Bayonne, France | AFP | lundi 06/07/2020 - Un chauffeur de bus de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) se trouvait lundi en état de mort cérébrale après avoir été roué de coups la veille par un ou plusieurs passagers à un arrêt, une agression pour laquelle cinq personnes étaient entendues en garde à vue.
La pronostic vital du chauffeur, âgé de 59 ans, "reste engagé", affirmait lundi soir dans un communiqué Marc Mariée, procureur de Bayonne par intérim.
Un trentenaire a été interpellé dès dimanche soir après l'agression et quatre autres individus ont été placés en garde à vue lundi, selon le parquet.
Selon une source policière, le chauffeur a été roué de coups et grièvement blessé à la tête après avoir refusé la montée à un homme sans masque accompagné d'un chien, demandant en même temps à quatre passagers, qui se trouvaient déjà dans le bus sans porter de masque, d'en descendre.
Les faits ont eu lieu "aux alentours de 19H15", a précisé M. Mariée, ajoutant qu'un "appel à témoin a également été lancé aux fins de déterminer notamment l'origine de cette altercation ainsi que le déroulement de celle-ci".
"Des témoins ont d'ores et déjà été entendus", a-t-il dit, précisant que l'enquête avait été confiée au commissariat de Bayonne.
Le conducteur de ce "Tram'bus", un long véhicule articulé, était inconscient au moment de sa prise en charge par les secours et a été transporté dans un état très grave au centre hospitalier de la Côte basque à Bayonne, où il était toujours lundi soir en service de réanimation.
"Il est tombé de tout son long", après avoir "pris encore un coup à la tête, un coup de poing", a rapporté à l'AFP, Jean-Philippe Paulmier, délégué CFDT de Keolis, délégataire du réseau de transports publics à Bayonne. "On l'a retrouvé dans l'état qu'il était, inconscient sur le quai."
"on bascule dans l'horreur"
Le réseau de bus Chronoplus, qui dessert l'agglomération de Bayonne, Biarritz et Anglet, a été fortement perturbé lundi par un mouvement de retrait du personnel, avec au moins 9 lignes à l'arrêt selon le site internet du réseau.
De nombreux bus sont restés lundi matin au dépôt du réseau, où plusieurs dizaines de chauffeurs ont exprimé leur tristesse et leur colère.
Ils ont fait valoir leur droit de retrait dès 05H00 lundi matin et ont assuré qu'ils ne reprendraient pas le travail "avant les obsèques" de leur collègue agressé.
Une décision que le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray et celui d'Anglet Claude Olive, ont dit "comprendre". Les deux élus, qui sont également respectivement président de l'Agglomération Pays basque et président du Syndicat des Mobilités Pays basque, se sont rendus en matinée au dépôt pour rencontrer des représentants syndicaux et la direction du délégataire Kéolis.
Ils ont pris la parole devant les salariés, les assurant notamment de leur pleine "solidarité". "Nous avons assisté à un acte particulièrement violent et barbare", a déclaré M. Etchegaray, qui a dit espérer "que les auteurs soient traduits en justice et que la sanction soit sévère" de manière à envoyer "un signe significatif à toute la population".
"S'ils veulent stopper les transports jusqu'aux obsèques de Philippe (ndlr: le conducteur agressé), on peut le comprendre et on s'associe à cette revendication légitime. Je ne vais pas juger ça. Philippe était une belle personne, qui ne laissait personne indifférent", a pour sa part indiqué Claude Olive.
"Je vais pas dire qu'on est un gros village mais ça reste quand même une agglomération de taille raisonnable où il fait bon vivre et là on bascule dans l'horreur. C'est quelque chose qu'on aurait jamais pens
La pronostic vital du chauffeur, âgé de 59 ans, "reste engagé", affirmait lundi soir dans un communiqué Marc Mariée, procureur de Bayonne par intérim.
Un trentenaire a été interpellé dès dimanche soir après l'agression et quatre autres individus ont été placés en garde à vue lundi, selon le parquet.
Selon une source policière, le chauffeur a été roué de coups et grièvement blessé à la tête après avoir refusé la montée à un homme sans masque accompagné d'un chien, demandant en même temps à quatre passagers, qui se trouvaient déjà dans le bus sans porter de masque, d'en descendre.
Les faits ont eu lieu "aux alentours de 19H15", a précisé M. Mariée, ajoutant qu'un "appel à témoin a également été lancé aux fins de déterminer notamment l'origine de cette altercation ainsi que le déroulement de celle-ci".
"Des témoins ont d'ores et déjà été entendus", a-t-il dit, précisant que l'enquête avait été confiée au commissariat de Bayonne.
Le conducteur de ce "Tram'bus", un long véhicule articulé, était inconscient au moment de sa prise en charge par les secours et a été transporté dans un état très grave au centre hospitalier de la Côte basque à Bayonne, où il était toujours lundi soir en service de réanimation.
"Il est tombé de tout son long", après avoir "pris encore un coup à la tête, un coup de poing", a rapporté à l'AFP, Jean-Philippe Paulmier, délégué CFDT de Keolis, délégataire du réseau de transports publics à Bayonne. "On l'a retrouvé dans l'état qu'il était, inconscient sur le quai."
"on bascule dans l'horreur"
Le réseau de bus Chronoplus, qui dessert l'agglomération de Bayonne, Biarritz et Anglet, a été fortement perturbé lundi par un mouvement de retrait du personnel, avec au moins 9 lignes à l'arrêt selon le site internet du réseau.
De nombreux bus sont restés lundi matin au dépôt du réseau, où plusieurs dizaines de chauffeurs ont exprimé leur tristesse et leur colère.
Ils ont fait valoir leur droit de retrait dès 05H00 lundi matin et ont assuré qu'ils ne reprendraient pas le travail "avant les obsèques" de leur collègue agressé.
Une décision que le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray et celui d'Anglet Claude Olive, ont dit "comprendre". Les deux élus, qui sont également respectivement président de l'Agglomération Pays basque et président du Syndicat des Mobilités Pays basque, se sont rendus en matinée au dépôt pour rencontrer des représentants syndicaux et la direction du délégataire Kéolis.
Ils ont pris la parole devant les salariés, les assurant notamment de leur pleine "solidarité". "Nous avons assisté à un acte particulièrement violent et barbare", a déclaré M. Etchegaray, qui a dit espérer "que les auteurs soient traduits en justice et que la sanction soit sévère" de manière à envoyer "un signe significatif à toute la population".
"S'ils veulent stopper les transports jusqu'aux obsèques de Philippe (ndlr: le conducteur agressé), on peut le comprendre et on s'associe à cette revendication légitime. Je ne vais pas juger ça. Philippe était une belle personne, qui ne laissait personne indifférent", a pour sa part indiqué Claude Olive.
"Je vais pas dire qu'on est un gros village mais ça reste quand même une agglomération de taille raisonnable où il fait bon vivre et là on bascule dans l'horreur. C'est quelque chose qu'on aurait jamais pens