Ua Pou, le 4 mars 2021 – Aperçus pour la première fois à Ua Pou en décembre 2019 lors du Festival des Marquises, les bulbuls se sont depuis reproduit. Ces oiseaux nuisibles sont dans les radars de l’association Manu SOP. Thomas Ghestemme, son directeur, s’est déplacé sur l’île afin d’évaluer les dégâts et sensibiliser la population.
C’est à l’occasion du dernier Festival des arts des îles Marquises en décembre 2019 que les premiers bulbuls ont été observés à Ua Pou. Depuis, ces oiseaux nuisibles, qui représentent une réelle menace pour l’agriculture et la biodiversité, se sont reproduits et installés dans les vallées de Hakahau et de Aneou. L’alerte est venue d’un apiculteur en août 2020, il était lui-même déjà sensibilisé à la problématique de cette espèce, classée au top 100 des plus nuisibles au monde. Il avait alors observé sept individus près du quai de Hakahau et avait contacté la société ornithologique de Polynésie Manu (Association Manu SOP). Celle-ci devait se déplacer dès le mois de septembre mais la situation sanitaire a eu raison de cet emploi du temps. Ce même apiculteur a fait un second signalement le mois dernier, cette fois-ci pour dix individus. Thomas Ghestemme, directeur de Manu SOP et chargé de programme du Monarque de Fatu Hiva, s’est déplacé à Ua Pou la semaine dernière pour une mission de contrôle financée par la direction de l’Environnement (Diren).
Comme il l‘explique, “il est primordial de s’y prendre le plus tôt possible”, pour préserver la biodiversité de l’île et l’agriculture en général. “Le bulbul s’en prend aux fleurs des fruits et légumes –ce qui empêche donc leur pollinisation–, mais aussi aux fruits et légumes eux-mêmes, car il raffole des tomates et des bananes, et bien sûr, aux abeilles.”
“Ce qui est rassurant, c’est de voir que la population ici est assez au fait des espèces nuisibles et de la nécessité de les contrôler avant que la situation ne devienne ingérable”, continue le directeur. Il prend d’ailleurs l’exemple du martin triste abattu dans l’heure après son observation lors du festival. Six bulbuls ont déjà été abattus au village et cinq dans la vallée voisine de Aneou, où un couple s’était installé avec sa nichée. “Le seul inconvénient aujourd’hui concernant le bulbul, est que les individus restants sont devenus très méfiants”, termine-t-il.
C’est à l’occasion du dernier Festival des arts des îles Marquises en décembre 2019 que les premiers bulbuls ont été observés à Ua Pou. Depuis, ces oiseaux nuisibles, qui représentent une réelle menace pour l’agriculture et la biodiversité, se sont reproduits et installés dans les vallées de Hakahau et de Aneou. L’alerte est venue d’un apiculteur en août 2020, il était lui-même déjà sensibilisé à la problématique de cette espèce, classée au top 100 des plus nuisibles au monde. Il avait alors observé sept individus près du quai de Hakahau et avait contacté la société ornithologique de Polynésie Manu (Association Manu SOP). Celle-ci devait se déplacer dès le mois de septembre mais la situation sanitaire a eu raison de cet emploi du temps. Ce même apiculteur a fait un second signalement le mois dernier, cette fois-ci pour dix individus. Thomas Ghestemme, directeur de Manu SOP et chargé de programme du Monarque de Fatu Hiva, s’est déplacé à Ua Pou la semaine dernière pour une mission de contrôle financée par la direction de l’Environnement (Diren).
Comme il l‘explique, “il est primordial de s’y prendre le plus tôt possible”, pour préserver la biodiversité de l’île et l’agriculture en général. “Le bulbul s’en prend aux fleurs des fruits et légumes –ce qui empêche donc leur pollinisation–, mais aussi aux fruits et légumes eux-mêmes, car il raffole des tomates et des bananes, et bien sûr, aux abeilles.”
“Ce qui est rassurant, c’est de voir que la population ici est assez au fait des espèces nuisibles et de la nécessité de les contrôler avant que la situation ne devienne ingérable”, continue le directeur. Il prend d’ailleurs l’exemple du martin triste abattu dans l’heure après son observation lors du festival. Six bulbuls ont déjà été abattus au village et cinq dans la vallée voisine de Aneou, où un couple s’était installé avec sa nichée. “Le seul inconvénient aujourd’hui concernant le bulbul, est que les individus restants sont devenus très méfiants”, termine-t-il.
Thomas Ghestemme de l'association Manu SOP essaie de repérer des bulbuls dans le village de Hakahau.
La stratégie la plus efficace est la vigilance et la sensibilisation des habitants de l’île pour trouver les nids et peut-être sauver Ua Pou de cette espèce envahissante qui pourrait se révéler extrêmement destructrice pour l’écosystème et l’économie de l’île. La prochaine étape est la pose d’affiches au village et la diffusion du chant de l’oiseau facilement reconnaissable sur les réseaux sociaux pour que chacun apprenne à détecter les derniers spécimens restants.
Le bulbul est originaire du Sud-Est de l’Asie, il a été importé en Polynésie comme oiseau d’ornement et lâché dans les années 70. Il se reproduit vite (deux à trois nichées par an avec jusqu’à trois petits par nichée) et se protège bien des prédateurs tels que le rat ou le chat. A Tahiti, il fait l’objet d’un contrôle assidu de sa population par l’association Manu dans le cadre de la protection du monarque de Tahiti.
Le bulbul est originaire du Sud-Est de l’Asie, il a été importé en Polynésie comme oiseau d’ornement et lâché dans les années 70. Il se reproduit vite (deux à trois nichées par an avec jusqu’à trois petits par nichée) et se protège bien des prédateurs tels que le rat ou le chat. A Tahiti, il fait l’objet d’un contrôle assidu de sa population par l’association Manu dans le cadre de la protection du monarque de Tahiti.
La SOP Manu
La SOP Manu, qui a fêté ses 30 ans en 2020, mène des actions de conservation dans tous les archipels. En 2019, elle comptait 90 adhérents, sept salariés et plusieurs prestataires dans les îles, trois réseaux de bénévoles (dont 50 piégeurs bénévoles consacrés au cas du bulbul dans la zone du Monarque de Tahiti), trois Marquisiens à plein temps pour le Monarque de Fatu Hiva. Parmi ses faits d'arme, 400 oiseaux marins sont secourus chaque année, 100 campagnes d’arrachage du miconia ont été menées depuis 2013 et 3 000 plants indigènes ont été plantés pour restaurer l’habitat du Monarque de Tahiti.
Toujours aux Marquises, l’association a également soutenu la troupe de danse de Ua Huka qui avait préparé une danse en l’honneur du Pihiti (ou Lori ultramarin) lors du Festival des Marquises en décembre 2019 afin de sensibiliser les Marquisiens à la préservation des oiseaux de l’archipel.
Toujours aux Marquises, l’association a également soutenu la troupe de danse de Ua Huka qui avait préparé une danse en l’honneur du Pihiti (ou Lori ultramarin) lors du Festival des Marquises en décembre 2019 afin de sensibiliser les Marquisiens à la préservation des oiseaux de l’archipel.