Washington, Etats-Unis | AFP | mardi 17/07/2017 - Le projet républicain de réforme du système de santé américain a été coulé - sous sa forme actuelle - par la défection lundi de sénateurs de la majorité, marquant un nouvel échec pour Donald Trump, qui en avait fait une promesse de campagne.
L'examen de cette réforme, promise depuis sept ans par les républicains, avait déjà été repoussé plusieurs fois en raison des divergences internes au parti au pouvoir.
Lundi soir, deux sénateurs ont donné le coup de grâce en annonçant qu'ils voteraient contre la énième mouture élaborée par les chefs de la majorité, qui ont tenté en vain de concilier ses factions conservatrices et modérées.
Au total, quatre des 52 sénateurs républicains ont déclaré leur opposition, alors qu'au minimum 50 voix étaient requises.
Donald Trump, dans un tweet, a demandé aux parlementaires d'adopter une solution radicale de rechange: abroger totalement Obamacare, la loi emblématique de Barack Obama sur la couverture maladie, en remettant à plus tard l'élaboration d'un hypothétique remplacement.
"Les républicains devraient juste abroger Obamacare maintenant et repartir de zéro pour élaborer un nouveau plan sur la santé. Les démocrates se joindront à eux!" a-t-il écrit.
C'est presque ce qu'a annoncé dans la soirée Mitch McConnell, le chef de la majorité sénatoriale, qui a confirmé qu'il jetait l'éponge sur la proposition de loi élaborée péniblement depuis plusieurs mois.
"Malheureusement, il est désormais évident que la tentative d'abroger et de remplacer simultanément l'échec qu'est Obamacare ne réussira pas", a déclaré l'homme fort de la chambre haute du Congrès.
A la place, les sénateurs voteront "dans les prochains jours" pour abroger des éléments centraux de la loi démocrate de 2010 avec un délai de deux ans, comme ils l'avaient fait en 2015, quand Barack Obama était encore à la Maison Blanche et avait mis son veto.
Mais ce plan B, à moins de rebondissements, pourrait in fine relever du baroud d'honneur, car il est peu probable que les républicains modérés qui ont contribué à torpiller la réforme approuvent une abrogation sans filet de secours immédiat pour les millions de personnes qui ont eu accès aux soins grâce à Obamacare.
- Majorité pro-Obamacare -
Le 45e président américain, qui n'a inscrit aucune grande loi à son bilan depuis son entrée en fonction janvier, avait prévenu: en cas d'échec, "je serais très fâché".
Les républicains avaient pourtant réduit leurs ambitions pour tenter de tenir leur promesse électorale.
Ils avaient remisé tout projet d'abroger totalement "Obamacare", se contentant d'annuler certains éléments de la loi de 2010, comme l'obligation individuelle de s'assurer, tout en conservant d'autres aspects populaires, notamment des aides individuelles, certes réduites, aux ménages les plus modestes.
Ce grand écart, in fine, n'a satisfait personne. Les conservateurs dénonçaient un "Obamacare light", tandis que les républicains modérés, inquiets de l'impact potentiel de la loi dans leurs Etats, refusaient de couper l'herbe sous le pied de leurs populations les plus vulnérables.
Aucun stratège républicain n'imaginait que la promesse soit si difficile à tenir et occupe encore le Congrès à l'été, presque six mois après l'investiture de Donald Trump.
Un rebondissement avait encore retardé l'examen du texte ce week-end: le sénateur John McCain, 80 ans, a subi une craniectomie (détachement d'un volet du crâne, au niveau d'un sourcil) afin de retirer un caillot sanguin au-dessus de son oeil gauche.
Le Sénat n'autorisant que le vote en personne, et John McCain devant se reposer chez lui au moins une semaine, l'examen de la réforme avait donc - encore - été reporté sine die.
Finalement, avec ou sans John McCain, la barre des 50 voix n'était pas atteignable.
Les démocrates ont sommé lundi soir leurs adversaires politiques de renoncer pour de bon.
"Au lieu de reprendre le même processus partisan, les républicains doivent repartir à zéro et s'entendre avec les démocrates", a déclaré Chuck Schumer, chef de file des sénateurs démocrates.
