Le parquet avait requis 4 ans ferme et mandat de dépôt, le tribunal lui a emboîté le pas. (illustration)
PAPEETE, le 19 avril 2016 - Une quinzaine de victimes, pas loin de 10 millions de francs escroqués sur trois ans, le tribunal a lourdement sanctionné, ce mardi après-midi, un ancien cadre du ministère de l'Equipement aujourd'hui à la retraite. Il écope de 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt pour Nuutania.
Cinq cent mille francs par-ci, deux cent mille francs par-là… le tout multiplié par une quinzaine de victimes. Un ancien conseiller technique de 62 ans, travaillant pour le compte du gouvernement au ministère de l'Equipement avant de prendre sa retraite il y a quelques années, a écopé ce mardi de 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt à l'audience, reconnu coupable de toute une série d'abus de confiance et autres tentatives d'escroquerie.
Pendant trois ans, entre 2012 et 2015, le sexagénaire a mis à profit son vaste réseau et la confiance qu'il inspirait pour abuser financièrement de son entourage, au prétexte d'investissements dans des projets censés être aussi rentables qu'ils n'ont en réalité jamais vu le jour : création d'écoles, achat de matériel en Chine, projet de desserte maritime dans les îles…
Il se dit riche à millions
Le beau-parleur s'attirait d'autant plus facilement la confiance de ces victimes que la plupart étaient proches de lui. "Il agissait à visage découvert, mais l'affaire a pris fin quand les victimes se sont mises à parler entre elles", a précisé le président du tribunal à l'audience. Imaginatif, il arrivait au sexagénaire de prétendre agir pour le compte d'une ONG (organisation non gouvernementale) afin de donner un gage de sérieux à ses projets. Il faisait aussi état de comptes en banque à l'étranger grassement fournis, en Inde, en Ecosse ou encore à Monaco.
Pour sa défense, cet ancien cadre technique, qui a reconnu tous les faits à la barre et s'est engagé à rembourser, a tenté de plaider la bonne foi, qu'il s'était auto-convaincu lui-même de disposer de toute cette surface financière pour agir, après être tombé dans le panneau de ces arnaques à l'héritage qui fleurissent dans toutes les boîtes mail.
Des explications qui n'ont pas convaincu le parquet, qui n'a pas goûté les agissements de cet homme par ailleurs très bien payé pendant toutes ces années de service sur le budget de la Polynésie. L'homme avait de surcroît déjà deux condamnations pour des faits d'escroquerie à son actif.
Outre la peine de prison, il devra également rembourser plus de 6,2 millions de francs à ses victimes au titre du préjudice matériel, et plus d'1 million pour le préjudice morale. Un second prévenu dans cette affaire, absent à l'audience, écope quant à lui de 18 mois de prison ferme.
Cinq cent mille francs par-ci, deux cent mille francs par-là… le tout multiplié par une quinzaine de victimes. Un ancien conseiller technique de 62 ans, travaillant pour le compte du gouvernement au ministère de l'Equipement avant de prendre sa retraite il y a quelques années, a écopé ce mardi de 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt à l'audience, reconnu coupable de toute une série d'abus de confiance et autres tentatives d'escroquerie.
Pendant trois ans, entre 2012 et 2015, le sexagénaire a mis à profit son vaste réseau et la confiance qu'il inspirait pour abuser financièrement de son entourage, au prétexte d'investissements dans des projets censés être aussi rentables qu'ils n'ont en réalité jamais vu le jour : création d'écoles, achat de matériel en Chine, projet de desserte maritime dans les îles…
Il se dit riche à millions
Le beau-parleur s'attirait d'autant plus facilement la confiance de ces victimes que la plupart étaient proches de lui. "Il agissait à visage découvert, mais l'affaire a pris fin quand les victimes se sont mises à parler entre elles", a précisé le président du tribunal à l'audience. Imaginatif, il arrivait au sexagénaire de prétendre agir pour le compte d'une ONG (organisation non gouvernementale) afin de donner un gage de sérieux à ses projets. Il faisait aussi état de comptes en banque à l'étranger grassement fournis, en Inde, en Ecosse ou encore à Monaco.
Pour sa défense, cet ancien cadre technique, qui a reconnu tous les faits à la barre et s'est engagé à rembourser, a tenté de plaider la bonne foi, qu'il s'était auto-convaincu lui-même de disposer de toute cette surface financière pour agir, après être tombé dans le panneau de ces arnaques à l'héritage qui fleurissent dans toutes les boîtes mail.
Des explications qui n'ont pas convaincu le parquet, qui n'a pas goûté les agissements de cet homme par ailleurs très bien payé pendant toutes ces années de service sur le budget de la Polynésie. L'homme avait de surcroît déjà deux condamnations pour des faits d'escroquerie à son actif.
Outre la peine de prison, il devra également rembourser plus de 6,2 millions de francs à ses victimes au titre du préjudice matériel, et plus d'1 million pour le préjudice morale. Un second prévenu dans cette affaire, absent à l'audience, écope quant à lui de 18 mois de prison ferme.