PAPEARI, le 16 décembre 2016. Tahiti Heritage, vous convie à une petite ballade dans l’un des plus beau et des plus ancien jardin de Tahiti, créé en 1919 par un américain professeur de physique et grand amoureux des plantes tropicales, Harrison Smith.
Profitez de cette période de vacances pour faire un petit tour dans le beau jardin Harrison Smith de Papeari. Certes, il a perdu son coté « botanique » puisque qu’aucune plante extraordinaire n’a été plantée depuis longtemps et que les anciens arbres meurent sans être remplacées. Il n’en demeure pas moins que c’est un très beau jardin. Vous y retrouvez les ambiances naturelles du Tahiti d’avant l’urbanisation, comme l’ impressionnante et obscure forêt de mape, la cocoteraie et la végétation des lagunes en bord de mer. Dispersés dans ce jardin vous trouverez tout de même de beaux et magnifiques arbres souvent plantés il y a plus de cinquante ans par Harrison Smith, lui même.
Profitez de cette période de vacances pour faire un petit tour dans le beau jardin Harrison Smith de Papeari. Certes, il a perdu son coté « botanique » puisque qu’aucune plante extraordinaire n’a été plantée depuis longtemps et que les anciens arbres meurent sans être remplacées. Il n’en demeure pas moins que c’est un très beau jardin. Vous y retrouvez les ambiances naturelles du Tahiti d’avant l’urbanisation, comme l’ impressionnante et obscure forêt de mape, la cocoteraie et la végétation des lagunes en bord de mer. Dispersés dans ce jardin vous trouverez tout de même de beaux et magnifiques arbres souvent plantés il y a plus de cinquante ans par Harrison Smith, lui même.
'ORA TAHITI
Le 'Ora tahiti, ou banian tahitien, est présent dans quasiment toutes les îles hautes. Il peut atteindre plus de 30 m de hauteur et 9 m de diamètre en comprenant ses racines aériennes. Autrefois, certains 'Ora étaient tabou (tapu) et les morts et leurs objets étaient déposés dans l'entrelacs de racines qui se refermait sur eux.
Le 'Ora tahiti, ou banian tahitien, est présent dans quasiment toutes les îles hautes. Il peut atteindre plus de 30 m de hauteur et 9 m de diamètre en comprenant ses racines aériennes. Autrefois, certains 'Ora étaient tabou (tapu) et les morts et leurs objets étaient déposés dans l'entrelacs de racines qui se refermait sur eux.
PUA
Le Pua est un arbre indigène de la Polynésie française qui se caractérise par ses grandes feuilles charnues et surtout ses fleurs très parfumées en forme d’entonnoir. De couleur blanc crème quand elles s’ouvrent, les fleurs deviennent jaune orangé après trois jours avec un parfum beaucoup plus profond. Elles servent à parfumer le monoï et sont utilisées pour la conception de couronnes.
Le Pua est un arbre indigène de la Polynésie française qui se caractérise par ses grandes feuilles charnues et surtout ses fleurs très parfumées en forme d’entonnoir. De couleur blanc crème quand elles s’ouvrent, les fleurs deviennent jaune orangé après trois jours avec un parfum beaucoup plus profond. Elles servent à parfumer le monoï et sont utilisées pour la conception de couronnes.
BAMBOU GEANT
Cette espèce magnifique, la plus grande des bambous, originaire du Sud-est asiatique a été apportée par Harrison Smith en 1935. La vitesse de croissance des bambous géants peut être spectaculaire, jusqu'à 0,50 m par jour dans de bonnes conditions. Mais la grande particularité des bambous est leur floraison simultanée pour tous les bambous de la même espèce, quel que soit leur âge.
Cette espèce magnifique, la plus grande des bambous, originaire du Sud-est asiatique a été apportée par Harrison Smith en 1935. La vitesse de croissance des bambous géants peut être spectaculaire, jusqu'à 0,50 m par jour dans de bonnes conditions. Mais la grande particularité des bambous est leur floraison simultanée pour tous les bambous de la même espèce, quel que soit leur âge.
