Bagdad, Irak | AFP | lundi 15/01/2018 - Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a appelé lundi à "éliminer les cellules dormantes" jihadistes après un double attentat suicide ayant fait au moins 31 morts dans le centre de Bagdad, le deuxième dans la capitale irakienne en trois jours.
Ces attentats surviennent au lendemain de l'annonce par M. Abadi de sa candidature aux législatives du 12 mai à la tête d'une liste nommée l'Alliance de la victoire, un peu plus d'un mois après avoir annoncé "la fin de la guerre" contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Tôt lundi, à l'heure où les travailleurs journaliers, notamment ceux du bâtiment, se postent pour être embauchés par des employeurs qui les prennent à bord de leur pick-up, la place Tayaran, un carrefour très passant du centre de Bagdad a été secouée par deux explosions.
"Deux kamikazes" se sont fait exploser, a indiqué le général Saad Maan, porte-parole du commandement conjoint des opérations, qui réunit l'armée et la police.
Cette double attaque a fait "31 morts et 94 blessés", a indiqué à l'AFP un officier de police s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
La place Tayaran, où ambulances et forces de sécurité étaient arrivées en nombre après le double attentat, a été visée à de nombreuses reprises par des attaques, souvent meurtrières.
Selon l'expert des mouvements jihadistes Hicham al-Hachémi, plusieurs attentats y ont fait quelque 180 morts depuis 2011, souvent "à l'approche d'élections ou juste après un scrutin". Ils visent à "créer le chaos et à exacerber les divisions confessionnelles", affirme-t-il encore à l'AFP.
- Cellules dormantes -
Quelques heures après le double attentat, une personne a été tuée par l'explosion d'une grenade dans l'est de Bagdad, a ajouté l'officier de police, précisant qu'elle était due à un différend tribal et non à un attentat.
Après une période de calme relatif, la capitale irakienne a fait face à une recrudescence d'attentats avec le lancement fin 2016 de l'offensive pour reconquérir Mossoul, deuxième ville du pays et fief des jihadistes. La ville a été reprise à l'EI en juillet 2017.
L'EI a commis de nombreux attentats sanglants à Bagdad et dans le reste du pays.
Samedi soir, un attentat suicide perpétré près d'un point de contrôle des forces de sécurité aux abords d'une place très fréquentée dans le nord de Bagdad avait fait cinq morts.
Ces dernières attaques n'ont jusqu'ici pas été revendiquées.
Peu après celle de lundi, M. Abadi a tenu une réunion d'urgence avec le commandement conjoint des opérations et des responsables des services de renseignement.
Il leur a demandé d'agir "pour éliminer les cellules dormantes de l'EI et assurer la sécurité des citoyens", a indiqué un communiqué de son bureau.
- Calendrier électoral -
En décembre, l'Irak a annoncé la "fin de la guerre" contre l'EI, chassé de la région de Bagdad mais aussi de l'ensemble des zones urbaines et peuplées qu'il contrôlait en Irak. Des cellules jihadistes sont toutefois encore actives au nord de la capitale irakienne.
La question de la sécurité dans un pays en proie depuis l'invasion de 2003 emmenée par les Etats-Unis à des violences meurtrières, pèsera dans le choix des électeurs appelés à choisir leurs députés en mai.
M. Abadi y affrontera son prédécesseur Nouri al-Maliki, membre du même parti Daawa. Les deux hommes ont décidé de former deux listes concurrentes.
Dans cette course, M. Abadi, 65 ans, part avec un atout de taille: il est parvenu à rallier 18 listes représentant le Hachd al-Chaabi, ces unités paramilitaires ayant appuyé les forces gouvernementales dans la guerre contre l'EI. Le Hachd est dominé par les milices chiites soutenues par l'Iran, poids lourd régional.
Le scrutin aura lieu à la proportionnelle dans les 18 provinces du pays pour élire 328 députés.
Ces attentats surviennent au lendemain de l'annonce par M. Abadi de sa candidature aux législatives du 12 mai à la tête d'une liste nommée l'Alliance de la victoire, un peu plus d'un mois après avoir annoncé "la fin de la guerre" contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Tôt lundi, à l'heure où les travailleurs journaliers, notamment ceux du bâtiment, se postent pour être embauchés par des employeurs qui les prennent à bord de leur pick-up, la place Tayaran, un carrefour très passant du centre de Bagdad a été secouée par deux explosions.
"Deux kamikazes" se sont fait exploser, a indiqué le général Saad Maan, porte-parole du commandement conjoint des opérations, qui réunit l'armée et la police.
Cette double attaque a fait "31 morts et 94 blessés", a indiqué à l'AFP un officier de police s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
La place Tayaran, où ambulances et forces de sécurité étaient arrivées en nombre après le double attentat, a été visée à de nombreuses reprises par des attaques, souvent meurtrières.
Selon l'expert des mouvements jihadistes Hicham al-Hachémi, plusieurs attentats y ont fait quelque 180 morts depuis 2011, souvent "à l'approche d'élections ou juste après un scrutin". Ils visent à "créer le chaos et à exacerber les divisions confessionnelles", affirme-t-il encore à l'AFP.
- Cellules dormantes -
Quelques heures après le double attentat, une personne a été tuée par l'explosion d'une grenade dans l'est de Bagdad, a ajouté l'officier de police, précisant qu'elle était due à un différend tribal et non à un attentat.
Après une période de calme relatif, la capitale irakienne a fait face à une recrudescence d'attentats avec le lancement fin 2016 de l'offensive pour reconquérir Mossoul, deuxième ville du pays et fief des jihadistes. La ville a été reprise à l'EI en juillet 2017.
L'EI a commis de nombreux attentats sanglants à Bagdad et dans le reste du pays.
Samedi soir, un attentat suicide perpétré près d'un point de contrôle des forces de sécurité aux abords d'une place très fréquentée dans le nord de Bagdad avait fait cinq morts.
Ces dernières attaques n'ont jusqu'ici pas été revendiquées.
Peu après celle de lundi, M. Abadi a tenu une réunion d'urgence avec le commandement conjoint des opérations et des responsables des services de renseignement.
Il leur a demandé d'agir "pour éliminer les cellules dormantes de l'EI et assurer la sécurité des citoyens", a indiqué un communiqué de son bureau.
- Calendrier électoral -
En décembre, l'Irak a annoncé la "fin de la guerre" contre l'EI, chassé de la région de Bagdad mais aussi de l'ensemble des zones urbaines et peuplées qu'il contrôlait en Irak. Des cellules jihadistes sont toutefois encore actives au nord de la capitale irakienne.
La question de la sécurité dans un pays en proie depuis l'invasion de 2003 emmenée par les Etats-Unis à des violences meurtrières, pèsera dans le choix des électeurs appelés à choisir leurs députés en mai.
M. Abadi y affrontera son prédécesseur Nouri al-Maliki, membre du même parti Daawa. Les deux hommes ont décidé de former deux listes concurrentes.
Dans cette course, M. Abadi, 65 ans, part avec un atout de taille: il est parvenu à rallier 18 listes représentant le Hachd al-Chaabi, ces unités paramilitaires ayant appuyé les forces gouvernementales dans la guerre contre l'EI. Le Hachd est dominé par les milices chiites soutenues par l'Iran, poids lourd régional.
Le scrutin aura lieu à la proportionnelle dans les 18 provinces du pays pour élire 328 députés.