Des planètes du système solaire vues par un artiste. (c) Afp
Miami, Etats-Unis | AFP | mardi 30/12/2014 - Déceler des microbes ou d'autres signes de vie sur Mars? Des chercheurs européens pensent que ce sera possible à terme, grâce à un minuscule détecteur de mouvements qui peut capter des formes de vie à l'échelle microscopique.
Actuellement les scientifiques essaient de trouver des formes de vie extra-terrestres en "écoutant" le ciel, en scrutant l'espace avec des télescopes, en envoyant des robots et en analysant tous les échantillons chimiques rapportés des comètes ou des planètes.
Sachant que toute forme de vie est en mouvement, des chercheurs suisses et belges ont essayé de capter les mouvements d'organismes microscopiques tels que les bactéries ou la levure.
"Ce détecteur de micro-mouvements permet de déceler la vie d'un autre point de vue: la vie comme un mouvement", explique Giovanni Longo, principal auteur de cette recherche publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
"Ce détecteur peut capter tous les petits mouvements des systèmes vivants et apporter un point de vue complémentaire à la recherche de la vie", a-t-il précisé à l'AFP dans un courriel.
L'appareil est lui aussi tout petit, d'une taille inférieure au millimètre --quelques centaines de microns de long--, et peut détecter les micro-mouvements qui sont la "signature universelle de la vie", affirment ces chercheurs, M. Longo, scientifique à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, et ses collègues du Vlaams Instituut voor Biotechnologie en Belgique.
Les scientifiques l'ont testé sur différents éléments, comme la bactérie E coli, la levure, mais aussi des cellules humaines, des cellules de souris ou de plante en laboratoire.
Dans tous les cas, quand des organismes vivants sont placés près de l'appareil, "l'amplitude des fluctuations mesurées augmente", selon l'étude.
M. Longo et ses collègues ont aussi ramassé de la terre et de l'eau près de leurs laboratoires en Suisse, et ils ont découvert que le détecteur pouvait là aussi capter la vie de micro-organismes.
Ils ont aussi pu manipuler ces mouvements en ajoutant des nutriments consommés par les cellules, ou des éléments chimiques qui les ont tuées, stoppant de fait leur mobilité.
Coût inférieur à 10.000 dollars
Selon M. Longo, un prototype coûterait moins de 10.000 dollars, utilise très peu de batterie et pourrait être transporté dans un boîtier de 20 centimètres sur 20.
L'appareil n'a pas encore été présenté aux agences spatiales américaine (Nasa) et européenne (ESA), mais des initiatives ont été lancées pour fabriquer un exemplaire qui pourrait être transporté dans l'espace par un vaisseau, selon M. Longo.
S'il avait été disponible pour la mission Rosetta de l'ESA, qui a récemment envoyé pour la première fois un robot, Philae, sur une comète et détecté des potentiels signes de vie comme de l'eau et du carbone, il aurait fait faire à la science un très grand pas "pour déterminer si ces éléments abritent la vie, quelle qu'en soit la forme", explique le chercheur.
Si les agences spatiales trouvent le moyen de l'utiliser, le détecteur pourra trouver des traces de vie sur les satellites de Jupiter, de Saturne, ou de Mars, et aider les scientifiques à découvrir que la vie existe sous des formes inhabituelles.
Le détecteur peut aussi être utilisé pour trouver des formes de vie extrêmes difficiles à mesurer sur la Terre, comme dans les volcans ou au fond des océans.
Mais il faudra encore des années avant que le détecteur puisse être testé dans l'espace.
"C'est rare que tout soit +simple+ dans l'exploration spatiale", rappelle Ariel Anbar, professeur à la School of Earth and Space Exploration et au département de chimie et de bio-chimie à l'université d'Arizona.
Néanmoins M. Anbar, qui n'a pas participé à cette recherche, qualifie ces travaux de "rafraichissants". C'est "fondamentalement une nouvelle idée".
