Tschan donne la parole aux corps


Florence Yhuel, directrice du centre Tschan.
TAHITI, le 8 mai 2022 - Le centre de danse Tschan présentera son spectacle annuel les 21 et 22 mai au Grand théâtre. Il est intitulé Mon corps est un murmure et se déclinera en deux parties. La première assurée par les élèves de moins de 10 ans, la seconde par les danseurs confirmés et le jeune ballet.

Être artiste c'est pouvoir, à l'aide de moyens d'expression différents, dire le monde, le questionner ou le dénoncer. Après deux années troublées, témoins des bouleversements de notre société, le centre de danse Tschan a souhaité questionné l'actualité par le mouvement, le langage des corps. Il intitule son spectacle annuel Mon corps est un murmure. Différentes danses enseignées à l’école seront représentées : classique, contemporain, jazz.
La danse un moyen d’expression

Les danseurs ne sont plus de simples passeurs de mouvements, le spectacle "révèle une troupe engagée à partager avec vous son ressenti d'un monde en pleine mutation". Florence Yhuel la directrice du centre de danse insiste : "J’ai toujours considéré que la danse était un moyen d’expression". Elle tient à ce que les élèves s’en rendent compte et s’emparent ensuite ce moyen pour dire leur vision et leurs ressentis. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’elle a lancée "Création", ces rendez-vous –il y en a déjà eu trois– qui donnent toute liberté aux élèves. Ils choisissent leurs pas, les enchaînements, la musique, les costumes.

Le spectacle Mon corps est un murmure est prévu en deux parties. La première interprétée par les graines d’étoiles, les élèves de moins de 10 ans, ceux qui ne sont pas encore au collège ; et la seconde avec les danseurs confirmés et le jeune ballet. Selon Florence Yhuel, il y a deux temps forts dans l’apprentissage des élèves : le passage du CM2 à la 6e et l’année de terminale. "Ils se transforment à ces deux étapes. Ce sont deux grands virages." Les élèves inscrits en dernière année de lycée deviennent de "véritables interprètes. Il y a quelque chose qui s’ancre en eux dans l’objectif du départ pour ceux qui quittent le territoire."



La parole aux graines d'étoiles...

Dans un décor jaune-soleil et avec de courtes phrases comme source d'inspiration, les corps des jeunes danseurs baigneront dans une atmosphère poétique propice à jouer tantôt avec une danse douce et sensible, tantôt joyeuse et dynamique. Plusieurs thèmes seront abordés comme le vivre ensemble, la protection de la planète. "Cela sera gai, sensible, poétique, merveilleux", annonce Florence Yhuel qui a créé une partie du spectacle. "Nous sommes cinq chorégraphes", précise-t-elle. Ce sont eux qui ont imaginé les tableaux. Ils n’ont pas hésité à se laisser inspirer par les propositions faites par les élèves lors des ateliers d’improvisation mis en place au centre de danse.

...et au jeune ballet

La deuxième partie est sans comparaison. La scène sera entièrement nue, l’ambiance épurée, pour aborder le monde sans artifice et permettre aux danseurs de rendre visible l'invisible. Le théâtre sera montré dans sa plus simple configuration dans des teintes noires et métallisées. De ce fait, l’espace disponible sera plus grand qu’à l’accoutumée, "il va falloir que les danseurs se l’approprient. Ce sont eux qui vont entièrement porter le spectacle. C’est une première. L’idée me plaît. Elle leur a plu et j’ai confiance en eux", assure Florence Yhuel qui reconnaît une certaine prise de risque.

En solo, duo, trio, ils s’exprimeront d’une voix, s’intéresseront à la société de consommation, au réchauffement climatique, aux soins apportés aux personnes âgées, aux femmes, à la mémoire, au souvenir.

Pratique

Le 21 mai à 19 heures et le 22 mai à 16 heures au Grand théâtre de la Maison de la culture.
Tarif unique : 3 000 Fcfp.
En vente dans les magasins Carrefour, Radio 1 et en ligne
.

Rédigé par Delphine Barrais le Dimanche 8 Mai 2022 à 19:23 | Lu 982 fois