L'opinion américaine, de son côté, a changé sur la loi démocrate depuis 2010: selon un sondage du Washington Post, la moitié des Américains préfèrent Obamacare au projet républicain, qui n'a les faveurs que de 24% des personnes interrogées.
Lundi soir, deux sénateurs ont donné le coup de grâce en annonçant qu'ils voteraient contre la énième mouture élaborée par les chefs de la majorité, qui ont tenté en vain de concilier ses factions conservatrices et modérées.
Au total, quatre des 52 sénateurs républicains ont déclaré leur opposition, alors qu'au minimum 50 voix étaient requises.
Donald Trump, dans un tweet, a demandé aux parlementaires d'adopter une solution radicale de rechange: abroger totalement Obamacare, la loi emblématique de Barack Obama sur la couverture maladie, en remettant à plus tard l'élaboration d'un hypothétique remplacement.
"Les républicains devraient juste abroger Obamacare maintenant et repartir de zéro pour élaborer un nouveau plan sur la santé. Les démocrates se joindront à eux!" a-t-il écrit.
C'est presque ce qu'a annoncé dans la soirée Mitch McConnell, le chef de la majorité sénatoriale, qui a confirmé qu'il jetait l'éponge sur la proposition de loi élaborée péniblement depuis plusieurs mois.
"Malheureusement, il est désormais évident que la tentative d'abroger et de remplacer simultanément l'échec qu'est Obamacare ne réussira pas", a déclaré l'homme fort de la chambre haute du Congrès.
A la place, les sénateurs voteront "dans les prochains jours" pour abroger des éléments centraux de la loi démocrate de 2010 avec un délai de deux ans, comme ils l'avaient fait en 2015, quand Barack Obama était encore à la Maison Blanche et avait mis son veto.
Mais ce plan B, à moins de rebondissements, pourrait in fine relever du baroud d'honneur, car il est peu probable que les républicains modérés qui ont contribué à torpiller la réforme approuvent une abrogation sans filet de secours immédiat pour les millions de personnes qui ont eu accès aux soins grâce à Obamacare.
- Majorité pro-Obamacare -
Le 45e président américain, qui n'a inscrit aucune grande loi à son bilan depuis son entrée en fonction janvier, avait prévenu: en cas d'échec, "je serais très fâché".
Les républicains avaient pourtant réduit leurs ambitions pour tenter de tenir leur promesse électorale.
Ils avaient remisé tout projet d'abroger totalement "Obamacare", se contentant d'annuler certains éléments de la loi de 2010, comme l'obligation individuelle de s'assurer, tout en conservant d'autres aspects populaires, notamment des aides individuelles, certes réduites, aux ménages les plus modestes.
Ce grand écart, in fine, n'a satisfait personne. Les conservateurs dénonçaient un "Obamacare light", tandis que les républicains modérés, inquiets de l'impact potentiel de la loi dans leurs Etats, refusaient de couper l'herbe sous le pied de leurs populations les plus vulnérables.
Aucun stratège républicain n'imaginait que la promesse soit si difficile à tenir et occupe encore le Congrès à l'été, presque six mois après l'investiture de Donald Trump.
Un rebondissement avait encore retardé l'examen du texte ce week-end: le sénateur John McCain, 80 ans, a subi une craniectomie (détachement d'un volet du crâne, au niveau d'un sourcil) afin de retirer un caillot sanguin au-dessus de son oeil gauche.
Le Sénat n'autorisant que le vote en personne, et John McCain devant se reposer chez lui au moins une semaine, l'examen de la réforme avait donc - encore - été reporté sine die.
Finalement, avec ou sans John McCain, la barre des 50 voix n'était pas atteignable.
Les démocrates ont sommé lundi soir leurs adversaires politiques de renoncer pour de bon.
"Au lieu de reprendre le même processus partisan, les républicains doivent repartir à zéro et s'entendre avec les démocrates", a déclaré Chuck Schumer, chef de file des sénateurs démocrates.
L'opinion américaine, de son côté, a changé sur la loi démocrate depuis 2010: selon un sondage du Washington Post, la moitié des Américains préfèrent Obamacare au projet républicain, qui n'a les faveurs que de 24% des personnes interrogées.