UNESCO : les Marquises ont un "fort potentiel" pour devenir patrimoine mondial


PAPEETE, le 25 juin 2015 (Communiqué de la présidence) - Lors d'une réunion à la Délégation parisienne de la Polynésie, Heremoana Maamaatuaiahutapu a fait le point sur le dossier de candidature des Marquises pour être inscrites au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Des experts du Conseil international des monuments et des sites (L’ICOMOS), de l'Union internationale pour la conservation de la nature (l’IUCN) et de différent ministères métropolitains étaient présents.

Le ministre de la Culture a eu la confirmation que pour les membres du comité national des Biens français, les Marquises présentent indéniablement un fort potentiel pour une inscription future sur la liste du patrimoine mondial au regard des critères naturels et culturels de l’UNESCO.

Selon les experts, l’archipel dispose d’un écosystème naturel exceptionnel, riche d’une biodiversité terrestre et marine remarquable liée à son isolement. Auxquels s’ajoutent des paysages naturels et culturels d’une incontestable valeur esthétique. D'ores et déjà les Marquises répondent à six critères de la convention du patrimoine mondial. Trois pour le volet culturel et trois autres pour le volet naturel.

Une inscription dans les 3 à 5 ans

L’ICOMOS et l’IUCN, dans deux rapports récents, ont formulé des recommandations dans le but d’accroître les chances de réussite de la candidature des îles Marquises.

Il a ainsi été rappelé que le périmètre du bien proposé à l’inscription devait être clairement défini et intégrer une partie du domaine maritime. De même qu’un important travail de sélection devait être opéré au regard de la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) retenue. Ou bien encore, il a été recommandé de poursuivre l’acquisition de connaissances (recensement de paysages, biodiversité, etc…). La complexité de ce dossier tient, entre autre, dans le nombre de sites.

Pour autant, son potentiel est tel que le ministre et les experts ont convenu que ses chances de succès étaient réelles. L’inscription ne devrait pas intervenir avant 3 à 5 ans. Bien des étapes se succèderont d’ici là. A commencer par un travail technique et scientifique. Il conviendra de relever une succession de caractéristiques et de chercher dans ce bien ce qui le rend à la fois spécifique et universel.

Au terme de ces échanges, le ministre de la culture a souhaité que des spécialistes de métropole viennent rapidement renforcer l’équipe en charge de ce dossier. Il a convenu, avec les experts présents, de la tenue d’une réunion bilan avec le comité restreint en février 2016.

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Jeudi 25 Juin 2015 à 14:48 | Lu 1471 fois