Tahiti, le 22 septembre 2022 – La Direction générale de l'économie numérique a fait un point jeudi sur le dispositif de Soutien à la création cinématographique et audiovisuelle (SCCA). L'aide est dorénavant élargie aux projets de projection cinématographique ou de diffusion sur les Services de médias audiovisuels à la demande (Smad) tels que Netflix.
À la suite du dispositif d'aide à la production audiovisuelle et cinématographique (Apac) créé en 2007, celui du Soutien à la création audiovisuelle (SCA) a été mis en place en 2014. L'objectif de ces dispositifs était de soutenir le développement de la filière audiovisuelle. Ainsi, le bilan de ce dernier dispositif, de 2014 à 2021, a été dressé jeudi. Sur sept ans, 297 dossiers émanant de 60 entreprises locales ont bénéficié du SCA. Au total, ce sont 3 000 produits audiovisuels (clips, magazines, documentaires et fictions) dont la diffusion sur les chaînes télévisées locales et internationales a été aidée. Le montant global qui leur a été accordé s’élève à 836 117 346 Fcfp sur 1,8 milliard de dépenses réelles. Ainsi, la part de dépenses locales dans le budget global est en moyenne de 40,73%.
En 2021, le SCA s’est ouvert à la filière cinématographique pour devenir le SCCA. Compte tenu de son bilan positif , la Dgen a en effet souhaité étendre ce dispositif aux créations audiovisuelles destinées à la projection au cinéma ou sur les services de médias audiovisuels à la demande (Smad), comme Netflix ou Amazon Prime Video. Cette aide varie entre 300 000 Fcfp et 20 millions de Fcfp, selon le type d'œuvre et la phase d'avancement du projet, dans la limite cependant de 50% des dépenses locales admissibles. Sont donc éligibles au SCCA, les entreprises locales spécialisées dans l'audiovisuel et la cinématographie, référencées sous le NAF 5911A ou 5911C. Les démarches pour une demande d'aide doivent être entamées avant que l'œuvre n’ait été achevée ou diffusée. Un premier récapitulatif du dispositif a été établi en mars 2022. Ce sont 36 dossiers qui ont pu être aidés, dont ceux de Lucid Dream, Archipel Production et Vohi Production. Le montant global octroyé est de 129 millions de Fcfp.
Par ailleurs, le sujet de la mise en place de formations audiovisuelles et cinématographiques en Polynésie a été abordé jeudi. Pour le moment, une attribution de bourses majorées ou des formations en alternance ont été proposées. Marc Louvat de la Dgen s'est exprimé sur le sujet : “Les métiers de l'audiovisuel sont des métiers qu'on apprend sur le tas. Il est possible d'apprendre les techniques de base en école, mais il faut ensuite se mettre dans la peau d'un professionnel. Il s'agit donc de mettre un système d'apprentissage en place, sans que cela devienne une charge pour l'entreprise.”