombe érythroptère (200). La SOP Manu se l’est juré : ces espèces endémiques ne disparaîtront pas. Elles ne rejoindront pas cette triste liste des 19 espèces et sous-espèces éteintes en Polynésie française depuis 1773, à cause notamment de l’introduction de la prédation du chat et du rat, en plus d’autres facteurs.
Parmi ces cinq espèces endémiques de Polynésie en danger critique d’extinction, certaines sont devenues des emblèmes de l’affaissement écologique polynésien et préoccupent les mentalités. À l’image du Monarque de Tahiti, ou encore du Monarque de Fatu Hiva, l’espèce avec le moins d’individus recensés et qui, par conséquent, alarme le plus quant à sa disparition. Pourtant, les trois dernières espèces ne sont pas à laisser de côté, et la SOP le sait très bien. Chaque espèce a connu un projet de réadaptation pensé puis mis en place, pour voir les individus proliférer à nouveau. Mais sur le site internet de la SOP Manu, seule la Gallicolombe érythroptère voit l’avancement de son projet frappé d’un “0 %”, alors que le projet des quatre autres espèces affiche une avancée de “25 %”. Ces chiffres ne sont qu’un ordre d’idée de l’avancement des différents projets, mais le Tūtururū au projet le moins avancé se voyait bien en peine.
Une avancée pour les Tūtururū
L’équipe de la SOP Manu, qui s’est rendue sur le lieu de vie du Tūtururū en mai dernier, devrait y remédier, avec une action de comptage et une autre de prospection de potentiels habitats pour une future réintroduction. Les premiers résultats permettent d’entrevoir “une opération de translocation de 30 spécimens pour assurer la survie de la Gallicolombe, en créant une population de sécurité au cas où une maladie ou une tempête s'abattrait sur la dernière minuscule zone où elle est encore présente”, conclut la SOP. L’île Temoe (Gambier), débarrassée des rats qui y vivaient en 2015, est une sérieuse candidate, grâce à son écosystème particulièrement propice à notre pigeon endémique.