Miami, Etats-Unis | AFP | vendredi 05/01/2018 - Un groupe pharmaceutique américain peu connu suscitait de nombreuses critiques après la récente révélation de la tarification d'un médicament contre les tumeurs au cerveau, dont le prix a bondi de 1.400% à plus de 700 dollars le comprimé.
NextSource Biotechnology a acheté en 2013 le brevet du Lomustine aux Etats-Unis --également appelé CeeNu et CCNU-- au groupe Bristol-Myers Squibb (BMS), qui commercialisait un cachet de 100 mg pour presque 50 dollars. Le brevet a expiré mais il n'existe aucun générique.
Le quotidien économique Wall Street Journal a rapporté fin décembre que le prix unitaire atteignait désormais 768 dollars. Le médicament est vendu aux Etats-Unis sous le nom Gleostine.
Le site Canada Drugs présente ce même médicament --sous le nom CeeNU, fabriqué par BMS--, à 35 dollars le comprimé de 100 mg.
Il a été développé il y a plus de quarante ans et entre dans le traitement par chimiothérapie du glioblastome, une tumeur cérébrale assez fréquente et très agressive qui a l'un des taux de survie les plus faibles. Le sénateur américain John McCain a révélé en juillet en souffrir.
L'article du WSJ a déclenché une vague de critiques notamment sur les réseaux sociaux dénonçant l'"avidité des entreprises".
L'association People's Progressive Caucus of Miami-Dade, une organisation démocrate, a réclamé une enquête sur NextSource Biotechnology pour "pratiques abusives et anti-concurrentielles" et a prévu une manifestation samedi devant les bureaux du groupe à Miami.
L'avocat du groupe pharmaceutique Joseph DeMaria a affirmé que les accusations contre NextSource Biotechnology et son patron Robert DiCrisci étaient diffamatoires, évoquant des poursuites en justice.
Selon lui, le prix de la substance nécessaire à la fabrication du Lomustine --un "secret industriel"-- a progressé de 30% et le groupe doit verser 2 millions de dollars par an à l'Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA).
Il a également mis en avant l'existence d'un programme du groupe pour fournir gratuitement le traitement aux personnes sans assurance santé. Mais, selon des oncologues et pharmacologues de l'université de Duke, les critères sont tellement "stricts" que rares sont les patients pouvant en bénéficier.
D'après l'Association américaine des tumeurs cérébrales, quelque 700.000 personnes souffrent aux Etats-Unis d'un cancer du cerveau primitif ou de la moelle épinière. Le glioblastome représente 14,9% des tumeurs cérébrales primitives.
L'entrepreneur de la pharmacie Martin Shkreli s'était attiré la vindicte des médias et de l'opinion publique en 2015 pour avoir multiplié par 50 le prix d'un médicament destiné aux séropositifs, le Retrophin, après en avoir obtenu le brevet
NextSource Biotechnology a acheté en 2013 le brevet du Lomustine aux Etats-Unis --également appelé CeeNu et CCNU-- au groupe Bristol-Myers Squibb (BMS), qui commercialisait un cachet de 100 mg pour presque 50 dollars. Le brevet a expiré mais il n'existe aucun générique.
Le quotidien économique Wall Street Journal a rapporté fin décembre que le prix unitaire atteignait désormais 768 dollars. Le médicament est vendu aux Etats-Unis sous le nom Gleostine.
Le site Canada Drugs présente ce même médicament --sous le nom CeeNU, fabriqué par BMS--, à 35 dollars le comprimé de 100 mg.
Il a été développé il y a plus de quarante ans et entre dans le traitement par chimiothérapie du glioblastome, une tumeur cérébrale assez fréquente et très agressive qui a l'un des taux de survie les plus faibles. Le sénateur américain John McCain a révélé en juillet en souffrir.
L'article du WSJ a déclenché une vague de critiques notamment sur les réseaux sociaux dénonçant l'"avidité des entreprises".
L'association People's Progressive Caucus of Miami-Dade, une organisation démocrate, a réclamé une enquête sur NextSource Biotechnology pour "pratiques abusives et anti-concurrentielles" et a prévu une manifestation samedi devant les bureaux du groupe à Miami.
L'avocat du groupe pharmaceutique Joseph DeMaria a affirmé que les accusations contre NextSource Biotechnology et son patron Robert DiCrisci étaient diffamatoires, évoquant des poursuites en justice.
Selon lui, le prix de la substance nécessaire à la fabrication du Lomustine --un "secret industriel"-- a progressé de 30% et le groupe doit verser 2 millions de dollars par an à l'Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA).
Il a également mis en avant l'existence d'un programme du groupe pour fournir gratuitement le traitement aux personnes sans assurance santé. Mais, selon des oncologues et pharmacologues de l'université de Duke, les critères sont tellement "stricts" que rares sont les patients pouvant en bénéficier.
D'après l'Association américaine des tumeurs cérébrales, quelque 700.000 personnes souffrent aux Etats-Unis d'un cancer du cerveau primitif ou de la moelle épinière. Le glioblastome représente 14,9% des tumeurs cérébrales primitives.
L'entrepreneur de la pharmacie Martin Shkreli s'était attiré la vindicte des médias et de l'opinion publique en 2015 pour avoir multiplié par 50 le prix d'un médicament destiné aux séropositifs, le Retrophin, après en avoir obtenu le brevet