Un Tahiti Pro en test olympique


Ce Tahiti Pro sera la première occasion pour le Cojo d'éprouver son dispositif. Un deuxième test sera organisé en mai 2024 à un peu moins de deux mois du lancement des premières séries olympiques à Teahupo'o. (photo : Jérôme Brouillet / AFP)
Tahiti, le 27 juillet 2023 - À un an quasiment jour pour jour du début des épreuves de surf aux Jeux olympiques, le prochain Tahiti Pro, organisé entre les 11 et 20 août à Teahupo'o, aura des allures de répétition générale pour les représentants du Cojo et la fédération tahitienne de surf.  

Si les travaux d'aménagement ont débuté depuis plusieurs semaines du côté de Teahupo'o, le village du bout de la route entrera, quasiment, entre le 11 et le 20 août, dans sa configuration olympique. Le Tahiti Pro, 10e et dernière étape du tour mondial de surf organisée par la World Surf League (WSL), sera l'occasion pour les représentants du Comité organisateur des Jeux olympiques (Cojo) et pour la fédération tahitienne de surf d'entrer en phase de “testing” sur la zone. 

Ainsi l'accent, pour cette édition du Tahiti Pro, sera mis sur la sécurité d'une part, avec notamment des bâtiments de la Marine nationale mobilisés sur la zone, et d'autre part sur un meilleur confort pour les 36 athlètes attendus pour la compétition. Pour les JO l'année prochaine, ils seront 48 surfeurs (24 hommes et 24 femmes) à concourir pour des médailles. “On aura d'abord des bateaux supplémentaires pour les athlètes pour qu'ils soient dans les meilleures conditions possibles”, a indiqué, ce jeudi, le collaborateur de la WSL et membre du Cojo à Tahiti, Pascal Luciani, lors de la conférence de presse de présentation de l'événement. “Il y aura un service de transport aussi plus important pour les surfeurs pour leur permettre de circuler plus facilement sur le plan d'eau de façon à ce qu'ils aient différents points de vue de la vague (...) Ce Tahiti Pro sera l'occasion de voir si ces procédés marchent ou non et voir les améliorations que l'on peut apporter, notamment au niveau du service des athlètes et aussi au niveau de la sécurité. Après, il y a aussi toute la partie médicale et les opérations de broadcast qui seront également en phase de test.” 

“L'idée, c'est que tout le monde trouve ses repères”

“Il faut remercier aussi la WSL d'avoir accepté de contribuer au rodage de Paris 2024”, ajoute de son côté la ministre des Sports, Nahema Temarii. “Ils auraient très bien pu nous dire non, mais je pense qu'ils ont aussi conscience que venir apporter un autre regard sur l'organisation de la compétition de surf à Teahupo'o peut également leur servir (...). L'idée, c'est évidemment que tout le monde trouve ses repères. On est là pour tester et on a également une organisation qui est rôdée à cette compétition depuis plus de 20 ans maintenant.” 

Le déploiement de tels moyens au PK 0, à J-365 des JO, viendra évidemment perturber plus que d'habitude la quiétude du village de Teahupo'o. “On demande de l'indulgence à la population qui va voir tous ces moyens se déployer le temps de la compétition. Mais c'est pour le bien de tout le monde”, atteste Pascal Luciani. “On a demandé aussi que les contrôles qui seront mis en place soient aussi indulgents envers les habitants de Teahupo'o qui évoluent au quotidien sur ce plan d'eau. On n'est pas là pour perturber les habitudes des habitants de la zone.” 

Une première répétition générale d'autant plus importante puisqu'elle se déroulera en présence du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et de la ministre des Sports du gouvernement central, Amélie Oudéa-Castéra, tous les deux attendus au fenua le 15 août. Ce Tahiti Pro sera la première occasion pour le Cojo d'éprouver son dispositif. Un deuxième test sera également organisé en mai 2024 à un peu moins de deux mois du lancement des premières séries olympiques à Teahupo'o. Pour que tout soit parfait le 27 juillet 2024. 

Rédigé par Désiré Teivao le Jeudi 27 Juillet 2023 à 16:52 | Lu 1259 fois