Le Raid est la caravane qui alimente la station Concordia avec tout ce dont les scientifiques auront besoin pour passer un hiver isolés. Ces véhicules sont des tracteurs modifiés qui tirent leur cargaison sur des skis. Le Raid effectue un trajet de plus de 1000 kilomètres depuis la station côtière française, Dumont-Durville. Elle n'aura le temps d'en faire que trois maximum pendant l'été.
PAPEETE, le 6 février 2018 - Éric Tragin a présenté au public son année d'aventure polaire en Antarctique. Entre les photos, les vidéos et les explications de cet aventurier, on s'y serait cru. Retour sur la conférence racontant l'hivernage d'un professeur de Faa'a à la station Concordia...
Eric Tragin a raconté son année en Antarctique, une belle aventure humaine avec des scientifiques et techniciens de l'extrême.
L'amphithéâtre de la CCISM était inhabituellement rempli la semaine dernière pour la conférence d'Éric Tragin. En trois heures, il a raconté l'année qu'il a passé, isolé, dans une base scientifique française en plein cœur de l'Antarctique. Entre les anecdotes croustillantes, les photos et même les vidéos prises par l'aventurier, on s'y serait cru et le public commençait même à ressentir le froid sec et piquant du continent blanc.
La conférence a été organisée par la Société des membres de la légion d'honneur, qui a pour tradition d'organiser des conférences d'intérêt général. Intitulée "Une mission au Pôle Sud – La station Concordia", elle raconte donc comment ce professeur de maintenance industrielle au Lycée Professionnel de Faa'a s'est porté volontaire en 2008 pour joindre l'équipe de douze scientifiques et techniciens qui a passé 12 mois, dont l'hiver complet, sur la station Concordia.
Cette station de recherche franco-italienne est située à 900 kilomètres à l'intérieur des terres du continent antarctique, et s'élève à 3 300 mètres d'altitude. À noter qu'elle repose sur une couche de plus de trois kilomètres de glace, dans une zone extrêmement aride ! C'est la principale raison de son existence : il ne neige que quelques millimètres par an et il n'y a pas de vent pour creuser la glace, ce qui présente de nombreux intérêts scientifiques. Principalement, les glaciologues viennent prélever des carottes de glaces qui sont très âgées, parfois près d'un million d'année. Les particules, poches de gaz et autres indices qu'ils y prélèvent leurs permettent de reconstruire le climat de la Terre sur de très longues périodes. Les astronomes profitent aussi d'un ciel aussi pur que dans l'espace et d'une nuit à rallonge pour y observer le ciel. L'agence spatiale européenne s'intéresse également à la station, menant de nombreuses expériences sur les communautés isolées pendant de longues périodes dans des zones inhospitalières, préparant nos futurs voyages spatiaux vers Mars.
Mais pour le mécanicien, poste qu'occupait Eric, l'aspect scientifique est éclipsé par le défi très pratique de maintenir tous ces appareils en état de marche, et de s'assurer qu'aucune panne ne viendrait mettre en danger les infrastructures indispensables à la survie des douze occupants de la station pendant l'hivernage. Car cette petite équipe de volontaires qui reste sur place après la furie de recherche qui a profité de l'été restera isolée pendant les neuf mois de l'hiver antarctique, sans aucun voyage possible vers la civilisation avant le retour du soleil. Si près du Pôle Sud, il fait complètement nuit pendant six mois et les températures descendent à -70° en hivers (-40° en été tout de même). Même le fioul dans les cuves qui assurent le chauffage et l'alimentation électrique de la station commencent à geler à -40° ! Un défi qu'aura su relever avec talent et quelques sueurs froides cet aventurier du grand Sud.
La conférence a été organisée par la Société des membres de la légion d'honneur, qui a pour tradition d'organiser des conférences d'intérêt général. Intitulée "Une mission au Pôle Sud – La station Concordia", elle raconte donc comment ce professeur de maintenance industrielle au Lycée Professionnel de Faa'a s'est porté volontaire en 2008 pour joindre l'équipe de douze scientifiques et techniciens qui a passé 12 mois, dont l'hiver complet, sur la station Concordia.
Cette station de recherche franco-italienne est située à 900 kilomètres à l'intérieur des terres du continent antarctique, et s'élève à 3 300 mètres d'altitude. À noter qu'elle repose sur une couche de plus de trois kilomètres de glace, dans une zone extrêmement aride ! C'est la principale raison de son existence : il ne neige que quelques millimètres par an et il n'y a pas de vent pour creuser la glace, ce qui présente de nombreux intérêts scientifiques. Principalement, les glaciologues viennent prélever des carottes de glaces qui sont très âgées, parfois près d'un million d'année. Les particules, poches de gaz et autres indices qu'ils y prélèvent leurs permettent de reconstruire le climat de la Terre sur de très longues périodes. Les astronomes profitent aussi d'un ciel aussi pur que dans l'espace et d'une nuit à rallonge pour y observer le ciel. L'agence spatiale européenne s'intéresse également à la station, menant de nombreuses expériences sur les communautés isolées pendant de longues périodes dans des zones inhospitalières, préparant nos futurs voyages spatiaux vers Mars.
Mais pour le mécanicien, poste qu'occupait Eric, l'aspect scientifique est éclipsé par le défi très pratique de maintenir tous ces appareils en état de marche, et de s'assurer qu'aucune panne ne viendrait mettre en danger les infrastructures indispensables à la survie des douze occupants de la station pendant l'hivernage. Car cette petite équipe de volontaires qui reste sur place après la furie de recherche qui a profité de l'été restera isolée pendant les neuf mois de l'hiver antarctique, sans aucun voyage possible vers la civilisation avant le retour du soleil. Si près du Pôle Sud, il fait complètement nuit pendant six mois et les températures descendent à -70° en hivers (-40° en été tout de même). Même le fioul dans les cuves qui assurent le chauffage et l'alimentation électrique de la station commencent à geler à -40° ! Un défi qu'aura su relever avec talent et quelques sueurs froides cet aventurier du grand Sud.
Un avion dont le modèle original date de 1948 (ils sont bien plus fiable par -40° que les modèles plus récents) transporte les équipes vers la station Concordia.