AUCKLAND, 13 mars 2015. La journée précédant la 1ère étape de la Ultimate Waterman aura été longue. Elle a commencé au lever du jour à Takapuna Beach par une série d'interviews des athlètes pour le documentaire qui doit être diffusé dans un mois sur cette aventure exceptionnelle. Elle s'est ensuite poursuivie par un repérage complet des 17km du parcours de course V1 longeant la côte qui aura lieu le jour suivant.
Le convoi, composé de deux yachts et de deux jetskis assurant la sécurité, s'est dirigé vers Waiheke Island pour un déjeuner en présence des représentants de la Ville d'Auckland, un des sponsors de l'évènement.
Retour ensuite à l'est d'Auckland à 18 H, au marae Orakei pour une cérémonie d'accueil pleine d'émotion. Le chef de la tribu Ngati Whatua, Paova Davis, a fait un orero en honneur aux visiteurs, s'adressant spécialement aux Hawaiiens et à nos deux Tahitiens Manoa Drollet et Georges Cronsteadt. Il leur a ensuite offert à chacun un pendentif en jade porte bonheur, en leur demandant de le garder près d'eux pendant la durée de la compétition.
Laird Hamilton n'étant pas encore présent, c'est un autre des ambassadeurs, Titus Kinimaka, qui a remercié le chef en lui chantant une chanson hawaiienne avec son kamaka, offrant ainsi aux personnes présentes un magnifique moment d'échange culturel.
La cohorte de voitures est ensuite revenue à la base. Ces 8 jours de compétition sont le résultats de 4 ans de gestation, de travail, 'bénis' par l'arrivée du cyclone. Selon l'initiateur 'GT', Greg Townsend, les axes qui définissent son rêve devenu réalité, sont la culture, l'environnement, l'éducation, la compétition, le tourisme et les athlètes.
Georges Cronsteadt au micro de Tahiti Infos :
Tu es content d'avoir été invité ?
« Oui, car le plateau d'athlètes est de très grande qualité. Je suis très excité à l'idée de participer à cette compétition. Je connais déjà un peu le pays, j'y ai des amis mais là c'est vraiment différent, avec de nombreuses disciplines mais seulement 8 athlètes, j'essaye d'échanger avec eux pour être le plus à l'aise possible. »
6 athlètes du triangle polynésien, plus un Américain et un Australien ?
« Nos cultures ont des origines communes, il y a un peu la barrière du langage mais on partage le même océan. (…) Kai Lenny est un athlète complet, c'est une compétition taillée à sa mesure, on va Manoa et moi essayer de faire quelque chose pour représenter au mieux la Polynésie. »
Comment ressens tu l'annonce du cyclone ?
« J'appréhende un petit peu, surtout par rapport à mon expérience dans les grosses vagues qui n'est pas optimale. C'est assez flippant mais en même temps la sécurité est prise au sérieux, s'il faut y aller, on ira. Si les mecs peuvent le faire alors pourquoi pas nous. Ils faut y aller prudemment également et faire très attention, ne pas foncer tête baissée. »
De gros moyens sont mis en œuvre ?
« J'espère que chez nous en Polynésie on aura l'occasion de créer des évènements de ce genre là pour promouvoir la Polynésie, on a tout à gagner dans ce genre d'évènement. J'espère que cela va bouger, que les choses vont avancer, pour le futur de nos jeunes athlètes. On est là pour tracer le chemin pour que derrière cela suive. »
Les épreuves d'endurance comme celle de demain sont ta spécialité ?
« Certes, mais pour la suite je n'ai jamais participé à une compétition de surf, c'est pour moi l'inconnue. Après, on est là pour se découvrir, pour repousser nos limites. On est là pour voir aussi comment on va réagir face à toutes ces épreuves, pour apprendre. » SB