TORTUES DES GALAPAGOS
Les deux tortues du jardin botanique font partie des plus grosses tortues vivantes. Elles pèsent chacune environ 200 kilos, mesurent 1,50 m et se déplacent à 3 km/h. Ce sont des herbivores qui se nourrissent de feuillage, d'herbes et de fruits. Elles sont dotées d'un très bon odorat et sentent leur nourriture avant de la manger. Les tortues du jardin botanique furent offertes en 1928 à un yachtman américain Charles Nordhoff qui naviguait des îles Galapagos à Tahiti.
Les deux tortues du jardin botanique font partie des plus grosses tortues vivantes. Elles pèsent chacune environ 200 kilos, mesurent 1,50 m et se déplacent à 3 km/h. Ce sont des herbivores qui se nourrissent de feuillage, d'herbes et de fruits. Elles sont dotées d'un très bon odorat et sentent leur nourriture avant de la manger. Les tortues du jardin botanique furent offertes en 1928 à un yachtman américain Charles Nordhoff qui naviguait des îles Galapagos à Tahiti.
BAMBOU JAUNE
Le bambou est une graminée, une herbe, bien que certaines espèces peuvent dépasser les 30 m de haut. Le Bambou jaune est très reconnaissable par ses tiges ou chaumes de couleur jaune avec des rayures verticales vertes. Cette tige d'une hauteur pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres, est creuse et séparée par des cloisons.
Le bambou est une graminée, une herbe, bien que certaines espèces peuvent dépasser les 30 m de haut. Le Bambou jaune est très reconnaissable par ses tiges ou chaumes de couleur jaune avec des rayures verticales vertes. Cette tige d'une hauteur pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres, est creuse et séparée par des cloisons.
BANIAN DU BENGALE
En 1936, Harrison Smith planta la graine de ce banian qui avait été acheté chez le grainetier Vilmorin au bord de la Seine à Paris. L'arbre a grandi et est devenu le plus grand du jardin botanique avec un diamètre de plus de 70 mètres. Des racines descendent des branches de tous côtés jusqu'au sol pour y former de nouvelles bases à l'arbre. Petit à petit, ces racines prendront corps et remplaceront le cœur de l'arbre actuel qui dépérira. (Photo : le banian en 1970)
En 1936, Harrison Smith planta la graine de ce banian qui avait été acheté chez le grainetier Vilmorin au bord de la Seine à Paris. L'arbre a grandi et est devenu le plus grand du jardin botanique avec un diamètre de plus de 70 mètres. Des racines descendent des branches de tous côtés jusqu'au sol pour y former de nouvelles bases à l'arbre. Petit à petit, ces racines prendront corps et remplaceront le cœur de l'arbre actuel qui dépérira. (Photo : le banian en 1970)
MANGOUSTAN
Le mangoustan, fruit de cette espèce, est sans doute un des plus délicieux fruits des tropiques. Le mangoustanier originaire de Malaisie est un arbre de forme pyramidale, à feuilles persistantes, qui croit lentement jusqu’à atteindre parfois 25 mètres de haut. Le principal problème est la très longue période juvénile qui dure de 6 à 15 ans, avant que l'arbre ne commence à donner des fruits.
Le mangoustan, fruit de cette espèce, est sans doute un des plus délicieux fruits des tropiques. Le mangoustanier originaire de Malaisie est un arbre de forme pyramidale, à feuilles persistantes, qui croit lentement jusqu’à atteindre parfois 25 mètres de haut. Le principal problème est la très longue période juvénile qui dure de 6 à 15 ans, avant que l'arbre ne commence à donner des fruits.
FRUIT MIRACULEUX
Bien que pas sucré, le fruit de cet arbuste consommé frais a la curieuse propriété de changer les saveurs, d'où son nom de " fruit miraculeux ". Après en avoir mangé, on perd pendant presque deux heures la sensibilité à l'acidité et à l'amertume et tout ce que l’on mange a un goût sucré. Cet arbuste originaire d’Afrique de l'Ouest a été planté en 1938 par Harrison Smith.
Bien que pas sucré, le fruit de cet arbuste consommé frais a la curieuse propriété de changer les saveurs, d'où son nom de " fruit miraculeux ". Après en avoir mangé, on perd pendant presque deux heures la sensibilité à l'acidité et à l'amertume et tout ce que l’on mange a un goût sucré. Cet arbuste originaire d’Afrique de l'Ouest a été planté en 1938 par Harrison Smith.
