Un festival pour les jeunes, par les jeunes


Tahiti, le 20 octobre 2022 – Alors qu’elles ont été mises en ‘standby’ pendant trois ans, les “opérations jeunesse” reprennent peu à peu. La prochaine sera le Taure’a festival, du 2 au 4 novembre à Papeete. Au total, 4 310 festivaliers sont attendus sur les douze sites prévus pour l’occasion.
 
Plusieurs événements dédiés à la jeunesse ont été suspendus pendant trois ans, mais les manifestations reprennent progressivement cette année, à l’initiative du ministère de la Jeunesse et de la Prévention contre la délinquance en charge des Sports en partenariat avec l’Union polynésienne pour la jeunesse (UPJ) et l’Institut de la jeunesse et des sports (IJSPF). Ce sera le Taure’a festival, du 2 au 4 novembre à Papeete. Pour cet événement donne rendez-vous à un total de 4 310 festivaliers, âgés de 15 à 25 ans, dont 3780 sont originaires de Tahiti-Moorea et 530 des îles Sous-le-Vent. Ils seront encadrés par 200 jeunes bénévoles de l’UPJ. Une première qui devrait être reconduite dans les archipels.

Ce sont donc sur les sites des jardins du parc Paofai, de la place To’ata, du lycée Paul Gauguin, du complexe Maco Nena et du Skate Park de Auae, que l’opération jeunesse aura lieu. Ces cinq emplacements doivent accueillir les 80 ateliers mis en place et répartis dans 12 “motu d’activités”. Les animations programmées seront principalement axées sur cinq thématiques : la prévention tant pour combattre les addictions, la mauvaise alimentation que l’insécurité routière ; l’engagement professionnel ; la culture avec des ateliers dédiés à l’artisanat, à l’art musical et à la danse ; l’environnement ; le sport et le divertissement. Selon le ministre, Naea Bennett, ce festival est l’occasion de réunir tous les domaines nécessaires au bien-être de la jeunesse : “C’est un package que nous avons voulu mettre en place”, a-t-il indiqué jeudi. De plus, une soirée festive viendra clore chaque journée en beauté. La soirée d’ouverture, du mercredi 2 novembre, accueillera deux groupes en concert. Celle du lendemain sera organisée autour de la finale de la compétition sportive phare de l’événement, le Taure’a Warrior. Enfin, la 15e édition du ‘Upa Nui, célèbre concours amateur de jeunes talents viendra clôturer le festival. Le spectacle doit obligatoirement inclure un message de prévention, qui encourage la jeunesse. L’objectif de ce festival est finalement de “montrer aux jeunes qu’on ne les oublie pas”, et de leur permettre “d’en sortir grandis grâce à cette expérience”.

Un investissement à soixante millions de Fcfp

Par ailleurs, en tant que non-inscrit au festival, il est possible de visiter les ateliers à condition de s’enregistrer auprès des secrétariats présents au niveau des entrées. Les visiteurs enregistrés seront donc munis d’un badge et pourront accéder à tous les sites d’activités.

Ce festival a nécessité un financement total de soixante millions de Fcfp, en prenant en compte les frais d’hébergement, de restauration, de transport et d’activités. “Investir sur les jeunes, c’est investir sur le Pays, c’est investir sur l’avenir” a plaidé jeudi le directeur général des services de l’UPJ, Tao’ahere Maono à propos de la somme consacrée à l’organisation de cette manifestation.
 

Naea Bennett, ministre de la Jeunesse et de la Prévention contre la délinquance en charge des Sports : “La jeunesse exige que l’on prenne du temps pour elle”

Ce festival est pour vous l’occasion de répondre aux besoins, aux attentes des jeunes. Quels sont les besoins principaux que vous avez pu identifier ?

“En règle générale, un jeune a besoin d’attention, d’écoute et de soutien. Par exemple, lorsqu’un jeune se met à désobéir ou à faire des bêtises, c’est souvent parce qu’il veut attirer l’attention de ses parents. Beaucoup de parents sont parfois trop occupés et négligent leurs enfants sans même s’en rendre compte. C’est réel au fenua et je vois cela comme un appel de la jeunesse, qui exige que l’on prenne du temps pour elle. En mettant toutes ces activités en place, nous voulons leur montrer que nous les écoutons, et surtout que nous sommes là pour les accompagner.”
 
 
Les 4 310 festivaliers seront pris en charge par 200 jeunes encadrants bénévoles, que pensez-vous de cet investissement de la part de la nouvelle génération ?

“Je suis vraiment content. Je pense que le rôle du ministère de la Jeunesse est justement d’inciter les jeunes, festivaliers ou encadrants, à participer bénévolement à ce type d’événement qui leur est d’ailleurs dédié. Pouvoir les intégrer à la politique de jeunesse et les inviter à trouver des solutions, nous permet vraiment de les mettre en valeur. On leur jette souvent la pierre, mais il faut aussi reconnaître lorsqu’ils font les choses bien. Ils sont nombreux et méritent d’être mis en lumière.”
 
Quelle a été la démarche pour s’inscrire à ce festival ? Est-ce qu’il y avait des critères spécifiques, des conditions ?

“Je n’ai pas voulu les choisir moi-même, j’ai donc laissé le soin aux communes de sélectionner les jeunes, en respectant le quota imposé. Qui de mieux qu’un tāvana et ses services, pour connaître sa population, et notamment sa jeunesse ?”
 

Programme

Mercredi 2 novembre 9 heures, place To’ata : Cérémonie d’ouverture avec discours des officiels 9h30, place To’ata : Présentation du règlement intérieur du Festival 10 heures : Tournée et visites des activités par les officiels
Début des activités dans les villages 18 heures, jardin du parc Paofai : Début de la soirée d’ouverture avec les concerts de Nescafé Star et Sissa Sue Okotai
 
Jeudi 3 novembre 10 heures : Début des activités dans les villages 18 heures, jardin du parc Paofai : Finale du Taure’a Warrior
Remise des prix
 
Vendredi 4 novembre 10 heures : Début des activités dans les villages 18 heures, place To’ata : Début de la soirée de concours amateurs ‘Upa Nui
Remise des prix et cérémonie de clôture du Festival
 

Rédigé par Meleana Che Fat le Jeudi 20 Octobre 2022 à 20:44 | Lu 1458 fois