"La détection de mouvements à cette échelle n'a jamais été envisagée auparavant dans le cadre de la recherche de traces de vie extra-terrestres", affirme-t-il à l'AFP. "Si c'est aussi simple technologiquement à mettre en œuvre alors ça vaudra le coup de l'intégrer dans les prochaines missions" spatiales.
Actuellement les scientifiques essaient de trouver des formes de vie extra-terrestres en "écoutant" le ciel, en scrutant l'espace avec des télescopes, en envoyant des robots et en analysant tous les échantillons chimiques rapportés des comètes ou des planètes.
Sachant que toute forme de vie est en mouvement, des chercheurs suisses et belges ont essayé de capter les mouvements d'organismes microscopiques tels que les bactéries ou la levure.
"Ce détecteur de micro-mouvements permet de déceler la vie d'un autre point de vue: la vie comme un mouvement", explique Giovanni Longo, principal auteur de cette recherche publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
"Ce détecteur peut capter tous les petits mouvements des systèmes vivants et apporter un point de vue complémentaire à la recherche de la vie", a-t-il précisé à l'AFP dans un courriel.
L'appareil est lui aussi tout petit, d'une taille inférieure au millimètre --quelques centaines de microns de long--, et peut détecter les micro-mouvements qui sont la "signature universelle de la vie", affirment ces chercheurs, M. Longo, scientifique à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, et ses collègues du Vlaams Instituut voor Biotechnologie en Belgique.
Les scientifiques l'ont testé sur différents éléments, comme la bactérie E coli, la levure, mais aussi des cellules humaines, des cellules de souris ou de plante en laboratoire.
Dans tous les cas, quand des organismes vivants sont placés près de l'appareil, "l'amplitude des fluctuations mesurées augmente", selon l'étude.
M. Longo et ses collègues ont aussi ramassé de la terre et de l'eau près de leurs laboratoires en Suisse, et ils ont découvert que le détecteur pouvait là aussi capter la vie de micro-organismes.
Ils ont aussi pu manipuler ces mouvements en ajoutant des nutriments consommés par les cellules, ou des éléments chimiques qui les ont tuées, stoppant de fait leur mobilité.
Coût inférieur à 10.000 dollars
Selon M. Longo, un prototype coûterait moins de 10.000 dollars, utilise très peu de batterie et pourrait être transporté dans un boîtier de 20 centimètres sur 20.
L'appareil n'a pas encore été présenté aux agences spatiales américaine (Nasa) et européenne (ESA), mais des initiatives ont été lancées pour fabriquer un exemplaire qui pourrait être transporté dans l'espace par un vaisseau, selon M. Longo.
S'il avait été disponible pour la mission Rosetta de l'ESA, qui a récemment envoyé pour la première fois un robot, Philae, sur une comète et détecté des potentiels signes de vie comme de l'eau et du carbone, il aurait fait faire à la science un très grand pas "pour déterminer si ces éléments abritent la vie, quelle qu'en soit la forme", explique le chercheur.
Si les agences spatiales trouvent le moyen de l'utiliser, le détecteur pourra trouver des traces de vie sur les satellites de Jupiter, de Saturne, ou de Mars, et aider les scientifiques à découvrir que la vie existe sous des formes inhabituelles.
Le détecteur peut aussi être utilisé pour trouver des formes de vie extrêmes difficiles à mesurer sur la Terre, comme dans les volcans ou au fond des océans.
Mais il faudra encore des années avant que le détecteur puisse être testé dans l'espace.
"C'est rare que tout soit +simple+ dans l'exploration spatiale", rappelle Ariel Anbar, professeur à la School of Earth and Space Exploration et au département de chimie et de bio-chimie à l'université d'Arizona.
Néanmoins M. Anbar, qui n'a pas participé à cette recherche, qualifie ces travaux de "rafraichissants". C'est "fondamentalement une nouvelle idée".
"La détection de mouvements à cette échelle n'a jamais été envisagée auparavant dans le cadre de la recherche de traces de vie extra-terrestres", affirme-t-il à l'AFP. "Si c'est aussi simple technologiquement à mettre en œuvre alors ça vaudra le coup de l'intégrer dans les prochaines missions" spatiales.