HOTUREVA
Ce petit arbre fréquent sur les plaines côtières et les vallées est parfois planté aujourd'hui pour ses qualités ornementales, grâce à ses belles fleurs blanches odorantes. Anciennement sacré, le hotureva, ou reva est souvent associé à certains marae. Son fruit qui ressemble à une petite mangue verte était utilisé comme poison de pêche et servait autrefois à endormir les victimes des sacrifices humains.
Ce petit arbre fréquent sur les plaines côtières et les vallées est parfois planté aujourd'hui pour ses qualités ornementales, grâce à ses belles fleurs blanches odorantes. Anciennement sacré, le hotureva, ou reva est souvent associé à certains marae. Son fruit qui ressemble à une petite mangue verte était utilisé comme poison de pêche et servait autrefois à endormir les victimes des sacrifices humains.
DURIAN
Le Durian qui vient de Malaisie est renommé pour ses vertus aphrodisiaques l’odeur repoussante de son fruit. Il faut attendre plus de dix ans après sa plantation pour que les premiers fruits se développent, ce qui fait dire qu'il faut prévoir de planter un durian dans sa jeunesse pour en profiter pour ses vieux jours.
Le Durian qui vient de Malaisie est renommé pour ses vertus aphrodisiaques l’odeur repoussante de son fruit. Il faut attendre plus de dix ans après sa plantation pour que les premiers fruits se développent, ce qui fait dire qu'il faut prévoir de planter un durian dans sa jeunesse pour en profiter pour ses vieux jours.
CYCAS
Le Cycas, originaire d'Asie, est l'une des plus vieilles plantes du monde. Cette plante, est en quelque sorte une relique de l'ère mésozoïque qui s'étend de -251 à -65,5 millions d'années, et au cours de laquelle apparaissent des espèces de mammifères et de dinosaures. Bien que toxiques, ces plantes fournissaient à l’homme des aliments qui nécessitaient une préparation complexe pour être comestibles.
Le Cycas, originaire d'Asie, est l'une des plus vieilles plantes du monde. Cette plante, est en quelque sorte une relique de l'ère mésozoïque qui s'étend de -251 à -65,5 millions d'années, et au cours de laquelle apparaissent des espèces de mammifères et de dinosaures. Bien que toxiques, ces plantes fournissaient à l’homme des aliments qui nécessitaient une préparation complexe pour être comestibles.
ARBRE DU VOYAGEUR
Ce grand éventail végétal, appelé communément « arbre du voyageur » car l'eau enfermée dans ce réceptacle naturel formé à la base des feuilles servait, dit-on, de boisson aux voyageurs assoiffés. Le Ravelana est l'arbre emblématique de Madagascar.
Ce grand éventail végétal, appelé communément « arbre du voyageur » car l'eau enfermée dans ce réceptacle naturel formé à la base des feuilles servait, dit-on, de boisson aux voyageurs assoiffés. Le Ravelana est l'arbre emblématique de Madagascar.
MAPE, CHATAIGNIER TAHITIEN
Le mape est un bel arbre des vallées humides caractérisé par ses grandes racines plates. Malheureusement, son habitat a été petit-à-petit détruit à Tahiti et il est très rare de trouver une forêt de mape aussi belle que celle du jardin botanique. Les amandes bouillies sont communément consommées sous le nom de "Mape chaud" au marché ou au bord des routes.
considéré par beaucoup comme le plus beau palmier du monde.
Le mape est un bel arbre des vallées humides caractérisé par ses grandes racines plates. Malheureusement, son habitat a été petit-à-petit détruit à Tahiti et il est très rare de trouver une forêt de mape aussi belle que celle du jardin botanique. Les amandes bouillies sont communément consommées sous le nom de "Mape chaud" au marché ou au bord des routes.
considéré par beaucoup comme le plus beau palmier du monde.
PALMIER DE MAKATEA
Le palmier de Makatea est une espèce endémique de l'île de Makatea. Ces palmiers poussent dans des endroits bien spécifiques, protégées par les trous de plusieurs mètres de profondeur entre les féo et les forêts de pandanus de Makatea.
