UPF: Nouvelle carte de formations, Eric Conte apporte des précisions

Suite aux polémiques suscitées par le projet de rénovation de la carte des formations de l'UPF, Eric Conte, vice-président du conseil d’administration, chargé de la préparation et de l’élaboration du contrat
quadriennal 2012/2015, a souhaité apporter un certain nombre de précisions, afin de recadrer le débat et surtout éclaircir certains points qui ont jusqu'à présent peut-être été "mal interprétés"


"La rénovation de la carte des formations est le résultat d'un long processus de concertation avec les enseignants-chercheurs depuis de nombreux mois" se défend Eric Conte, interrogé sur les débats qui fusent à l'UPF depuis le début de la semaine et qui semblent mobiliser une partie du personnel enseignant (28 sur 95) et des étudiants (en particuliers le Mouvement démocratique étudiant, présidé par Arnaud Busseuil).
" Les réformes ne sont pas faites pour servir quelques "idées émanant de la direction ou de la présidence", comme cela a put être avancé, mais bien pour répondre aux exigences édictées par le ministère de l'enseignement supérieur français et par les besoins du Pays, d'un côté, et dans l'optique de l'insertion professionnelle des étudiants d'autre part.
Lourdement critiqué par ses détracteurs, le projet, qui concerne la nouvelle carte des formations de l'université, répond à des contraintes budgétaires imposées par la conjonctures économiques d'une part, mais aussi à une évolution liée à la professionnalisation de l'enseignement.
Une adaptation s'imposait donc, et, à l'échelle de cette institution,elle ne pouvait que répondre aux besoins de la population locale, en particulier par rapport au marché de l'emploi.
L'optimisation des moyens mis en œuvre est bien à l'ordre du jour de ce projet qui respecte un cahier des charges rationnel et pragmatique. S'il a pu heurter, selon Eric Conte, dans certains cas une vision trop académique de l'enseignement, il n'en demeure pas moins que le nouveau dispositif respecte des problématiques qui s'inscrivent dans le temps et sur le long terme.

Pour exemple l'abandon de la licence d'anglais prévue pour 2014, dont les débouchés à des métiers de l'enseignement ne correspondent plus aux besoins du Pays pourvu en la matière, est largement compensé par un enseignement renforcé de l'anglais dans l'ensemble des sections et replacé
dans un contexte de matières appliquées. Sont proposées des filières bilingues ainsi qu'un centre d'apprentissage des langues qui mettent en pratique l'usage de l'anglais dans un contexte professionnel, largement plus adapté aux besoins des étudiants.

Contrairement à ce qui a été dénoncé, de nombreuses concertations ont eut lieu, comme il se doit, et contrainte à un timing imposé, la direction a dû arbitrer afin de pouvoir soumettre ce projet au conseil d'administration qui délibérera. Il sera ensuite adressé à une agence d'évaluation indépendante puis au ministère parisien qui statuera en faveur ou non de ce projet.

Eric Conte a souhaité souligner l'aspect indispensable de cette rénovation, rappelant que l'université doit adapter son programme aux besoins de la population, du Pays et des étudiants, même s'il faut pour cela bousculer certaines habitudes et provoquer certaines crispations.

Rédigé par N M le Vendredi 8 Octobre 2010 à 05:17 | Lu 1219 fois