Un ‘festival Bounty’ à la Mairie de Papeete entièrement gratuit du 25 au 27 octobre !


©Crédit photos : Fred Payet
Lundi 14 octobre 2013. Nous sommes allés à la rencontre de Benjamin Huber, un ressortissant Suisse qui est à l’origine d’un projet visant à faire construire une réplique du Bounty pour en faire une attraction touristique. Le festival est gratuit et a pour objet de faire la promotion de ce projet.

L’histoire bien réelle des mutins qui a inspiré trois films hollywoodiens, des romans dont celui de James Norman Hall, de nombreux documentaires et d’innombrables publications, est une des aventures des plus extraordinaires et des plus suggestives qu’ait connu l’histoire des premiers contacts entre occidentaux et Tahitiens.

L’Angleterre avait chargé le Capitaine Bligh de venir chercher à Tahiti des plants d’arbre à pain pour les colonies antillaises avant qu’une mutinerie n’eut lieu. Il réussit à revenir en Europe dans une chaloupe avec quelques hommes, au terme d’un des exploits de navigation des plus incroyables de l’histoire de la marine, alors que les mutins, après maintes péripéties, finirent pour une partie par s’entretuer à Pitcairn et pour l’autre se faire rapatrier et juger pour mutinerie en Angleterre.

Le fameux journal du second James Morrison, qui a passé quasiment un an et demi à Tahiti refusant de suivre Fletcher Christian à Pitcairn, est considéré comme un ouvrage de référence au sujet des mœurs des habitants de Tahiti, qui y sont décrits sans les préjugés missionnaires communs à tous les ouvrages de l’époque.

Benjamin Huber au micro de Tahiti Infos :

« Cela fait un an et demi qu’un ami de ma femme à vu une des répliques du Bounty à Puerto Rico, celle du film avec Marlon Brando de 1962. Quand j’ai vu ce bateau, je me suis dit qu’il devrait être ici plutôt qu’à Puerto Rico. J’ai eu comme une idée folle, j’ai cherché sur internet et j’ai vu qu’il était à vendre 5 millions de dollars US. J’ai contacté le propriétaire, un américain et j’ai commencé à discuter des conditions et je me suis rapidement rendu compte que le bateau était trop vieux, en bois et trop cher. Ce bateau a coulé par la suite. »

« En fait, on avait déjà changé d’option qui consistait à faire fabriquer en Espagne un nouveau bateau en fibre de verre, plus adapté, recouvert de bois, pour en faire une attraction touristique ici en Polynésie. On voudrait faire des croisières chaque jour avec des clients de 10H à 17H entre la pointe Vénus et la pointe des pêcheurs par exemple. Il y aurait également un restaurant à bord avec un menu à base de uru, plus authentique que ‘chic’. Une douzaine de cabines seraient ensuite disponibles pour une nuit entre Tahiti et Moorea avec petit déjeuner le lendemain matin, et ainsi de suite. »

« On envisage 5 ou 6 ans pour la construction. On a déjà un prix, un plan, une entreprise pour la construction et un partenaire qui prendrait le bateau pour la première et la deuxième année pour faire un tour du monde avec, mais bon ça c’est à voir. »

« L’histoire du Bounty n’est pas exploitée en Polynésie. Pourtant c’est une histoire riche, romantique, connue mondialement, alors qu’ici on ne fait rien. Le but de ce premier festival est de commencer à sensibiliser la population. On a une histoire riche à exploiter qui peut créer du travail, attirer des touristes. On voudrait créer autour du bateau plusieurs activités annexes, dont le festival ou encore le développement de la fabrication de farine de uru. On voudrait faire également un nouveau documentaire. »

« Notre discours est d’offrir une plate forme pour que les gens en profitent pour présenter des projets. Ce premier festival associatif est organisé avec la jeune chambre économique de Tahiti, en partenariat avec Air Tahiti Nui et la Ville de Papeete. Le but n’est pas de chercher des fonds pour le bateau. »

« On aura 10 stands avec des infos sur la cuisine, l’histoire, l’écriture, un atelier pour les enfants qui pourront jouer aux pirates dans les jardins de la mairie pendant trois jours. »

« Il y aura des conférences avec les descendants venus du côté de Blight, une délégation de 4 personnes de Pitcairn, des projections de films, un salle d’exhibition d’objets rares en collaboration avec le Musée de Tahiti. Dans les jardins, il y aura un chapiteau festif pour la restauration et une soirée à thème avec les Grands Ballets de Tahiti suivie d’une soirée costumée. TOUT EST GRATUIT. C’est dur pour nous, on a un budget de 9 millions mais on a des partenaires supers. »

« Au début on avait trouvé un traiteur, on était d’accord sur un menu à base de uru qui était délicieux, on avait même goûté mais ce traiteur s’est désisté alors que l’on avait un budget de 2 millions ! Il ne voulait plus, car il nous a dit que c’était trop compliqué, que c’était trop de travail et qu’il aurait du mal à trouver les uru. Alors, avec l’aide du service rural, on prévu de se débrouiller nous mêmes pour faire ce menu. Nous sommes persuadés qu’il y a du potentiel sur plusieurs plans à développer ce genre d’initiatives et nous espérons susciter des vocations. » SB

©Crédit photos : Fred Payet, tirées du tournage du documentaire fiction ‘La Bounty à Tubuai’ produit par Local Vision et Canal + Polynésie qui sera projeté pendant le festival.

Programme définitif au 10 10 2013.pdf  (202.44 Ko)







Rédigé par SB le Lundi 14 Octobre 2013 à 05:17 | Lu 2578 fois