Un iguane retrouvé à Tipaerui


PAPEETE, le 12 mai 2016 - Un iguane mort a été retrouvé sur la route de Tipaerui. L'animal n'aurait jamais dû se trouver sur le territoire car il est interdit à l'importation.

Tomber sur un iguane en rentrant tranquillement chez soi, c'est l'étrange rencontre qu'a faite un couple riverain de Tipaerui dans la soirée du jeudi 05 mai. Après cette rencontre insolite, le couple s'est directement rendu à la DSP pour confier l'animal aux forces de l'ordre.

L'animal a été retrouvé mort dans un bocal en verre contenant du formol en plein milieu de la route. Les forces de l'ordre ont dans un premier temps tenté de le confier au Service de développement rural qui les a redirigés vers le service de l'environnement. L'iguane est arrivé dans les bureaux de la direction de l'environnement de Polynésie française (DIREN) jeudi matin.

Cette espèce est extrêmement rare en Polynésie française, en effet ces reptiles ne devraient pas exister sur le territoire, car ils sont interdits à l'importation, mais aussi parce qu'ils sont une espèce protégée qui entre dans le cadre de la convention CITES dont le Pays est signataire.

Christophe Brocherieux, chargé d'études à la Diren, "les iguanes sont une espèce rare dont l'importation est interdite et répréhensible sur le territoire. Nous avons pu constater avec les fourmis rouges et les miconia que toute introduction d'espèces hors de son milieu peut avoir des conséquences dramatiques sur le milieu impacté."
Toujours selon la DIREN ce n'est pas la première fois qu'un iguane est retrouvé sur le territoire, "la dernière fois l'animal était vivant, nous avons dû le renvoyer dans son milieu d'origine", explique le représentant de la DIREN.
La rédaction a contacté le SDR afin de comprendre comment un animal interdit a pu se retrouver sur le territoire, "l'animal est forcément entré par voie illégale sur le territoire. Il est probablement arrivé par bateau."
La DIREN n'a toujours pas décidé de ce qu'il adviendra du cadavre de l'animal. "Nous allons soit le garder afin qu'il serve de façon pédagogique pour parler des animaux interdits à l'importation sur le territoire soit nous l'incinérerons", conclut le chargé d'études.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Jeudi 12 Mai 2016 à 17:31 | Lu 2638 fois