Le palmier de Makatea est une espèce endémique de l'île de Makatea. Ces palmiers poussent dans des endroits bien spécifiques, protégées par les trous de plusieurs mètres de profondeur entre les féo et les forêts de pandanus de Makatea.
PALMIER DES MARQUISES
Il s'agit d'une curiosité botanique propre à la Polynésie française. Ce palmier endémique des Marquises ne se trouvait qu'à Nuku Hiva, dans la vallée de Taipivai.. Heureusement l'association Harrison Smith a réussit à multiplier ce palmier dans les serres du jardin botanique de Papeari.
Il s'agit d'une curiosité botanique propre à la Polynésie française. Ce palmier endémique des Marquises ne se trouvait qu'à Nuku Hiva, dans la vallée de Taipivai.. Heureusement l'association Harrison Smith a réussit à multiplier ce palmier dans les serres du jardin botanique de Papeari.
RAMBOUTAN
Cet arbre fruitier, indigène en Malaisie, a été introduit à Tahiti, par Harrison Smith vers 1930. Le fruit, de forme ovoïde, vert orangé à rouge, est recouvert d’épines molles charnues. Sa chair juteuse, blanchâtre et translucide, a une saveur sucrée et parfumée, plus ou moins acidulée selon les variétés.
Cet arbre fruitier, indigène en Malaisie, a été introduit à Tahiti, par Harrison Smith vers 1930. Le fruit, de forme ovoïde, vert orangé à rouge, est recouvert d’épines molles charnues. Sa chair juteuse, blanchâtre et translucide, a une saveur sucrée et parfumée, plus ou moins acidulée selon les variétés.
PAMPLEMOUSSIER DE SARAWAK
Le pamplemousse vert, variété Sarawak, fut introduit en 1921 par Harrison Smith, En 1932, les premiers greffages sont pratiqués avec succès. A partir de cette époque, M. Smith distribua des pieds greffés, gratuitement, à tous ceux qui lui en demandaient. Puis il entreprit, sur ses propres plantations, la sélection méthodique. Les arbres actuels donnent des fruits souvent sans graines, plus gros que ceux du pied d'origine.
Le pamplemousse vert, variété Sarawak, fut introduit en 1921 par Harrison Smith, En 1932, les premiers greffages sont pratiqués avec succès. A partir de cette époque, M. Smith distribua des pieds greffés, gratuitement, à tous ceux qui lui en demandaient. Puis il entreprit, sur ses propres plantations, la sélection méthodique. Les arbres actuels donnent des fruits souvent sans graines, plus gros que ceux du pied d'origine.
URU, ARBRE A PAIN
Originaire des îles de l'Océanie, le uru est très répandu dans nos îles puisque son fruit comestible était la base de l’alimentation des polynésiens. Les fruits, verts de forme ronde ou allongée, peuvent peser jusqu'à trois kilos. Cook écrivait que si un Polynésien plantait dix arbres à pain au cours de sa vie, il remplissait son devoir nourricier à l’égard de sa génération et des suivantes.
Originaire des îles de l'Océanie, le uru est très répandu dans nos îles puisque son fruit comestible était la base de l’alimentation des polynésiens. Les fruits, verts de forme ronde ou allongée, peuvent peser jusqu'à trois kilos. Cook écrivait que si un Polynésien plantait dix arbres à pain au cours de sa vie, il remplissait son devoir nourricier à l’égard de sa génération et des suivantes.
PANDANUS - FARA
Le Fara est présent dans l'intégralité des îles de Polynésie française. Il se distingue par ses racines échasses, son tronc épineux et ses feuilles dotées d'épines disposées en spirale qui peuvent atteindre 2 m. Les feuilles sont utilisées dans l’artisanat ou pour la mise en œuvre de toitures traditionnelles. Son fruit et sa fleur entrent dans la confection de couronnes.
Le Fara est présent dans l'intégralité des îles de Polynésie française. Il se distingue par ses racines échasses, son tronc épineux et ses feuilles dotées d'épines disposées en spirale qui peuvent atteindre 2 m. Les feuilles sont utilisées dans l’artisanat ou pour la mise en œuvre de toitures traditionnelles. Son fruit et sa fleur entrent dans la confection de couronnes.
