Le tama'ara'a de Bio Fetia a attiré du monde, et les convives n'étaient pas déçus.
PAPEETE, le 13 juillet 2015 - L'association SPG Bio Fetia a organisé dimanche un grand ma'a Tahiti cuisiné avec des aliments issus de l'agriculture biologique locale. Un grand tama'ara'a qui s'est terminé avec deux présentations très instructives.
L'agriculture biologique est un sujet de société brulant, entre inquiétudes pour la santé, développement durable et une certaine idée des relations entre l'Homme et la Nature. En Polynésie les initiatives se multiplient, et une des plus avancées est le Système Participatif de Garantie Bio Fetia. Il s'agit d'une association d'utilité publique, accréditée par la Commission pour l'Agriculture biologique en Polynésie française, qui consiste en un regroupement de producteurs et de consommateurs de produits bio. L'association tente de monter une filière complète du bio en Polynésie.
Pour promouvoir ses efforts, l'association organise de grands repas cuisinés à partir de produits bio, dont le dernier en date s'est déroulé dimanche dernier au restaurant du Musée Gauguin, à Papeari. Un grand tama'ara'a qui a fait salle comble et qui s'est terminé sur deux conférences de grande qualité.
LES DANGERS DES PESTICIDES ET LEURS ALTERNATIVES
Le premier à prendre la parole fut le docteur Stéphane Darteyre, trésorier de l'association Bio Fetia mais surtout neurologue pédiatre au CHPF. Il a présenté les dernières recherches (et controverses) concernant l'effet des pesticides (et autres "perturbateurs endocriniens" issus de la pétrochimie qui se retrouvent dans les plastiques souples, les cosmétiques et les sprays) sur la santé. Il en ressort que s'ils ne sont pas toxiques sauf à haute dose, ils semblent par contre avoir des effets néfastes à long terme, en particuliers sur les fœtus et sur la reproduction. Les femmes enceintes en particulier seraient donc avisées, conseille le médecin, de privilégier une alimentation bio et d'éviter les contenants en plastique souple, les sprays et les cosmétiques industriels.
L'agriculture biologique est un sujet de société brulant, entre inquiétudes pour la santé, développement durable et une certaine idée des relations entre l'Homme et la Nature. En Polynésie les initiatives se multiplient, et une des plus avancées est le Système Participatif de Garantie Bio Fetia. Il s'agit d'une association d'utilité publique, accréditée par la Commission pour l'Agriculture biologique en Polynésie française, qui consiste en un regroupement de producteurs et de consommateurs de produits bio. L'association tente de monter une filière complète du bio en Polynésie.
Pour promouvoir ses efforts, l'association organise de grands repas cuisinés à partir de produits bio, dont le dernier en date s'est déroulé dimanche dernier au restaurant du Musée Gauguin, à Papeari. Un grand tama'ara'a qui a fait salle comble et qui s'est terminé sur deux conférences de grande qualité.
LES DANGERS DES PESTICIDES ET LEURS ALTERNATIVES
Le premier à prendre la parole fut le docteur Stéphane Darteyre, trésorier de l'association Bio Fetia mais surtout neurologue pédiatre au CHPF. Il a présenté les dernières recherches (et controverses) concernant l'effet des pesticides (et autres "perturbateurs endocriniens" issus de la pétrochimie qui se retrouvent dans les plastiques souples, les cosmétiques et les sprays) sur la santé. Il en ressort que s'ils ne sont pas toxiques sauf à haute dose, ils semblent par contre avoir des effets néfastes à long terme, en particuliers sur les fœtus et sur la reproduction. Les femmes enceintes en particulier seraient donc avisées, conseille le médecin, de privilégier une alimentation bio et d'éviter les contenants en plastique souple, les sprays et les cosmétiques industriels.
Jonathan Cunéo
Il a été suivi par Jonathan Cunéo, un jeune agriculteur qui a créé à Tahiti une ferme expérimentale basée sur la permaculture. Il a présenté au public ce concept, où le faapu est basé sur un écosystème complet "où les déchets d'un des maillons de la chaîne deviennent les produits de base du maillon suivant." Les exemples internationaux des premières initiatives montrent des rendements plus élevés que l'agriculture intensive, et surtout la méthode permet "l'agriculture perpétuelle" puisque les sols ne sont jamais appauvris.
