Tahiti, le 21 novembre 2024 – Invité de Radio 1, le ministre de l'Économie Warren Dexter a expliqué qu'un autre train de mesures fiscales allait arriver courant 2025, comme notamment la “taxe voyageur”, la refonte des taxes hôtelières, le prêt à taux zéro envisagé pour les primo-acquéreurs, ou encore la taxe sur les produits sucrés qui entrera en vigueur au 1er janvier et qui devrait ensuite être étendue aux produits salés et gras. Quant à la lutte contre la vie chère, c'est “compliqué” mais “ça ne veut pas dire qu'on va rester les bras croisés”.
Warren Dexter en convient. Difficile de tenir les engagements électoraux du Tavini en matière de lutte contre la cherté de la vie. “Le contexte est compliqué avec une économie qui repose essentiellement sur l'importation”, a d'emblée rappelé le ministre de l'Économie et des Finances ce jeudi au micro de nos confrères de Radio 1. Il faut dire que le projet de budget primitif 2025 et ses trois lois fiscales ne vont pas beaucoup dans le sens du soutien au pouvoir d'achat des Polynésiens. La faute à l'inflation importée, certes, mais aussi aux mauvais choix opérés par les gouvernements précédents, a-t-il dit, pointant notamment du doigt le dispositif des produits de première nécessité (PPN) qui, contrairement à son objectif de départ, “a un effet inflationniste”.
Mais “ça ne veut pas dire qu'il faut rester les bras croisés”, affirme le ministre pour qui “la première solution consiste à développer les ressources endogènes, notamment dans le domaine agricole”. L'autre levier à actionner pour faire baisser les prix est de baisser progressivement la fiscalité indirecte (droits de douane, TVA), comme il a commencé à le faire sur les droits d'enregistrement par exemple. La fiscalité sur le patrimoine est aussi un “dossier qu'on va remettre sur le tapis”, tout comme la taxation sur le bâti que voulait mettre en place son prédécesseur Tevaiti Pomare mais qui avait été avortée, faute de consensus au sein même de la majorité sur ce sujet. En revanche, la taxe sur les terrains non bâtis paraît “plus compliquée” à mettre en place, ne serait-ce que par rapport au problème de l'indivision, et “ce n'est pas dans l'ADN du Tavini”. Les droits de succession sont eux aussi “en réflexion” mais tous ces “sujets à tiroir sont complexes”.
Deux mesures reportées à la demande du président
Le ministre a par ailleurs confirmé que l'augmentation de la taxe sur le sucre, qui passe de 5 à 16%, entrera en vigueur au 1er janvier mais ne sera étendue aux produits trop salés et trop gras que “courant 2025”. Une taxe qui rapportera 1,6 milliard de francs dont il a “besoin pour financer le budget” à défaut d'avoir pu mettre en place la “taxe voyageur” d'entrée sur le territoire (tant pour les touristes que pour les résidents) qui reste un sujet d'inquiétude pour les compagnies aériennes, et notamment ATN. Elle a donc été repoussée à “la deuxième partie de 2025” à la demande du ministère en charge du Tourisme... autrement dit du président Moetai Brotherson.
La refonte des taxes hôtelières au bénéfice du Pays et des communes est “dans les tuyaux” mais n'entrera en vigueur qu'“en 2026”, pour laisser le temps de la concertation avec les professionnels du secteur qui ne la voient pas forcément d'un très bon œil et qui ont besoin de visibilité. On notera enfin que concernant la fiscalité sur l'immobilier, Warren Dexter avait évoqué sa volonté de proposer un prêt à taux zéro aux primo-acquéreurs. Mais là encore, “c'est repoussé courant 2025 à la demande du ministère du Logement porté par la présidence”, Moetai Brotherson souhaitant d'abord “mieux en étudier les impacts”.
Warren Dexter en convient. Difficile de tenir les engagements électoraux du Tavini en matière de lutte contre la cherté de la vie. “Le contexte est compliqué avec une économie qui repose essentiellement sur l'importation”, a d'emblée rappelé le ministre de l'Économie et des Finances ce jeudi au micro de nos confrères de Radio 1. Il faut dire que le projet de budget primitif 2025 et ses trois lois fiscales ne vont pas beaucoup dans le sens du soutien au pouvoir d'achat des Polynésiens. La faute à l'inflation importée, certes, mais aussi aux mauvais choix opérés par les gouvernements précédents, a-t-il dit, pointant notamment du doigt le dispositif des produits de première nécessité (PPN) qui, contrairement à son objectif de départ, “a un effet inflationniste”.
Mais “ça ne veut pas dire qu'il faut rester les bras croisés”, affirme le ministre pour qui “la première solution consiste à développer les ressources endogènes, notamment dans le domaine agricole”. L'autre levier à actionner pour faire baisser les prix est de baisser progressivement la fiscalité indirecte (droits de douane, TVA), comme il a commencé à le faire sur les droits d'enregistrement par exemple. La fiscalité sur le patrimoine est aussi un “dossier qu'on va remettre sur le tapis”, tout comme la taxation sur le bâti que voulait mettre en place son prédécesseur Tevaiti Pomare mais qui avait été avortée, faute de consensus au sein même de la majorité sur ce sujet. En revanche, la taxe sur les terrains non bâtis paraît “plus compliquée” à mettre en place, ne serait-ce que par rapport au problème de l'indivision, et “ce n'est pas dans l'ADN du Tavini”. Les droits de succession sont eux aussi “en réflexion” mais tous ces “sujets à tiroir sont complexes”.
Deux mesures reportées à la demande du président
Le ministre a par ailleurs confirmé que l'augmentation de la taxe sur le sucre, qui passe de 5 à 16%, entrera en vigueur au 1er janvier mais ne sera étendue aux produits trop salés et trop gras que “courant 2025”. Une taxe qui rapportera 1,6 milliard de francs dont il a “besoin pour financer le budget” à défaut d'avoir pu mettre en place la “taxe voyageur” d'entrée sur le territoire (tant pour les touristes que pour les résidents) qui reste un sujet d'inquiétude pour les compagnies aériennes, et notamment ATN. Elle a donc été repoussée à “la deuxième partie de 2025” à la demande du ministère en charge du Tourisme... autrement dit du président Moetai Brotherson.
La refonte des taxes hôtelières au bénéfice du Pays et des communes est “dans les tuyaux” mais n'entrera en vigueur qu'“en 2026”, pour laisser le temps de la concertation avec les professionnels du secteur qui ne la voient pas forcément d'un très bon œil et qui ont besoin de visibilité. On notera enfin que concernant la fiscalité sur l'immobilier, Warren Dexter avait évoqué sa volonté de proposer un prêt à taux zéro aux primo-acquéreurs. Mais là encore, “c'est repoussé courant 2025 à la demande du ministère du Logement porté par la présidence”, Moetai Brotherson souhaitant d'abord “mieux en étudier les impacts”.