PARIS (AFP) - Oumuamua, l'étrange objet rocheux en forme de cigare venu d'un autre système stellaire, est protégé par un manteau fait de matériau organique riche en carbone, ont estimé lundi des astronomes qui traquent ce corps céleste détecté récemment.
L'objet, dont le nom signifie messager en langue hawaïenne, a été repéré le 19 octobre par le télescope Pan-STARRS1 situé à Hawaï.
C'est la première fois que l'on parvient à détecter un objet interstellaire en "visite" dans notre système solaire. D'où l'enthousiasme de la communauté des astronomes qui est parvenue à établir l'origine extrastellaire de l'objet en observant son orbite.
Lors de son passage récent au plus près du Soleil, Oumuamua n'a montré aucun signe d'activité cométaire.
Les comètes sont composées de glace, de matériaux organiques et de roches. Leur orbite est très elliptique et lorsqu'elles se rapprochent du Soleil, les glaces se transforment en gaz. Le mélange de gaz et de poussières éjecté forme la "chevelure" de la comète.
Pour leur part, les astéroïdes sont faits de roche ou de métaux.
Dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature le 20 novembre, une équipe de chercheurs a estimé que Oumuamua était un astéroïde, long de 400 mètres et large de 40 mètres seulement. Il pourrait avoir été éjecté de son étoile hôte lors d'événements chaotiques il y a des milliards d'années.
Oumuamua a été classifié comme un astéroïde interstellaire et s'est vu attribuer le nom scientifique de 1I/2017 U1 (I pour interstellaire).
Mais lundi, dans la revue Nature Astronomy, une équipe de chercheurs a estimé que l'objet pourrait encore avoir un intérieur glacé. Ces astronomes ont établi que Oumuamua pourrait être recouvert d'un "manteau" protecteur d'au moins 50 centimètres d'épaisseur, fait de matériau organique riche en carbone.
"Ce manteau isolant pourrait avoir été formé par des réactions entre la surface originelle de l'objet" (faite d'un matériau riche en glace et en carbone) "et le bombardement par des rayons cosmiques pendant des millions ou des milliards d'années", déclare à l'AFP Alan Fitzsimmons, de l'Université Queen's de Belfast.
Ce revêtement aurait pu protéger un intérieur encore riche en glace de l'objet céleste, d'une évaporation lors de son passage près du Soleil.
"Une composition interne glacée ne peut donc pas être exclue", en dépit de l'absence d'activité de l'objet lors de son passage près du Soleil, souligne l'étude.
Les astronomes estiment qu'un astéroïde interstellaire similaire à Oumuamua passe à l'intérieur du système solaire environ une fois par an. Mais on n'avait encore jamais réussi à en détecter un.
De son côté, le programme Breakthrough Listen, dédié à la recherche d'une vie intelligente extraterrestre, a braqué la semaine dernière le puissant radiotélescope de Green Bank (Virginie-Occidentale) sur Oumuamua. "Il n'a pas été mis en évidence de signaux artificiels émanant de cet objet jusqu'à présent (...) mais la surveillance et l'analyse des données se poursuivent", a annoncé jeudi dernier Breakthrough Listen. Les chercheurs vont poursuivre leurs observations de l'objet.
L'objet, dont le nom signifie messager en langue hawaïenne, a été repéré le 19 octobre par le télescope Pan-STARRS1 situé à Hawaï.
C'est la première fois que l'on parvient à détecter un objet interstellaire en "visite" dans notre système solaire. D'où l'enthousiasme de la communauté des astronomes qui est parvenue à établir l'origine extrastellaire de l'objet en observant son orbite.
Lors de son passage récent au plus près du Soleil, Oumuamua n'a montré aucun signe d'activité cométaire.
Les comètes sont composées de glace, de matériaux organiques et de roches. Leur orbite est très elliptique et lorsqu'elles se rapprochent du Soleil, les glaces se transforment en gaz. Le mélange de gaz et de poussières éjecté forme la "chevelure" de la comète.
Pour leur part, les astéroïdes sont faits de roche ou de métaux.
Dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature le 20 novembre, une équipe de chercheurs a estimé que Oumuamua était un astéroïde, long de 400 mètres et large de 40 mètres seulement. Il pourrait avoir été éjecté de son étoile hôte lors d'événements chaotiques il y a des milliards d'années.
Oumuamua a été classifié comme un astéroïde interstellaire et s'est vu attribuer le nom scientifique de 1I/2017 U1 (I pour interstellaire).
Mais lundi, dans la revue Nature Astronomy, une équipe de chercheurs a estimé que l'objet pourrait encore avoir un intérieur glacé. Ces astronomes ont établi que Oumuamua pourrait être recouvert d'un "manteau" protecteur d'au moins 50 centimètres d'épaisseur, fait de matériau organique riche en carbone.
"Ce manteau isolant pourrait avoir été formé par des réactions entre la surface originelle de l'objet" (faite d'un matériau riche en glace et en carbone) "et le bombardement par des rayons cosmiques pendant des millions ou des milliards d'années", déclare à l'AFP Alan Fitzsimmons, de l'Université Queen's de Belfast.
Ce revêtement aurait pu protéger un intérieur encore riche en glace de l'objet céleste, d'une évaporation lors de son passage près du Soleil.
"Une composition interne glacée ne peut donc pas être exclue", en dépit de l'absence d'activité de l'objet lors de son passage près du Soleil, souligne l'étude.
Les astronomes estiment qu'un astéroïde interstellaire similaire à Oumuamua passe à l'intérieur du système solaire environ une fois par an. Mais on n'avait encore jamais réussi à en détecter un.
De son côté, le programme Breakthrough Listen, dédié à la recherche d'une vie intelligente extraterrestre, a braqué la semaine dernière le puissant radiotélescope de Green Bank (Virginie-Occidentale) sur Oumuamua. "Il n'a pas été mis en évidence de signaux artificiels émanant de cet objet jusqu'à présent (...) mais la surveillance et l'analyse des données se poursuivent", a annoncé jeudi dernier Breakthrough Listen. Les chercheurs vont poursuivre leurs observations de l'objet.