Vous pouvez suivre l'actualité de l'association sur sa toute nouvelle page Facebook, SPG BIO FETIA, ou sur son site internet www.spg-biofetia-tahiti.org.
Vous pouvez suivre l'actualité de l'association sur sa toute nouvelle page Facebook, SPG BIO FETIA, ou sur son site internet www.spg-biofetia-tahiti.org.
Heia Teina, présidente du SPG Bio fetia
Qu'est-ce que le SPG ?
"C'est un Système Participatif de Garantie. L'association garantit auprès du consommateur que des produits sont bio. C'est un système où les adhérents de l'association, producteurs et consommateurs, vont faire des contrôles sur le terrain, participent aux comités qui examinent les demandes de garanties des agriculteurs, etc.
Le but est que l'on puisse travailler ensemble, et décider collectivement si tel ou tel producteur fait bien du bio, et on travaille avec eux pour les aider à y parvenir. Nous œuvrons pour tous ceux qui consomment bio en Polynésie, parce que tout le monde n'a pas forcément le temps de venir visiter chaque agriculteur à qui il veut acheter des produits bio.
Et nous organisons aussi des événements pour promouvoir le bio, comme ces repas. C'est le quatrième, et c'est le premier avec du ma'a Tahiti, pour changer un peu."
Et où peut-on acheter les produits des agriculteurs garantis par Bio Fetia ?
"Alors nous avons notre marché bio à Arue, juste derrière le restaurant Dahlia, à la marina. On y met ce qu'on cultive, pour l'instant des fruits et des légumes, et en projet il y aura des œufs, de la viande… C'est ouvert les mardi, mercredi, vendredi et samedi, de 8h à 16h. Certains producteurs ont eu leur garantie, ils sont 7 ou 8, et d'autres sont en reconversion."
Combien y-a-t-il de membres dans Bio Fetia ?
"Pour l'instant nous sommes une quarantaine de personnes dans l'association, dont 22 agriculteurs qui viennent de partout à Tahiti et Moorea. On aimerait bien sûr que plus de gens participent à cette association. Plus d'agriculteurs c'est sûr, mais ce qu'il faut vraiment c'est qu'il y ait plus de consommateurs. Il y a un objectif qu'il faut se mettre dans la tête, c'est de travailler pour nourrir notre population avec des produits sains, surtout les enfants."
Qu'est-ce que le SPG ?
"C'est un Système Participatif de Garantie. L'association garantit auprès du consommateur que des produits sont bio. C'est un système où les adhérents de l'association, producteurs et consommateurs, vont faire des contrôles sur le terrain, participent aux comités qui examinent les demandes de garanties des agriculteurs, etc.
Le but est que l'on puisse travailler ensemble, et décider collectivement si tel ou tel producteur fait bien du bio, et on travaille avec eux pour les aider à y parvenir. Nous œuvrons pour tous ceux qui consomment bio en Polynésie, parce que tout le monde n'a pas forcément le temps de venir visiter chaque agriculteur à qui il veut acheter des produits bio.
Et nous organisons aussi des événements pour promouvoir le bio, comme ces repas. C'est le quatrième, et c'est le premier avec du ma'a Tahiti, pour changer un peu."
Et où peut-on acheter les produits des agriculteurs garantis par Bio Fetia ?
"Alors nous avons notre marché bio à Arue, juste derrière le restaurant Dahlia, à la marina. On y met ce qu'on cultive, pour l'instant des fruits et des légumes, et en projet il y aura des œufs, de la viande… C'est ouvert les mardi, mercredi, vendredi et samedi, de 8h à 16h. Certains producteurs ont eu leur garantie, ils sont 7 ou 8, et d'autres sont en reconversion."
Combien y-a-t-il de membres dans Bio Fetia ?
"Pour l'instant nous sommes une quarantaine de personnes dans l'association, dont 22 agriculteurs qui viennent de partout à Tahiti et Moorea. On aimerait bien sûr que plus de gens participent à cette association. Plus d'agriculteurs c'est sûr, mais ce qu'il faut vraiment c'est qu'il y ait plus de consommateurs. Il y a un objectif qu'il faut se mettre dans la tête, c'est de travailler pour nourrir notre population avec des produits sains, surtout les enfants."