PALMIER D'EAU - NYPA
Le palmier nypa, est l'un des palmiers les plus extraordinaires, par sa manière de pousser comme par ses inflorescences et ses fruits. Il produit une racine souterraine, ou plutôt « sous vase », qui pousse horizontalement. Les grosses graines sont regroupées par grappe de la taille d'un ballon de football.
Le palmier nypa, est l'un des palmiers les plus extraordinaires, par sa manière de pousser comme par ses inflorescences et ses fruits. Il produit une racine souterraine, ou plutôt « sous vase », qui pousse horizontalement. Les grosses graines sont regroupées par grappe de la taille d'un ballon de football.
La petite histoire du jardin botanique Harrison Smith
L’américain Harrison Smith arrive à Tahiti en 1919, à l’âge de 37 ans, où il savait d’une précédente visite, qu’il trouverait à Papeari un sol et un climat idéal pour créer le jardin tropical dont il rêvait. Par des achats judicieux, il finit par devenir propriétaire d’un domaine de 137 hectares où il planta petit à petit des centaines de variétés de fleurs et d’arbres exotiques qu’il faisait venir à grands frais et avec bien des difficultés des régions tropicales d’Amérique, d’Asie et d’Afrique.
Avant sa mort, en 1947, il lègue son jardin à son ami Jean Marie Boubée, botaniste lui aussi. Mais la charge était trop lourde et le jardin est laissé à l’abandon.
En 1952, un autre américain Cornelius Crane se porte acquéreur mais étant étranger, l’administration le contraint à faire à sa mort une donation d’une partie du jardin à la Polynésie française. Il embauche un intendant et un jeune professeur de l’Ecole des frères, Talo Pambrun et rapidement le jardin botanique retrouve son éclat.
Au décès de Cornelius Crane, le gouvernement de la Polynésie française récupère donc 18 hectares en bord de mer qui constituent le jardin botanique actuel.
L’association Harrison Smith, longtemps dirigée par Louise Carlson assure la gestion du jardin pendant de nombreuses années. Plusieurs directeurs se succèdent dont le botaniste Michel Guérin, qui apporte sa touche en créant une collection de palmiers. Depuis 2005, la gestion du jardin est confié à l’établissement public EGAT qui gère le golf d’Atimaono. Malheureusement, cet organisme s’occupe surtout de la gestion humaine et financière et n’a entrepris aucune action pour conserver, renouveler et mettre en valeur ce patrimoine botanique et touristique.
Olivier Babin
L’américain Harrison Smith arrive à Tahiti en 1919, à l’âge de 37 ans, où il savait d’une précédente visite, qu’il trouverait à Papeari un sol et un climat idéal pour créer le jardin tropical dont il rêvait. Par des achats judicieux, il finit par devenir propriétaire d’un domaine de 137 hectares où il planta petit à petit des centaines de variétés de fleurs et d’arbres exotiques qu’il faisait venir à grands frais et avec bien des difficultés des régions tropicales d’Amérique, d’Asie et d’Afrique.
Avant sa mort, en 1947, il lègue son jardin à son ami Jean Marie Boubée, botaniste lui aussi. Mais la charge était trop lourde et le jardin est laissé à l’abandon.
En 1952, un autre américain Cornelius Crane se porte acquéreur mais étant étranger, l’administration le contraint à faire à sa mort une donation d’une partie du jardin à la Polynésie française. Il embauche un intendant et un jeune professeur de l’Ecole des frères, Talo Pambrun et rapidement le jardin botanique retrouve son éclat.
Au décès de Cornelius Crane, le gouvernement de la Polynésie française récupère donc 18 hectares en bord de mer qui constituent le jardin botanique actuel.
L’association Harrison Smith, longtemps dirigée par Louise Carlson assure la gestion du jardin pendant de nombreuses années. Plusieurs directeurs se succèdent dont le botaniste Michel Guérin, qui apporte sa touche en créant une collection de palmiers. Depuis 2005, la gestion du jardin est confié à l’établissement public EGAT qui gère le golf d’Atimaono. Malheureusement, cet organisme s’occupe surtout de la gestion humaine et financière et n’a entrepris aucune action pour conserver, renouveler et mettre en valeur ce patrimoine botanique et touristique.
Olivier Babin
Harrison Smith et une citrouille géante. Photo Coll. Musée Norman Hall
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