Les inscriptions se clôtureront mardi. Pour celles et ceux qui souhaiteraient y participer, rendez-vous à la maison de la culture ou au conservatoire
PAPEETE, le 22/04/2016 - La frappe pa'umotu est bien particulière et malheureusement son usage se perd. Pour lui donner un second souffle de vie, un concours sera organisé le 6 mai sur la paepae de la Maison de la culture. Un lieu idéal qui pourra accueillir jusqu'à vingt formations de quatre à cinq musiciens. Chaque groupe devra effectuer des prestations de 5 à 8 minutes sur des compositions que chacun aura créées ou reprises. Les prix iront de 50 000 Fcfp à 200 000 Fcfp.
Un concours d'interprétation instrumentale de guitare selon les variations d'accord et de frappe typiques de l'archipel des Tuamotu intitulé "ta'iri pa'umotu" sera organisé le 6 mai sur le paepae a Hiro à la maison de la culture. "En 2009, Coco Hotahota a voulu organiser ce concours mais cela ne s'est pas fait pour plusieurs raisons administratives. À l'époque, la maison de la culture n'avait pas de créneau pour placer ce concours. Du coup, c'est passé dans l'oubli et aujourd'hui le ministre Heremoana m'a relancé pour le mettre en place", explique Fabien Dinard, directeur du conservatoire, et de rajouter. "On s'est rapprochés des musiciens de la communauté des pa'umotu et ils nous ont dit quelles sont les frappes qu'ils connaissent et quelles sont les frappes qu'il faudra exiger."
L'idée est de remettre au goût du jour, cette manière de jouer qui se perd peu à peu, mais aussi de la faire connaitre à la jeunesse. Une technique particulière avec des sonorités presque gitanes. "Sa particularité aussi est qu'on peut changer d'accord en plein milieu d'un morceau et ce n'est pas donné à tout le monde. D'un point de vue visuel, c'est très spectaculaire", souligne Fabien Dinard.
Pour ce concours, les participants devront se mettre en groupe de quatre à cinq musiciens. "Avec obligatoirement, deux guitaristes, dont un sera le soliste et il jouera cette frappe accompagné d'un ukulele ou d'un kamaka, voire aussi d'une basse. Le cinquième musicien peut venir avec une cuillère ou un violon, il faut que cela soit un instrument qui va apporter le côté mélodieux, comme dans les bringues", prévient le directeur du conservatoire. Les concurrents peuvent agrémenter leur prestation par une interprétation vocale.
Chaque groupe devra interpréter deux morceaux créés ou repris, où les membres du jury retrouveront trois rythmes bien distincts parmi : le kaina, la valse, la marche, la samba, le fox-trot, la rumba, le rock ou encore le reggaeton. La durée pour chaque interprétation est fixée entre 5 et 8 minutes. Les participants devront porter une tenue locale. Les groupes qui ne respecteront pas le règlement perdront 10 points par membre du jury.
Pour celles et ceux qui seraient intéressés, les inscriptions se font à la Maison de la culture ou au conservatoire. Vous avez jusqu'à mardi pour vous faire connaitre. "On espère qu'il y a aura une dizaine d'inscriptions." Le concours démarrera à partir de 18 heures.
Trois prix seront ainsi attribués allant de 50 000 Fcfp à 200 000 Fcfp. Les groupes devront notamment faire partie d'une association ou être patentés. "C'est administratif, sinon on ne pourra pas leur verser les prix parce que ce sont des prix en espèces", assure Fabien Dinard, "ceux qui ne sont pas en association ou patentés, eh bien, qu'ils viennent quand même et on leur expliquera comment faire. Il y a des associations qui pourront leur servir de support." Un hommage à Barthélémy est également prévu au programme.
L'entrée et les inscriptions sont gratuites.
Un concours d'interprétation instrumentale de guitare selon les variations d'accord et de frappe typiques de l'archipel des Tuamotu intitulé "ta'iri pa'umotu" sera organisé le 6 mai sur le paepae a Hiro à la maison de la culture. "En 2009, Coco Hotahota a voulu organiser ce concours mais cela ne s'est pas fait pour plusieurs raisons administratives. À l'époque, la maison de la culture n'avait pas de créneau pour placer ce concours. Du coup, c'est passé dans l'oubli et aujourd'hui le ministre Heremoana m'a relancé pour le mettre en place", explique Fabien Dinard, directeur du conservatoire, et de rajouter. "On s'est rapprochés des musiciens de la communauté des pa'umotu et ils nous ont dit quelles sont les frappes qu'ils connaissent et quelles sont les frappes qu'il faudra exiger."
