Ua Pou aimerait être une île sans piles


Ua Pou, le 28 avril 2022. À l’initiative de l’association environnementale Pua Noni, l’association des parents d’élèves et le centre scolaire primaire de Hakahau, un concours de collecte de piles a été mis en place à Ua Pou. 150 kilos de piles ont ainsi pu être récoltés.
 
L’association environnementale Pua Noni, l’association des parents d’élèves et le centre scolaire primaire (CSP) de Hakahau ont organisé un concours de collecte de piles sur l'île de Ua Pou. Pas moins de 150 kilos de piles ont ainsi été ramassés par les élèves de toutes les classes du CSP. Leurs efforts ont été récompensés par des lots offerts par la commune de Ua Pou et divers commerces de l’île. La classe qui a remporté le 1er prix a ramassé 45,8 kg de piles, le 2e prix 40,7 kg et le 3e 40,7 kg.

Le discours du directeur du CSP, Stéphane Mahuta est plein d’espoir et d’ambition pour le futur éco-citoyen de Ua Pou : “C’est en collaboration avec l’APE et Pua Noni que l’on a mis en place cette initiative car on veut sensibiliser les enfants à l’éco-citoyenneté. Comme nous avons déjà l’AME (Aire marine éducative, ndlr), ça constitue donc une ramification autour du thème de l’environnement et ce projet de collectes piles s’est présenté à point nommé.”

Le directeur a d'ailleurs d'autres projets pour sensibiliser les enfants à la protection de l'environnement : “Nous avons également d’autres projets autour du auti vert des Marquises, par exemple. J’ai un projet qui me tient à cœur 'un enfant, un auti', à planter chez eux et à l’école.”  L’association environnementale Pua Noni a vu le jour en 2020 en pleine crise Covid, sa présidente Raissa Bruneau se réjouit de mettre enfin en place des projets qui impliqueront des personnes de tout âge, “bien que ce soit plus difficile de se débarrasser de mauvaises habitudes déjà ancrées chez des adultes, par exemple”, termine Raissa. La collecte des piles se poursuit hors concours puisque les enfants peuvent toujours les apporter au CSP qui les transmet ensuite à la commune.

Stéphane Mahuta, directeur du CSP de Hakau 
"Les enfants sont très réceptifs"

 
"Ici, les enfants des îles sont plus sensibles à leur environnement et moins touchés par la société de consommation excessive. Il n’est pas trop tard d’entrer les bonnes habitudes chez les enfants qui sont l’avenir du pays. Donc si nous voulons un avenir harmonieux, il faut acter dès la maternelle et par la suite, c’est eux-mêmes qui sensibiliseront les adultes. Les enfants sont très réceptifs. Faire prendre conscience dès la plus tendre enfance, c’est donner plus de chance aux enfants de devenir des adultes éco citoyens responsables. C’est comme ça que le CSP de Hakahau veut travailler."

Raissa Bruneau, présidente de l’association Pua Noni
"Le changement viendra des enfants"


"Le changement viendra avec les enfants. Il faut éveiller les consciences depuis tout petit sur la protection de leur environnement et nous allons tenter de pérenniser les projets avec l’école. Un projet sur deux concernera la prévention (pollution et recyclage) et le suivant, une initiative de reboisement par exemple. C’est par les enfants que l’exemple peut être le mieux suivi pour pouvoir continuer à avoir ces gestes de protection et de respect de l’environnement. Et ça deviendra une discipline de vie à force."

Rédigé par Eve Delahaut le Jeudi 28 Avril 2022 à 17:13 | Lu 726 fois