RIO DE JANEIRO, 09 juin 2012 (AFP) - Un escalier étroit fait de vieux pneus de voiture remplis de gravats conduit au Sitiê, une ancienne décharge de la favela Vidigal transformée par une poignée d'habitants en "Parc écologique" avec vue imprenable sur la mer et les beaux quartiers de Rio de Janeiro.
Peu connue des Cariocas, l'initiative de ces volontaires est entrée dans le programme du sommet de l'ONU sur le développement durable Rio+20, et le 18 juin, des délégations étrangères pourront visiter cet "oasis vert" sorti des ordures, comme le nomment ses créateurs.
"J'espère que Rio+20 nous apportera des partenariats pour continuer ce travail commencé il y a six ans. La favela a mis tant d'espoir dans Rio+20 (...) j'espère que les délégations qui viendront s'uniront à nous", déclare à l'AFP un des volontaires, Manoel Silvestre de Jesus.
Cet artisan marbrier de 58 ans s'est reconverti dans le recyclage de 120.000 bouteilles en plastique qu'il a extraites avec ses compagnons de tonnes de détritus et dont il se sert pour décorer les bancs du parc ou faire des sommiers et des poufs, qu'il vend aux habitants de Vidigal à bas prix.
"Il y a trente ans, des gens ont envahi cette partie de la forêt Atlantique et y ont construit trois maisons. Comme c'était isolé, les gens venaient ici se débarrasser de leurs vieux frigidaires, cuisinières, pneus et même de leurs chiens morts... Il y avait plein d'ordures et ça puait", raconte à l'AFP le musicien et artisan Mauro Quintanilha, 52 ans, fondateur du Sitiê.
La mairie a fini par expulser et indemniser ces habitants. Mauro, qui habitait en bordure de cette zone protégée, a alors décidé avec un groupe d'amis de retirer la montagne d'ordures qui dégringolait en contrebas de la favela jusque sur l'avenue Niemeyer qui longe la mer.
A Vidigal, comme dans les autres favelas de Rio, il n'existait aucun service public et donc pas de ramassage d'ordures. Avec l'expulsion l'an dernier des trafiquants de drogue et la pacification, cette situation a commencé à changer.
Une expérience modèle pour les autres favelas
"Avec l'aide d'amis, on a commencé le nettoyage jusqu'à avoir un jardin avec des fleurs et un potager", se félicite-t-il aujourd'hui. Il espère que l'expérience sera reprise dans les autres favelas et servira d'exemple aux jeunes générations.
Un petit morceau du parc a été aménagé pour que les enfants apprennent le jardinage même si Joao Vitor, 6 ans, affirme qu'il veut être footballeur et non jardinier.
Peu connue des Cariocas, l'initiative de ces volontaires est entrée dans le programme du sommet de l'ONU sur le développement durable Rio+20, et le 18 juin, des délégations étrangères pourront visiter cet "oasis vert" sorti des ordures, comme le nomment ses créateurs.
"J'espère que Rio+20 nous apportera des partenariats pour continuer ce travail commencé il y a six ans. La favela a mis tant d'espoir dans Rio+20 (...) j'espère que les délégations qui viendront s'uniront à nous", déclare à l'AFP un des volontaires, Manoel Silvestre de Jesus.
Cet artisan marbrier de 58 ans s'est reconverti dans le recyclage de 120.000 bouteilles en plastique qu'il a extraites avec ses compagnons de tonnes de détritus et dont il se sert pour décorer les bancs du parc ou faire des sommiers et des poufs, qu'il vend aux habitants de Vidigal à bas prix.
"Il y a trente ans, des gens ont envahi cette partie de la forêt Atlantique et y ont construit trois maisons. Comme c'était isolé, les gens venaient ici se débarrasser de leurs vieux frigidaires, cuisinières, pneus et même de leurs chiens morts... Il y avait plein d'ordures et ça puait", raconte à l'AFP le musicien et artisan Mauro Quintanilha, 52 ans, fondateur du Sitiê.
La mairie a fini par expulser et indemniser ces habitants. Mauro, qui habitait en bordure de cette zone protégée, a alors décidé avec un groupe d'amis de retirer la montagne d'ordures qui dégringolait en contrebas de la favela jusque sur l'avenue Niemeyer qui longe la mer.
A Vidigal, comme dans les autres favelas de Rio, il n'existait aucun service public et donc pas de ramassage d'ordures. Avec l'expulsion l'an dernier des trafiquants de drogue et la pacification, cette situation a commencé à changer.
Une expérience modèle pour les autres favelas
"Avec l'aide d'amis, on a commencé le nettoyage jusqu'à avoir un jardin avec des fleurs et un potager", se félicite-t-il aujourd'hui. Il espère que l'expérience sera reprise dans les autres favelas et servira d'exemple aux jeunes générations.
Un petit morceau du parc a été aménagé pour que les enfants apprennent le jardinage même si Joao Vitor, 6 ans, affirme qu'il veut être footballeur et non jardinier.
Le travail pénible de nettoyage avec l'aide de vingt éboueurs volontaires a duré un an et tout ce qui était récupérable ou recyclable l'a été.
Dans ce parc où les petits singes sautent de branche en branche sur les arbres, les boîtes de lait servent de pots pour les boutures tout comme une vieille bottine. A partir de roues de vélo, Quintanilha façonne des tables dans l'atelier de recyclage monté dans les ruines d'une des maisons expropriées.
"Cela a été difficile de convaincre les habitants qu'ici ce n'était plus une décharge. Nous avons dû beaucoup parler et maintenant ils nous aident", ajoute Mauro.
Au Brésil, moins de 26% de la population recycle ses ordures, selon un sondage de l'institut Ibope, même si 86% estiment que "c'est du devoir de tous".
"Nous faisons de l'artisanat avec ce que nous trouvons (...). N'importe quoi provenant des ordures pour les transformer en objets décoratifs. C'est ça notre idéal, prendre dans les poubelles et recycler parce qu'il y a de la richesse dans nos ordures", affirme Vitor Alves de Souza, 38 ans, plasticien et autre volontaire du Sitiê.
Dans ce parc où les petits singes sautent de branche en branche sur les arbres, les boîtes de lait servent de pots pour les boutures tout comme une vieille bottine. A partir de roues de vélo, Quintanilha façonne des tables dans l'atelier de recyclage monté dans les ruines d'une des maisons expropriées.
"Cela a été difficile de convaincre les habitants qu'ici ce n'était plus une décharge. Nous avons dû beaucoup parler et maintenant ils nous aident", ajoute Mauro.
Au Brésil, moins de 26% de la population recycle ses ordures, selon un sondage de l'institut Ibope, même si 86% estiment que "c'est du devoir de tous".
"Nous faisons de l'artisanat avec ce que nous trouvons (...). N'importe quoi provenant des ordures pour les transformer en objets décoratifs. C'est ça notre idéal, prendre dans les poubelles et recycler parce qu'il y a de la richesse dans nos ordures", affirme Vitor Alves de Souza, 38 ans, plasticien et autre volontaire du Sitiê.