L'idée est de remettre au goût du jour, cette manière de jouer qui se perd peu à peu, mais aussi de la faire connaitre à la jeunesse. Une technique particulière avec des sonorités presque gitanes. "Sa particularité aussi est qu'on peut changer d'accord en plein milieu d'un morceau et ce n'est pas donné à tout le monde. D'un point de vue visuel, c'est très spectaculaire", souligne Fabien Dinard.
Pour ce concours, les participants devront se mettre en groupe de quatre à cinq musiciens. "Avec obligatoirement, deux guitaristes, dont un sera le soliste et il jouera cette frappe accompagné d'un ukulele ou d'un kamaka, voire aussi d'une basse. Le cinquième musicien peut venir avec une cuillère ou un violon, il faut que cela soit un instrument qui va apporter le côté mélodieux, comme dans les bringues", prévient le directeur du conservatoire. Les concurrents peuvent agrémenter leur prestation par une interprétation vocale.
Chaque groupe devra interpréter deux morceaux créés ou repris, où les membres du jury retrouveront trois rythmes bien distincts parmi : le kaina, la valse, la marche, la samba, le fox-trot, la rumba, le rock ou encore le reggaeton. La durée pour chaque interprétation est fixée entre 5 et 8 minutes. Les participants devront porter une tenue locale. Les groupes qui ne respecteront pas le règlement perdront 10 points par membre du jury.
Pour celles et ceux qui seraient intéressés, les inscriptions se font à la Maison de la culture ou au conservatoire. Vous avez jusqu'à mardi pour vous faire connaitre. "On espère qu'il y a aura une dizaine d'inscriptions." Le concours démarrera à partir de 18 heures.
Trois prix seront ainsi attribués allant de 50 000 Fcfp à 200 000 Fcfp. Les groupes devront notamment faire partie d'une association ou être patentés. "C'est administratif, sinon on ne pourra pas leur verser les prix parce que ce sont des prix en espèces", assure Fabien Dinard, "ceux qui ne sont pas en association ou patentés, eh bien, qu'ils viennent quand même et on leur expliquera comment faire. Il y a des associations qui pourront leur servir de support." Un hommage à Barthélémy est également prévu au programme.
L'entrée et les inscriptions sont gratuites.
Fabien Dinard
Directeur du conservatoire
"On espère toucher les jeunes et qu'ils vont s'intéresser"
"Il y a deux origines que je connais. On dit que cette frappe "ta'iri pa'umotu" a vu le jour quand les polynésiens (les poilus) se sont rendus à la première guerre mondiale. Sur place, ils ont vu des gitans jouer, et ils ont essayé de les imiter. C'est à partir de ce moment-là que cette frappe est née. Maintenant je ne sais pas pourquoi elle porte le nom de "ta'iri pa'umotu", sûrement parce qu'elle est très connue aux Tuamotu. Dans cet archipel, ils arrivent à jouer avec deux-trois ou quatre fils, peut-être parce que là-bas, ils n'ont pas assez de fils de guitare, donc ils se débrouillent avec les moyens du bord. L'autre origine est espagnole avec le flamenco qui est identique. On a sûrement essayé d'imiter par rapport à des espagnols qui sont venus chez nous.
Donc on invite les jeunes à venir et c'est la raison pour laquelle nous avons souhaité mettre en place ce concours sur le paepae à Hiro. Pour que cela reste populaire, l'inscription est gratuite de même que l'entrée. On espère toucher les jeunes et qu'ils vont s'intéresser. J'espère qu'on pourra ouvrir un créneau au conservatoire pour apprendre à jouer le "ta'iri pa'umotu"."
Directeur du conservatoire
"On espère toucher les jeunes et qu'ils vont s'intéresser"
"Il y a deux origines que je connais. On dit que cette frappe "ta'iri pa'umotu" a vu le jour quand les polynésiens (les poilus) se sont rendus à la première guerre mondiale. Sur place, ils ont vu des gitans jouer, et ils ont essayé de les imiter. C'est à partir de ce moment-là que cette frappe est née. Maintenant je ne sais pas pourquoi elle porte le nom de "ta'iri pa'umotu", sûrement parce qu'elle est très connue aux Tuamotu. Dans cet archipel, ils arrivent à jouer avec deux-trois ou quatre fils, peut-être parce que là-bas, ils n'ont pas assez de fils de guitare, donc ils se débrouillent avec les moyens du bord. L'autre origine est espagnole avec le flamenco qui est identique. On a sûrement essayé d'imiter par rapport à des espagnols qui sont venus chez nous.
Donc on invite les jeunes à venir et c'est la raison pour laquelle nous avons souhaité mettre en place ce concours sur le paepae à Hiro. Pour que cela reste populaire, l'inscription est gratuite de même que l'entrée. On espère toucher les jeunes et qu'ils vont s'intéresser. J'espère qu'on pourra ouvrir un créneau au conservatoire pour apprendre à jouer le "ta'iri pa'umotu"."